Le gouvernement américain s’est mis d’accord jeudi avec cinq grandes compagnies aériennes, mises à mal comme le reste du secteur par la pandémie, sur les termes d’importants prêts financiers accordés en échange de contreparties pour le contribuable.
Il a prévu de prêter au total 25 milliards de dollars aux entreprises du secteurs aérien dans le cadre du gigantesque plan de relance de 2.200 milliards de dollars adopté en mars par les États-Unis pour soutenir l’économie. Mais les compagnies aériennes hésitaient à accepter cette aide financière par crainte des contreparties draconiennes.
American Airlines, Frontier Airlines, Hawaiian Airlines, Sky West Airlines et Spirit Airlines sont les premières à avoir finalement accepté les conditions du gouvernement, a indiqué jeudi le Trésor américain dans un communiqué. Les discussions se poursuivent avec d’autres entreprises du secteur.
L’administration Trump exige des emprunteurs de fournir des « warrants » — des produits financiers pouvant être convertis en actions —, des parts du capital ou des instruments financiers, « comme compensation appropriée pour les contribuables ». Les emprunteurs doivent aussi s’engager à respecter certaines conditions comme le maintien d’un certain niveau d’emplois et des plafonds sur les rémunérations des employés, le versement de dividendes et les rachats d’actions. Ces prêts s’ajoutent à une autre enveloppe de 25 milliards de dollars versés par le gouvernement américain en échange de l’engagement des compagnies aériennes à ne pas supprimer d’emplois jusqu’au 30 septembre 2020.
American Airlines a confirmé jeudi avoir signé une lettre d’intention avec le département du Trésor portant sur un prêt de 4,75 milliards de dollars. La compagnie aérienne espère finaliser les termes du contrat d’ici fin septembre, ont précisé le PDG de l’entreprise Doug Parker et le responsable des opérations Robert Isom dans une lettre adressée aux employés et consultée par l’AFP.
American Airlines y annonce par ailleurs s’attendre à avoir 20 000 salariés de plus que nécessaire pour fonctionner à l’automne. « Cela ne veut pas dire que 20 000 de nos salariés seront licenciés en octobre », soulignent les responsables dans le document. Mais la compagnie aérienne « continue de travailler avec [les] syndicats pour trouver des solutions créatives qui impliquent des départs volontaires et des départs anticipés », est-il ajouté.
Oz a commenté :
4 juillet 2020 - 22 h 13 min
“Le capitalisme c’est le socialisme pour les riches, et la liberté d’entreprendre pour les pauvres” Martin Luther King….si jamais un contribuable américain a besoin d’un prêt d’Etat pour sa santée, sa retraite, l’éducation de ses enfants, il pourra toujours se consoler en se disant qu’au moins il aurait pu devenir riche…yes we can !