Le groupe Aéroports de Paris (ADP) veut recourir aux mécanismes de rupture conventionnelle collective, de chômage partiel de longue durée et d’accord de performance collective, dans le cadre d’un plan d’économie face à la pandémie de Covid-19 qui pourrait atteindre 200 millions d’euros. Pas de nombre précis sur le nombre de postes supprimés, mais il serait d’environ 600 selon les syndicats.
Pas de déclaration officielle le 23 juillet 2020 à la fin du CSE du gestionnaire des aéroports CDG et Orly, mais les négociations avec les représentants du personnel annoncées au début du mois ont formellement débuté. La direction a présenté hier ses orientations stratégiques face à la chute du trafic aérien (en juin, il représentait 6,8% de celui de 2019), avec un plan d’économie qui pourrait selon les syndicats atteindre 200 millions d’euros et affecter environ 600 des 6500 employés. L’objectif reste de mener à bien ces négociations d’ici la fin septembre.
Selon Libération, tous les outils mis en place par le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire seraient utilisés pour parvenir à cet objectif : rupture conventionnelle collective pour les suppressions de postes, et pour les salariés conservés chômage partiel de longue durée et accord de performance collective – avec donc des réductions de revenu.
ADP n’a pas reçu d’aide d’Etat, contrairement à Air France par exemple ; mais selon la CGT Aéroports de Paris, qui avait organisé hier un débrayage de deux heures, le groupe a largement les moyens de passer la crise, notamment après avoir emprunté sur les marchés un total de 4,5 milliards d’euros. Sauf que l’incertitude subsiste sur la reprise du trafic aérien, et donc des revenus du gestionnaire ; et ses projets (privatisation, T4) sont à l’arrêt.
Le PDG d’Aéroports de Paris Augustin de Romanet, avait déjà estimé que la crise sanitaire devrait amputer le chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros cette année. Début juillet, il expliquait que « face à une crise exceptionnelle par sa brutalité et son ampleur, nous nous donnons trois ans, jusqu’en 2023, pour remettre l’entreprise sur le chemin de la croissance rentable et durable. Réussir la relance nécessite des efforts partagés de toutes les parties prenantes de l’entreprise. Pour cela, confiant dans l’esprit de responsabilité de chacun, nous souhaitons poser un cadre qui donne toutes ses chances au dialogue social et permettre de préserver l’emploi au maximum ».
Nico a commenté :
24 juillet 2020 - 13 h 23 min
Alors eux plus que toutes les autres sociétés, sont bien gras en effectif. Ce ne sont pas 10% de trop, mais 50!! Faut voir le nombre d’agents inutiles dans cette boîte, c’est incroyable
NICO a commenté :
31 juillet 2020 - 0 h 21 min
Tiens, un rageux!
Mdrrr, ou plutôt faudrait il dire, un jaloux 🙂
Allez, c’est pas grave hein, un jour peut être votre CV sera digne d’intégrer cette boîte!
Ce a commenté :
24 juillet 2020 - 14 h 47 min
Ah non mais enfin… C est les employés qui trinquent alors qu en pleine crise ils ont finalisé l achat d un aéroport et que de Romanet a clamé haut et fort un moment donné que son entreprise n avait aucune difficulté !!! Et puis avec tout le fric qu ils ont engrangés c’est quand même très fort !!! C est vrai le terminal 4 est en arrêt. Il faut sauver ce précieux investissement qui pourrira la vie de milliers de gens sans compter la pollution occasionnée.Mais les emplois peuvent sauter du moment que la course deraisonnee à l argent puisse continuer au mépris des employés et des riverains.
Fays a commenté :
24 juillet 2020 - 18 h 05 min
Ni la direction ni les organisations syndicales n’ont avancé ce pourcentage.
C’est une spéculation journalistique.
Il y aura un cycle de nego pour arriver à trois accords : APLD, RCC et APC.