La compagnie arienne low cost easyJet proposera en aout une nouvelle liaison estivale entre La Rochelle et Nice, sa troisième dans la ville. Son retour à Berlin a débuté, avec 39 routes programmées cet été dans les deux aéroports, mais selon un syndicat elle pourrait y réduire de moitié sa présence – et ses effectifs.

Du 2 au 30 aout 2020, la spécialiste britannique proposera deux vols par semaine entre sa base de Nice-Côte d’Azur et l’aéroport de La Rochelle-Ile de Ré, opérés en Airbus A319 de 156 sièges. Les départs sont programmés vendredi et dimanche à 13h00 pour arriver à 14h50 ? les vols retour décollant à 15h20 pour se poser à 16h55. EasyJet sera sans concurrence sur cette route, qui remplace celle de HOP.

La low cost propose déjà à La Rochelle des vols saisonniers depuis Genève et Londres-Gatwick, dont les relances sont programmées les 30 et 25 juillet respectivement selon le site de l’aéroport. Qui « se réjouit » de cette nouvelle ligne d’une « compagnie majeure » selon France Bleu, surtout qu’en raison de la pandémie de Cid-19 « de nombreux Français privilégieront des vacances en France cet été ». Mais l’aéroport ne s’attend pour l’été qu’à retrouver une activité réduite de 44%, même si dix destinations y seront proposées.

https://www.facebook.com/AeroportDeLaRochelleIleDeRe/posts/2931308750301373

EasyJet a d’autre part relancé ses activités à Berlin, où les trois-quarts des routes devraient avoir été relancées d’ici aout – 39 à la mi-juillet et environ 50 le mois prochain selon le gestionnaire des aéroports de la capitale allemande. Jusqu’à cinq Airbus seront opérés depuis Schönefeld, et jusqu’à quatre à Tegel. Stephan Erler, Directeur Allemagne chez easyJet, a déclaré : « nous sommes ravis de pouvoir enfin revoler. Pour commencer, nos destinations seront celles en forte demande, par exemple les îles grecques, la Bulgarie, la Croatie, l’Italie, ainsi que les îles Baléares et Canaries et l’Espagne continentale. Des destinations urbaines telles que Paris, Amsterdam, Bâle, Londres, Copenhague et d’autres seront progressivement ajoutées ».

Mais cet enthousiasme n’est pas partagé par le syndicat Verd.i, selon qui easyJet se prépare à Berlin à abandonner les vols intérieurs en Allemagne, réduire sa flotte basée de 34 à 18 avions dans les deux aéroports, et se séparer d’environ la moitié de ses 1540 employés. « Un jour noir pour le trafic à Berlin », a déclaré le syndicat qui va désormais participer à la consultation lancée par la low cost.

Sans confirmer ces nombres mais rappelant son engagement envers la capitale allemande, le CEO d’easyJet Johan Lundgren a expliqué dans un communiqué : « malheureusement, l’environnement de demande plus faible signifie que nous avons besoin de moins d’avions et avons moins d’opportunités de travail pour nos employés – nous nous engageons à travailler de manière constructive avec nos représentants des employés à travers le réseau ». Et il a ajouté qu’easyJet, « bien qu’elle reste le plus grand transporteur à Berlin, doit ajuster son programme pour refléter la demande suite à la pandémie et se concentrer sur des vols rentables ».

L’annonce survient alors qu’easyJet a déjà annoncé en Grande Bretagne étudier la possibilité d’une « réduction de 30% de ses effectifs », l’optimisation de son réseau et de ses bases – celles de Londres-Stansted, Londres-Southend et Newcastle étant menacées même si les trois aéroports resteront desservis.

En Suisse en revanche, l’implantation d’easyJet n’est « pas remise en cause », a déclaré hier un porte-parole à l’AWP. Elle y emploie un millier de personnes dans les aéroports de Genève et Bâle-Mulhouse.

EasyJet : un Nice-La Rochelle et des nuages sur Berlin 1 Air Journal

©Flughafen Berlin