La compagnie aérienne ASL Airlines France a mis fin à son « expérience » entre Paris et Pau, mais a repris les vols à destination de Tunis et Djerba.
Testés du 10 au 26 juin par la compagnie française en attendant le retour d’Air France à l’aéroport de Pau-Pyrénées, désormais effectif, les vols vers Paris-CDG d’ASL Airlines n’ont pas rencontré le succès espéré. Elle a donc décidé « d’arrêter l’expérience qui n’a pas permis de trouver l’équilibre économique nécessaire à pérenniser la ligne », explique-t-elle dans Sud-Ouest, et ce même si « les taux de remplissage s’amélioraient de jour en jour ». D’après le quotidien, moins de dix passagers ont été enregistrés les premiers jours, puis dix à quinze et enfin « un peu plus d’une vingtaine par vol ces derniers jours ». ASL Airlines se dit « heureuse et fière d’avoir contribué à remettre en place une desserte aérienne quotidienne vers Paris, desserte vitale pour l’activité économique de Pau et de sa région ».
Rappelons que cette ligne domestique, proposée avec un tarif de base de 197 euros aller-retour (non modifiable ni remboursable avec un bagage compris), avait été mise en place au début du mois dernier en tant que « solution complémentaire » à la desserte d’Air France, dont le retour à Pau n’était alors programmé qu’à compter du 15 juin et avec seulement deux rotations hebdomadaires. François Bayrou, Président de la Communauté d’Agglomération Pau Béarn Pyrénées, avait précisé qu’aucune subvention ne sera attribuée pour la création de la ligne ; la communauté d’agglomération s’étant toutefois engagée à verser à ASL Airlines un « filet de sécurité » limité à 200.000 euros en cas de « catastrophe de fréquentation »
La réouverture des frontières de la Tunisie annoncée la semaine dernière a en revanche permis à ASL Airlines France d’annoncer la relancer de ses vols de Paris-CDG 2A vers deux aéroports, Tunis-Carthage et Djerba-Zarzis. Ce jeudi matin, son site n’indiquait aucune réservation possible vers ces deux destinations ; d’après Flightradar24, une rotation a cependant eu lieu hier entre les deux capitales ainsi qu’entre Roissy et Djerba, et d’autres sont programmés aujourd’hui, mardi et jeudi prochain.
ASL Airlines France rappelle que « ces informations peuvent évoluer de jour en jour, donc il est essentiel de vérifier régulièrement ». Les voyageurs se rendant en Tunisie depuis la liste des pays en Zone Orange (dont la France) sont invités, le jour de leur départ, à présenter à l’enregistrement :
- Un test PCR négatif réalisé 72 heures avant la date du vol et 120 heures au maximum à l’arrivée sur le territoire tunisien
- Une fiche sanitaire
- Un engagement par écrit à effectuer un auto-isolement (en hôtel ou à domicile) pendant une durée de 14 jours.
ASL Airlines invite les voyageurs se rendant en Tunisie « à se renseigner sur les sites officiels français et tunisiens, et notamment France Diplomatie : Informations Tunisie, afin de connaitre les conditions d’acceptation à bord des vols et les mesures imposées par les autorités tunisiennes pour l’entrée et le séjour en Tunisie, du fait de la crise sanitaire liée au Covid-19 ».
On retiendra que l’aéroport de Tunis accueille également depuis Paris les vols d’Air France (y compris en A330-200 la semaine prochaine selon Airlineroute) et de la low cost Transavia, Tunisair ayant de son côté fait son retour à CDG puis Orly depuis le weekend.
©ASL Airlines
AAE a commenté :
2 juillet 2020 - 8 h 10 min
Bayrou va donc devoir passer à la caisse…
poseidon a commenté :
2 juillet 2020 - 10 h 02 min
non il est élu.bayrou.
il a plus besoin d’asl.
les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent..
ASL a perdu un peu d’argent.
mais a gagné un ami bien placé.et faire voler un peu ses avions c’est éviter des frais de maintenance.
pour les 200 000;j’ai un gros doute.que bayrou paye.
ASL arrette bien vite :16 jours! et 3 jours! aprés les municipales!
sacré bayrou.
PIERRE a commenté :
2 juillet 2020 - 13 h 26 min
ASL n’a rien perdu puisque l’accord prévoyait 200 000 en cas de mauvais remplissage.
Sans celà, ASL n’aurait jamais ouvert cette ligne. On est pas dans le monde des bisounours.
Un avion qui vol coute bien plus chère qu’un avion qui fait du beton.
air pipeau a commenté :
2 juillet 2020 - 9 h 13 min
La bulle a généré une telle multiplicité de compagnies, que son explosion fait vraiment faire n’importe quoi à beaucoup d’entre elles. ASL en est un bon exemple, et loin d’être le seul.
Quand un business devient foireux, le chef, ou celui qui porte ce titre, devrait savoir tirer les conséquences, et en l’occurrence, faire de la place en quittant ce deal, dont chacun s’accorde à croire que les années d’or sont terminées pour un moment.
loracle a commenté :
2 juillet 2020 - 9 h 32 min
ASL sur ce coup a bien joué.
Elle s’est assuré un dédommagement (200k€) pour 16 jours d’activités, et pour combien de vol sur cette période ?
Car cela revient à une subvention d’environ 12500€ par jour.
En y ajoutant, les rares billets payant, je pense que la compagnie a dû s’en sortir.
Pour ASL, l’opération est probablement positivie.
Pour le contribuable, l’opération est un echec.
Air pipeau a commenté :
2 juillet 2020 - 10 h 34 min
Si une compagnie aérienne en est à jouer à des « coups » à 200K€ pour payer son kéro, ou son personnel, c’est qu’elle est très près de la sortie, et que ses finances ne répondent plus. Bon débarras.
Air Poste aurait dû se limiter aux courrier et colis et s’orienter vers l’exprès type DHL, spécialisé etc… plutôt que vouloir jouer ds la cour des grandes et n’avoir jamais su ni pu prendre un envol sérieux.
flydreamer a commenté :
2 juillet 2020 - 9 h 47 min
ASL fait tout et n’importe quoi : à vouloir se lancer de manière hasardeuse sur des marchés pax et des lignes sans véritable business plan et ce , à l’instar des dernières années d’exploitation chez ZI , elle ira droit dans le mur.
Un seul bon point pour cette compagnie : le fret .
jean-pascal a commenté :
2 juillet 2020 - 13 h 22 min
Pk mettre des A330 sur tunis . ils ont m^^me nombre de place en éco qu’un A320. il n’ ya pas de clientele premium eco et toujours tres peu de business.
Air france aurait du mettre un 321
Avrel a commenté :
2 juillet 2020 - 21 h 02 min
Éventuellement pour déstocker les avions, progressivement, en vue de l’ouverture des frontières….
Bencello a commenté :
2 juillet 2020 - 14 h 41 min
Je veux bien que toute ligne est sujette à une incertitude et peut être “ajustée”. Mais un essai de 15 jours !
Même Ryanair et ses arrivée/départs express est battue.
Ça sent la stratégie au doigt mouillé.
J’espère au moins qu’ils ont fait des économies sur l’étude de marché…
FL350 a commenté :
2 juillet 2020 - 15 h 02 min
Le souci est que cette compagnie est désormais un peu partout, alors qu’au départ, ASL Airlines , ex-Europe Airpost, ex-SEA, ex-Aéropostale (filiale notamment d’Air France et de La Poste), ne faisait que du fret.
L’idée de virer les sièges la soir pour le fret et de reconditionner le lendemain matin l’appareil en charter était très ingénieuse : les appareils volaient en permanence. Seulement voilà : il faut être bon sur tous ces marchés, et ce n’est pas donné à tout le monde.
QC a commenté :
2 juillet 2020 - 15 h 25 min
Les 737-300QC d’ASL ne vole pas en charter la journée et en cargo le soir. ASL a choisi de prendre 2 737-800 et 6 737-700 pax.
La compagnie va finir par sombrer ou sortir complètement du transport de pax de toute façon sa stratégie est délirante avec 8 avion pax en temps normal ils font quoi ? A part une ligne vers Alger ? Ils ont essayé de reprendre les droits d’Aigle Azur vers l’Algérie mais Transavia et Volotea ont tout raflé il leurs reste les miettes.
Toca59 a commenté :
2 juillet 2020 - 21 h 10 min
ASL est une entité avec de multiples ramifications.
Par exemple : ASL France dépend d’ASL Irlande qui elle même dépend d’ASL holdings 😉
Brumos a commenté :
3 juillet 2020 - 11 h 51 min
Est il encore possible savoir un 800 QC ou 700 QC ? SI oui lourde erreur de ne pas en avoir pris et de continuer d’exploiter Fret la nuit pax le jour
LYS a commenté :
3 juillet 2020 - 20 h 24 min
ASL, c’est la compagnie magique ; elle apparaît, puis disparaît, sans guère d’explications, laissant les aéroports sur le carreau.
J’ai en mémoire Lyon-Hambourg, ouvert il y a quelques années à raison de 2 vols par semaine en module de 180 places environ : le contresens absolu.
Hambourg nécessitait un vol quotidien du lundi au vendredi, au moins, avec un module 50/70 places environ, pour une clientèle plus affaires que tourisme. Elle s’est cassé la figure en 6 mois ! Idem pour Marseille-Hambourg, dont les vols, à la fin de la saison, faisaient Marseille-Lyon-Hambourg. Mais qui sont ces dirigeants capables de mettre en place des produits aussi indigents, aussi inadaptés ? N’ont-ils jamais lu ou fait d’études de marché, n’ont-ils jamais lu les chiffres de trafic (Lyon-Hambourg avait été desservi par Régional, du temps du hub Lyon-Europe d’ Air France, il y avait donc des chiffres disponibles) ? Et puis, quelle fierté (oui, oui…) peuvent-ils éprouver face à ces résultats flottants, insuffisants, ces échecs à répétition (je parle du trafic régulier) ?