Virgin Galactic a présenté un projet d’avion capable de transporter entre 9 et 19 passagers à Mach 3, ce qui rendrait possible un Paris – New York en trois heures de vol, soit une de moins que le Concorde.
Alors qu’elle se prépare à commercialiser des voyages spatiaux en 2021, la société de Richard Branson a annoncé le 3 aout 2020 la « première étape de la conception » de son futur supersonique, et la signature d’un protocole d’accord non contraignant avec Rolls-Royce – qui motorisait le Concorde et vient de signer avec Boom – pour « collaborer à la conception et au développement » de la technologie de propulsion nécessaire. Cela fait suite à la réussite de l’étape du programme d’examen des concepts de mission (MCR, mené en collaboration avec la NASA), précise Virgin Galactic dans un communiqué, et à l’autorisation du Centre pour les concepts émergents et l’innovation (CECI) de la FAA de « travailler avec Virgin Galactic pour définir un cadre de certification ».
Les « paramètres de base » de la conception initiale de cet appareil comprennent une aile delta certifiée Mach 3 (environ 3700 km/h), et le transport de 9 à 19 passagers à une altitude de croisière de 60.000 pieds (18.000 mètres), environ deux fois plus haut qu’un avion commercial. Le supersonique sera capable d’incorporer des aménagements de cabine personnalisés « pour répondre aux besoins des clients, y compris la disposition des sièges Business ou First Class ». Selon Virgin Galactic, la conception de l’avion vise également à ouvrir la voie à « l’utilisation de carburant d’aviation durable à la pointe de la technologie » ; l’intégration précoce de technologies et de techniques durables dans la conception des avions « devrait également servir de catalyseur à l’adoption par le reste de la communauté aéronautique ».
La phase suivante de la conception consiste à « définir des architectures et des configurations système spécifiques », et à déterminer les matériaux à utiliser dans la conception et la fabrication de l’avion. L’équipe s’efforcera également de relever les principaux défis « en matière de gestion thermique, d’entretien, de bruit, d’émissions et d’économie » que les vols commerciaux à grande vitesse de routine impliqueraient.
George Whitesides, Chief Space Officer at Virgin Galactic, s’st dit « ravi d’avoir mené à bien l’examen du concept de mission et de dévoiler ce concept initial d’un avion à grande vitesse, que nous envisageons comme un mélange de voyages commerciaux sûrs et fiables avec une expérience client inégalée. Nous sommes heureux de collaborer avec l’équipe innovante de Rolls-Royce, alors que nous nous efforçons de développer des systèmes de propulsion durables et de pointe pour l’avion, et nous sommes heureux de travailler avec la FAA pour nous assurer que nos conceptions peuvent avoir un impact pratique dès le début. Nous avons fait d’énormes progrès jusqu’à présent et nous sommes impatients d’ouvrir une nouvelle frontière dans les voyages à grande vitesse ».
La philosophie de conception de l’avion vise à rendre les voyages à grande vitesse pratiques, durables, sûrs et fiables, tout en faisant de l’expérience client une priorité absolue. Virgin Galactic conçoit l’avion pour une « gamme de scénarios opérationnels », y compris le service pour les passagers sur les routes commerciales long-courriers. L’avion décollerait et atterrirait comme n’importe quel autre avion de passagers, et il devrait s’intégrer dans l’infrastructure aéroportuaire existante et dans l’espace aérien international du monde entier.
Quelque soit son nom, ce futur avion ne sera pas un remplaçant du Concorde, qui pouvait transporter entre 92 et 128 passagers, mais plutôt un avion d’affaires survitaminé. Rappelons que Boom vise de son côté Mach 2,2 et 55 sièges.
https://www.youtube.com/watch?v=U7NLfMkjdb0&feature=emb_logo
anna stazzi a commenté :
5 août 2020 - 14 h 34 min
Ben oui.. C’est bien plus amusant d’essayer d’attraper les étoiles et faire frissonner le bourgeois que de remettre en selle une boutique longtemps éraflée et qui prend un bouillon pseudo “post covid”.
20 pax C ou même F coûteront moins cher à traiter qu’une baleine remplie de beaufs.
Allez, laisse tomber VS, Richard .. il y aura bien des syndicats ou des politiques pour emballer le truc.
victor a commenté :
5 août 2020 - 15 h 29 min
Vous auriez fait partie des gens qui auraient dénigré le ballon dirigeable et qui aujourd’hui utilise l’avion comme moyen de transport classique!
Isn’t it?
le progrès sera toujours le progrès jusqu’à la fin du monde, même si le progrès est la fin du monde!!!
Fred a commenté :
5 août 2020 - 16 h 38 min
Tout à fait d’accord avec Anna Stazzi!!! L hypocrisie dans toute sa splendeur. Le mec il se la joue Sir blabla et quand sa boite se casse la gueule il sait juste mettre son rocher en garantie… Pathétique. Ça va être difficile de les départager pour un podium final (O’Leary, Richard, & co)
Anna stazzi a commenté :
5 août 2020 - 17 h 34 min
Erreur ! Grossière erreur !
Je ne conteste pas l’avancée de la techno, dont je bénéficie chaque jour comme chacun,
Mais je dénonce la manip malsaine et l’absence d’éthique à l’image de milliardaire cool mais vrai possédant malsain qui abandonne tel un rat son propre navire qui coule.
Il y a qques semaines, coco pensait jusqu’à vendre son île pour sauver sa boutique
Aujourd’hui, plus rien.
Pas un mot concernant sa cagnotte pour remettre à flot l’entreprise qui a rempli son cpte en banque.
Il s’en remet aux banquiers, qui prêtent presque gratis sur un projet élitiste: ça rapporte plus que le beauf de nos jours.
Vivement qu’on le voie à nouveau, permanenté de frais, blondeur Flodor, nous présenter son zinc.
Embauchera-t-il du staff survivant de VAtlantic?
Edrobal a commenté :
5 août 2020 - 18 h 55 min
Le progrès est une notion passablement relative et même carrément subjective. Elle est tellement sur-utilisée par le marketing qu’elle est devenue ridicule.
Fcb1962 a commenté :
6 août 2020 - 7 h 44 min
Isn’t it??? Pas sûr.. …Wouldn’t you plutôt!
Airbid a commenté :
5 août 2020 - 15 h 51 min
Il était temps qu’on pense un peu aux milliardaires de la planète . Avec, en plus, la prétention d’en remontrer aux avionneurs traditionnels qui n’auraient rien inventé.
Ainsi va le monde .
diwali a commenté :
6 août 2020 - 8 h 49 min
@FCB1962
+++
Fred a commenté :
5 août 2020 - 16 h 34 min
Hors sujet, mais si on paie les équipages au tarif horaire ça va encore bien précariser les conditions….Un job de rêve ils disaient…
Ben non! a commenté :
5 août 2020 - 17 h 57 min
Raisonnement erroné car le montant de l’heure de vol qui est payé est définitivement par type d’appareil en prenant des coefficients masse et vitesse.
Ca signifie en gros que le tarif de l’heure de vol augmente avec le poids de l’avion ( on gagne plus sur un 777 que sur un 320) ET/OU la vitesse de l’avion ( on gagne plus en ERJ 170 qu’en ATR72…); et idem pour le supersonique ( l’heure de vol de Concorde n’avait rien à envier à celle passée sur 747!)
fanaéro a commenté :
6 août 2020 - 7 h 44 min
Des projets, du reve, de l’évolution… Ca fait plaisir en ces temps de crise.
Mais au fait? a commenté :
6 août 2020 - 8 h 34 min
C’est le combientième projet d’appareil civil supersonique depuis disons…1985?: quinzième? Vingtième?… Sûr que de projets de tailles différentes- allant de 5 à 250 passagers-, de rayon d’action divers -de l’identique à Concorde à 15000km-, de vitesses de tout ordre -là aussi de l’identique à Concorde jusqu’à Mach 5-, ou du systemes de propulsion ” classique” au plus ” révolutionnaire”, d’ailes fixes type Concorde ( encore!) aux ailes se déployant voire même pivotant assymétriquement : ce ne sont pas les projets qui ont manqué!
Leroux a commenté :
6 août 2020 - 14 h 50 min
Arrêter de dire des bétises !
Le 17 janvier 1982, ma femme et moi avons effectuer un vol normal avec Air France entre New York et Paris en 3h15.
Ce que vous faites, les journalistes, c’est comme si vous compariez un Falcon avec un A350. Ce que raconte Bloom ou Virgin, c’est de l’esbrouffe !
tant que vous n’avez pas un moteur capable de voler durant 3h à Mach 3, vous n’avez pas d’avion. Il faut ensuite que ce moteur soit fiable tant par température glaciale qu’équatoriale, y compris en altitude.
donc, ” wait and see” .