La compagnie aérienne Royal Air Maroc prépare un plan de redressement qui pourrait concerner des départs plus ou moins volontaires pour un tiers de ses employés, et le départ de la flotte de vingt Boeing et Embraer.
Avec une trésorerie mise à mal par la pandémie de Covid-19, et une réouverture des frontières qui se fait attendre, la compagnie nationale ne pourra pas échapper à une restructuration. En citant un comité d’entreprise qui s’est tenu la semaine dernière, la presse fait état d’un plan de Royal Air Maroc qui entrainerait une sévère réduction des effectifs : parmi les 858 salariés dont les postes seraient supprimés figurent 180 pilotes, environ 500 hôtesses de l’air et stewards, et du personnel au sol employé par la filiale Atlas Multi Services. Un appel à départs volontaires serait initialement lancé par la direction, en privilégiant « des salariés âgés de 55 ans et plus avec au moins une quinzaine d’années d’expérience », confie une source proche du management à L’Economiste.
La flotte de 60 avions de Royal Air Maroc serait également rétrécie, 20 avions devant faire l’objet de vente ou de sous-location ; il s’agirait de quatre des neuf Boeing 787 Dreamliner, douze des 38 737 (les MAX ne sont pas spécifiquement cités), et des quatre Embraer E190.
Côté réseau, la fermeture « provisoire » de jusqu’à 26 routes internationales au départ de l’aéroport de Casablanca est envisagée : cela concernerait les liaisons de la compagnie de l’alliance Oneworld vers Le Caire, Libreville, Luanda, Malabo et N’Djamena en Afrique ; vers Londres, Manchester, Munich, Berlin, Porto, Zurich, Vienne, Stockholm, Athènes et Copenhague en Europe ; vers Amman, Beyrouth, Istanbul, Antalya, Doha, Ryad et Djeddah au Proche et Moyen-Orient ; vers Boston, Miami, Sao Paulo et Rio de Janeiro aux Amériques ; et de celle vers Pékin en Chine.
Cette restructuration de la RAM (sur laquelle elle reste silencieuse) aurait été exigée par le gouvernement marocain en échange d’une éventuelle aide d’Etat, dont les contours restent inconnus. Un comité d’entreprise est prévu de nouveau cette semaine, qui devrait apporter quelques détails supplémentaires.
Clouée au sol depuis le 13 mars, la RAM a relancé des vols intérieurs le mois dernier ; la rumeur évoque toujours une réouverture des frontières, et donc une reprise de ses vols internationaux, à partir de vendredi prochain. En attendant, elle continue les opérations de rapatriements, notamment ces derniers jours au Canada ou dans les Etats du Golfe.
Yazid1 a commenté :
7 juillet 2020 - 10 h 49 min
Longue vie à la RAM et toutes les autres compagnies du monde.
J’espère que cela lui donnera un nouveau souffle et un nouvel état d’esprit pour se rattraper dans les années à venir.
sans préjuges a commenté :
7 juillet 2020 - 10 h 54 min
Je trouve qu’ils sont pas aller assez loin , pourquoi maintenir les escales telles que :
Douala ,Yaoundé,Brazzaville ,Kinshasa ,cotonou ,Lomé et Washington Dc ?
Coté flotte LL ,pourquoi maintenir 5 B787 ? sachant que seul JFK et Yul sont rentables .
conclusion le nombre de départ initial de 850 salariés n’est pas assez pour assurer la survie de la RAM .
AH1087 a commenté :
7 juillet 2020 - 11 h 17 min
Pour les envoyer faire des lignes MC à fortes demandes comme Casablanca-Paris.
AH fait la même chose avec des A330 densifiés.
NDR a commenté :
7 juillet 2020 - 11 h 18 min
“Fermeture providoire… vers Londres, Manchester, Munich, Berlin, Porto, Zurich, Vienne, Stockholm, Athènes..”
Mais non pas de suppression de Londres seule Gatwik va y passer Heathrow elle, va rester.
Oscar a commenté :
7 juillet 2020 - 14 h 16 min
C est une occasion pour la RAM de se restructurer et rattraper le temps perdu avec ses partenaires :état et personnel
Réduction des salaires de tout le personnel pour s aligner sur ceux des concurrents d Afrique normalement le salaire au maroc le plus élevé ne doit pas dépasser les 60 mille dirhams y compris les pilotes.
Fixer des objectifs pour les 5prochaines années pour atteindre la taille de 100 avions avec des contrats d atteindre des objectifs et audit tout les six mois. Si le responsable ne parvient pas il faut le débarquer tout de suite.
Réduction des postes de direction et direction générale.
Chasser le gaspillage à tout les niveaux.
Investir dans les RH.
Le mandat d un directeur ne doit pas dépasser 8ans.
Ne pas nommer des pilotes comme directeur mais en tant que conseiller.
Salut à bon entendeur.
AH1087 a commenté :
7 juillet 2020 - 12 h 57 min
Pour les 787 on peut imaginer que les “vieux” 787-8 vont être vendu (a qui ?)
Les 737NG ça sera les vieux 737 aussi et les 7 737 en leasing (Transavia ?) mais les MAX vont rester personne en voudra pour l’instant.
NDR a commenté :
7 juillet 2020 - 13 h 40 min
Monsieur @AH1087 en toute objectivité je pense les Cies qui avaient acheté le Max ont eu une chance innouie ils vont rester allégés durant un an ou deux et c’est Boeing qui va passer a la caisse, après 15 ou 20 mois crois tu que le grand public n’est plus jamais monté dans un A330 car il avait eu 2 accidents de conception ? La réponse est non ! Le 737 Max revolera et tout le monde sera content de le prendre.
L’absence du Max a permis a AT de supprimer Amman, Ndjamena, Athenes et Beyrouth toutes des lignes qui auraient du disparaître de toute façon.
AH1087 a commenté :
7 juillet 2020 - 14 h 13 min
Il y a mauvaise compréhension de mon message. Aucune compagnie aérienne voudra acheter des MAX d’occasion quand Boeing dispose de quelques white tails (Jet Airways et Air Italy par exemple ont fait faillite avant de recevoir leurs MAX produit) et va les brader à des prix défiant toute concurrence. Les MAX sont “condamné” a rester dans la flotte d’AT contrairement aux NG très recherché par une compagnie française en ce moment.
Les pax vont revoler dans le MAX et l’année prochaine le grounding du MAX sera de l’histoire ancienne comme le grounding du 787.
NDR a commenté :
7 juillet 2020 - 22 h 48 min
@AH1087
AT n’a aucun intérêt a ceder ses 4 Max ceux la ne sont pas gourmants.
Concernant le marché des avions y a le choix de l’embarras des types de monocouloirs sur le marché : SA se débarrasse d’une 20aine d’avions Airbus voici ou ils vont partir :
https://www.aviationcentral.co.za/more-aircraft-to-leave-saa/
Les trop gourmants A340 elle n’a pas encore réussi a les fourguer.
La RAM se prépare pour le future il y a une très importante décision qui est tombée hier : AT va faire former ses futures pilotes chez l’ecole de l’armée de l’air de Marrakech a l’ancienne cela doit lui fournir des pilotes en grande quantité, pas abusivement rétribués et avec moins de risque de turnovers.
AH1087 a commenté :
8 juillet 2020 - 11 h 23 min
L’armée de l’air marocaine délivre des ATPL maintenant ? De plus la RAM a besoin de pilotes alors qu’elle s’en sépare ? Bizarre comme information.
NDR a commenté :
7 juillet 2020 - 13 h 22 min
@Sans Préjugés
IAG et LAD seront les premières supprimées, les autres escales africaines a part Le Caire et Ndjamena qui connaitront une suspension temporaire a cause du Covid vont revenir aussitôt la pandémie terminée. In fine il n’y aura pas 25 suppressions mais plutôt seulement 15 les 10 escales restantes c’est des suspensions.
“Coté flotte LL ,pourquoi maintenir 5 B787 ? sachant que seul JFK et Yul sont rentables”
LAD est supprimée car non rentabilisable en complément fret AT économise donc un wide sauf que la RAM s’est déjà débarrassée de ses 3 ex-B767, Sao Paolo et Pékin ne sont pas supprimées elle recquierent toute deux un Dreamliner chacune.
Une petite précision AT garde ses 4 B789 et se sépare de 4 B788, l’unique 787-8 servirat de remplacements ou de montées en capacités occasionnelles sur CMN-DSS.
czl a commenté :
7 juillet 2020 - 14 h 14 min
La RAM taille fortement dans son réseau et ses effectifs, ce qui va peser fortement sur le HUb de CMN
Mais comment survivre sans reconquérir le marché point à point, les MRE, les touristes et les aéroports régionaux?
Avec l’opensky, la mission est quasi impossible
NDR a commenté :
7 juillet 2020 - 19 h 58 min
@CZL
Au contraire AT la airline africaine la mieux placée sur le trafic transatlantique et transmed, elle peut connecter 4/5e de la planette avec un A321 LR :
http://www.gcmap.com/mapui?R=4700nm%40CMN
Par contre il faut qu’elle ne se trempe pas sur le type de modèle qu’elle selectionnera et là elle a beaucoup plus de choix je trouve car avant RAM était obligée d’acheter le Max, l’ATR et les Embraers pour gagner de l’argent car Bombardier et Airbus vendaient leurs avions trop chers là grâce a la crise du Covid Airbus va baisser ses prix et elle pourrait opter pour des A320Neo, A321LR et des A230 qui peuvent faire beaucoup plus que les ATR et les Embraers.
AH1087 a commenté :
8 juillet 2020 - 11 h 32 min
Une petit flotte de 27 moyen-courrier à l’avenir (39 aujourd’hui moins les 12 737 qui vont sortir) qui sera mélangée A320neo/A321XLR et 737MAX ? Impossible les coûts d’opération vont exploser.
Tunisair a fait la même erreur en allant prendre des 737-600 et des A320 et ses coûts d’exploitation ont explosé (quelle idée de prendre des NG et des A320 alors que l’A318 était disponible à cette époque).
czl a commenté :
8 juillet 2020 - 11 h 44 min
La RAM qui veut réduire sa flotte de plus du 1/3 ne va pas investir dans de nouveaux avions avant très longtemps. Au mieux, elle va prendre possession des Max en commande (si cette avion revolera un jour) pour retirer encore plus de 737NG dans les années à venir
De là à penser que la RAM va se doter rapidement d’A321LR, il faut rester raisonable