Le syndicat de pilotes BALPA organisera cette semaine chez la compagnie aérienne low cost easyJet un « vote de confiance » envers Peter Bellew, le directeur des opérations arrivé au printemps depuis la rivale Ryanair.
Accusant la spécialiste britannique du vol pas cher de « mauvaise foi », le syndicat représentant 90% de ses pilots basés dans les aéroports du Royaume Uni va organiser le 17 juillet 2020 un vote secret sur le nouveau COO, après avoir reçu une « notification » mentionnant un sureffectif de 727 pilotes. Selon un courrier envoyé aux membres par Terry Brandon du BALPA, l’approche d’easyJet concernant l’impact de la pandémie de Covid-19 a été « très discutable et, selon nous, manquait de bonne foi » ; et le nombre de départs envisagés n’a « aucune justification ». Il en fait porter la responsabilité à Peter Bellew, un ex-Ryanair et Malaysia Airlines recruté en juillet 2019 et arrivé en janvier (après l’échec de Ryanair de bloquer en justice son passage chez la rivale).
« Il ne semble pas que ce soit un hasard si le comportement d’easyJet en tant qu’entreprise a connu une spirale descendante depuis l’arrivée du COO, Peter Bellew, de Ryanair plus tôt cette année. Dame Carolyn McCall a dit un jour qu’easyJet ne traiterait jamais ses employés comme Ryanair – malheureusement, cet engagement semble également avoir disparu », explique le syndicaliste dans sa lettre. En il laisse entrevoir le spectre d’une grève, encourageant les membres de BALPA à « se préparer à cette possibilité ». .
EasyJet a déclaré dans un communiqué à l’agence Reuters : « nous appelons BALPA à se concentrer sur une collaboration constructive avec nous, plutôt que sur les attaques personnelles qui ne sont pas dans le meilleur intérêt de nos employés ». Peter Bellew « possède une vaste expérience dans l’industrie, ayant été directeur des opérations de Ryanair et CEO de Malaysia Airlines, et siège au conseil consultatif stratégique de l’AESA. La sécurité reste la priorité absolue d’easyJet ».
Private equity a commenté :
14 juillet 2020 - 9 h 20 min
Le parcours de Peter Bellew laisse songeur. Malaysian Airlines puis Ryanair c’est un cuisinier sorti major de sa promotion qui ira travailler a la Tour d’argent puis chez Mc Donald .
Greg765 a commenté :
14 juillet 2020 - 10 h 39 min
Son parcours est beaucoup plus complexe. Il n’est resté chez Malaysian que deux ans.
Ils a commencé comme directeur de l’aéroport de Kerry. Il a ensuite rejoint Ryanair pendant environ 9 ans avant de partir à la Malaysian. Puis il est à nouveau revenu chez Ryanair avant de partir chez easyJet en 2019.
Private equity a commenté :
14 juillet 2020 - 11 h 18 min
Easy Jet engage un “spécialiste” Ryanair, cela nous fait deux choses.
Le seul rêve d’une compagnie low cost comme easyJet est de devenir une ultra-low-cost a la Ryanair. N’en déplaise aux nombreux fans d’EasyJet, les low cost sont le cancer de l’aviation moderne .
Fred a commenté :
15 juillet 2020 - 22 h 31 min
ABSOLUMENT D ACCORD!
Lou a commenté :
14 juillet 2020 - 10 h 44 min
Il était déjà chez Ryanair avant d’aller chez Malaysian et de revenir chez Ryanair.
Ce gars est une insulte à la profession et au secteur. Sans foi ni loi. Plagiat, dévalorisation des gens, thérapie du choc… Sa liste est longue.
Il n’a rien à faire chez Easyjet. On peut s’attendre à un vote proche de 100% de la part des employés contre lui.
PIONEER300 a commenté :
14 juillet 2020 - 11 h 07 min
Dommage que le COVID 19 n’ait pas atteint ces mercenaires de l’aérien que sont MOL et Bellew partout ou ils passent c’est la désolation avec son lot de licenciements et de precarisation du travail
Ceci dit posons nous la question de savoir ce que fait l’Europe de l’aéronautique pour empêcher ces gens de nuire ..la réponse est ..RIEN NADA NIENTE…Les statuts européens sont entièrement responsables de la situation et ce n’est pas prêt de changer
Roger Wilco a commenté :
14 juillet 2020 - 12 h 02 min
Curieux de ne lire aucun commentaire du style : « qu’est ce que c’est que cette compagnie soviétique où les employés se permettent de donner leur avis sur leur dirigeants ?!? Seuls les actionnaires le peuvent ! ! Et encore une menace de grève de la part de ces enfants gâtés ! ! Easyjet finira comme la SNCM ! ! » etc etc ….
Tout d’abord il est utile de rappeler , même si cela paraît évident , que ce genre de commentateurs ne sont , et n’ont jamais été , confrontés aux problématiques évoquées par l’article .
Deuxièmement, on constate qu’il y a un lien évident entre la confiance qu’entretiennent les employés à l’égard de leur dirigeants et la probabilité de grève . De là à conclure que le management par la peur , le mensonge et la coercition sont générateurs de désordres préjudiciables à la société à l’exclusion des commerçants de chemises , il n’y à qu’un tout petit pas.
Délire a commenté :
14 juillet 2020 - 12 h 42 min
Parce que c’est pas Air France on a pas des commentaires de ce genre
Bencello a commenté :
14 juillet 2020 - 13 h 16 min
4 postes en moins de 5 ans ?
En RH on appelle cela un mercenaire: aucune vision de long terme, aucune affection pour les gens et les sociétés pour lesquelles il travaille. Embauchés pour faire le “sale boulot” et repartir vers d’autres cieux plus rémunérateurs.
Si on ajoute son joli plagiat et ses déclarations très “humaines” concernant le coronavirus, on a le CV d’un humaniste très Ryanairiste.
Changera-t-il Easyjet, ou Easyjet le changera-t-il?