Boeing a enregistré un chiffre d’affaires à la baisse de 25% au deuxième trimestre à 11,81 milliards de dollars, avec une perte totale de 2,4 milliards de dollars, a indiqué hier l’avionneur américain.
Il a livré seulement 20 avions commerciaux au cours du deuxième trimestre, résultant en une diminution du chiffre d’affaires de la branche aviation commerciale de 65% (1,6 milliard de dollars contre 4,7 à la même période un an plus tôt). Pour l’ensemble du groupe (civil et militaire), les ventes se sont contractées de 25% à 11,81 milliards de dollars.
Pour s’adapter à la baisse de la demande des compagnies aériennes en raison du coronavirus, Boeing va réduire la production de son 787 Dreamliner à six unités par mois en 2021 et la production de ses 777 et 777X à deux unités par mois en 2021, tout en retardant de près d’un an l’entrée en service du 777X. Il a également confirmé l’arrêt de la production d’ici deux ans de son gros porteur 747, un quadrimoteur qui avait démocratisé le transport aérien mondial dans les années 1970 mais dont les coûts d’exploitation ne pouvaient rivaliser avec ceux des bimoteurs modernes, plus économes en carburant.
Egalement, Boeing a indiqué envisager la possibilité de réunir sur un seul site la production du 787, actuellement répartie sur deux usines dans les États de Washington et de Caroline du Sud. Les livraisons du monocouloir 737 MAX -qui pourrait redécoller prochainement après avoir réalisé des vols de certification en juin-, devraient reprendre au quatrième trimestre, et non pas au troisième trimestre comme prévu jusqu’à présent. Le constructeur prévoit une augmentation “plus lente que prévu” des cadences d’assemblage du 737 MAX jusqu’à 31 appareils par mois début 2022, et non pas en 2021 comme initialement planifié.
De nouveaux licenciements à prévoir
L’avionneur, qui avait déjà prévu fin avril la suppression de 10% de ses postes, soit 16.000 emplois, a prévenu qu’il allait devoir “encore revoir la taille de ses effectifs“. “Ce sont des nouvelles difficiles, et je sais que cela ajoute de l’incertitude pendant une période déjà difficile“, a indiqué le directeur général de Boeing David Calhoun dans une lettre au personnel sans donner de précision sur le nombre de personnes potentiellement concernées.
Le toulousain a commenté :
30 juillet 2020 - 12 h 49 min
J espere pour boeing qu ils ne choisiront pas Charleston comme usine pour le 787..
Bien que ce choix soit probable, c est leur usine qui a le plus de soucis de suivit de qualité
Bencello a commenté :
30 juillet 2020 - 13 h 44 min
+1
Depuis des années Boeing a fait le choix du moins disant au détriment du savoir-faire.
Ils ont déplacé leur siège social il y a quelques années, ont mis en concurrence Everett et Charleston pour des questions de coûts.
Le choix de l’usine sera une illustration de l’état d’esprit de Boeing: un retour à la qualité de la FAL d’Everett, ou le low cost et le laxisme de Charleston. Nous verrons si les discours lénifiant (la qualité au cœur de notre activité….)suite au fiasco du MAX sera suivi par des actes en conséquence.
atc.gp a commenté :
30 juillet 2020 - 15 h 17 min
Plus que probable !
Boeing a annoncé étudier la fermeture de la FAL du 787 à Everett et transférer l’assemblage à Charleston
youpitof a commenté :
30 juillet 2020 - 17 h 29 min
ils n’ont pas le choix, le 787-10 ne peut pas être techniquement produit en dehors de charleston car le fuselage n’est pas transportable par le dreamlifter..
Arbres et Abîmes a commenté :
30 juillet 2020 - 12 h 57 min
Un vieux dicton dit que si les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel, les abîmes ne descendent, elles, jamais jusqu’en enfer…
faudra du courage et des reins solides pour passer la tempête!
A propos de 737MAX a commenté :
30 juillet 2020 - 13 h 03 min
On s’attend d’un jour à l’autre à l’annulation par la compagnie russe de la commande de 15 exemplaires de MAX.
A propos de 737 MAX a commenté :
30 juillet 2020 - 13 h 04 min
La compagnie russe PODEBA….Désolé, j’avais oublié de mettre son nom!
Stall a commenté :
30 juillet 2020 - 15 h 05 min
Le 29/07/2020 AerCap a annoncé l’annulation de 15 MAX
Reese a commenté :
30 juillet 2020 - 15 h 54 min
Boeing restera dans l’état qui fera le plus gros cadeau fiscal. Ça marche comme ça pour les plus grosses boites américaines.
rv2lyon a commenté :
30 juillet 2020 - 17 h 08 min
Les recettes et cadeaux fiscaux sont une chose, la qualité du personnel une autre. Si Boeing propose à ses meilleurs éléments un licenciement ou du travail à Charleston, la majorité devrait suivre la FAL. Boeing résoudrait à la fois un problème financier et de l’autre de qualité.
Bencello a commenté :
30 juillet 2020 - 17 h 37 min
possible, sauf que la qualité dépend également en grande partie du management.
Si charleston a de si mauvais résultats, c’est qu’il y a une focalisation de l’encadrement sur les coûts, et la rapidité au détriment du process qualité. Et même avec des “déplacés”, si les consignes ne suivent pas, la non-qualité sera toujours au rendez-vous.
Au-delà des salaires, c’est la législation sociale (syndicats) qui intéresse Boeing (et
Airbus) dans les états du Sud, donc la capacité des salariés à s’opposer à des consignes mercantiles et dangereuses.
Checklist a commenté :
1 août 2020 - 0 h 30 min
Là où c’est inquiétant est que la fermeture de la FAL de Washington serait il un aveux que le niveau du transport aérien ne serait plus comme avant pour plus longtemps qu’on le croit ?
C’est assez inquiétant
À quoi songent ils en réalité ?
Plus longtemps qu'on ne le croit?: oui, certainement! a commenté :
1 août 2020 - 11 h 21 min
Si jamais les choses doivent…un jour…revenir dans” l’ordre d’avant” pour le monde du transport aérien et de l’industrie aéronautique, il va falloir passer toutes les étapes suivantes, dans l’ordre et les unes après les autres sans en sauter aucune:
1) trouver un/plusieurs vaccin(s) efficace(s) contre cette souche de covid…ET les suivantes si ce virus mute facilement.
2) trouver un REMEDE pour GUERIR la maladie que des gens pourraient§ malgré tout attraper: ces points 1&2 sont essentiels pour recréer la confiance des consommateurs, c’est à dire le retour des passagers!
3) pendant tout ce temps là, le transport aérien sera fortement anémique et les compagnies vont devoir serrer tous les boulons pour faire le dos le plus rond possible pour passer ces années de crise de la demande…et de leurs revenus.
4) Pendant ces années, les compagnies vont au maximum limiter/annuler les réceptions/achats/engagements d’avions neufs…au delà des mérites d’avoir des avions neufs versus des plus anciens, simplement parce qu’elles n’auront plus de sous pour les payer , que les constructeurs n’auront plus de sous pour leur faire de belles facilités financières et que les compagnies seront déjà si endettées simplement pour survivre qu’elles n’auront plus de prêts bancaires supplémentaires pour acheter des avions…la demande, même si elle croit de nouveau lentement avec le temps ne justifiera pas une offre sièges supplémentaires avant longtemps que les compagnies ne puissent faire avec leurs avions actuels.
5) Les compagnies qui arriveront à survivre pour voir arriver le temps d’une nouvelle légère croissance des trafics et des revenus seront alors pour un certain temps, toutes occupées à dégager des moyens financiers pour rembourser tous les emprunts monstrueux qu’elles auront dû faire dans la longue phase précédente..et si elles dégagent encore un peu de sous, il leur faudra compter avec la pression des actionnaires qui, au mieux, auront déjà attendu très longtemps avant de revoir un quelconque retour d’argent pour eux: cette pression s’accentuera et les compagnies seront bien obligées d’y répondre peu ou prou…
6) ensuite, et ensuite seulement quand elles auront allégé leurs bilans et leurs ratios fonds propres/ endettements, quand elles auront calmé leurs actionnaires et remis leurs perspectives pluri-annuelles sur une pente plus souriante, alors, et alors seulement, elles envisageront de nouveau , sinon encore une croissance, du moins une modernisation de leurs outils de travail, c’est à dire de leurs flottes…et se retourneront pour ce faire vers les constructeurs pour de parcimonieuses commandes fermes…et beaucoup d’options à long terme… Mais atteindre le stade 6 prendra des années et des années pour les compagnies…et pour les constructeurs, le cycle sera encore plus long car à ces mêmes années d’attente, il leur faudra rajouter les délais demandés/nécessaires/minimum avant les livraisons de leurs appareils neufs..qui signifient jour de paiement et de rentrée d’argent pour eux: donc oui, le ” niveau de transport aérien – et donc la demande vers les constructeurs- ne sera plus comme avant pour plus longtemps qu’on ne le croit”..ou que l’on aimerait voir!
Donner du temps au temps a commenté :
1 août 2020 - 12 h 54 min
celle des constructeurs: pouvoir attendre, attendre, attendre…
Exactement! a commenté :
1 août 2020 - 17 h 16 min
c’est exactement ce qui va se passer!
oui, la ” recovery” va être longue pour les compagnies aériennes…et encore plus longue pour les constructeurs!
Claque pour Boeing! a commenté :
1 août 2020 - 21 h 54 min
On aura beau dire: fermer une ligne de production sur deux du B787, c’est quand même une sacrée claque pour Boeing!
S’ils choisissent de fermer la ligne historique au profit de la ligne de Charlestone…c’est que chez Boeing, les financiers auront encore eu la primeur et l’oreille du management au détriment de tous les autres!
Claque pour Boeing et claque pour Airbus a commenté :
2 août 2020 - 10 h 39 min
Les claques seront distribuées à tout le monde: Boeing vient de s’en prendre une…mais pour Airbus, ce n’est qu’une question de temps.
Après, les claques peuvent aussi prendre différentes formes!