Le régulateur européen a interdit pour six mois au moins les vols vers le Vieux continent de la compagnie aérienne Pakistan International Airlines, emmêlée dans un scandale de vraies-fausses licences de pilotes.
L’Agence européenne pour la sécurité aérienne (EASA) a annoncé pour ce 1er juillet 2020 l’interdiction totale et pour six mois des avions de la compagnie nationale pakistanaise dans son espace aérien. Pakistan International Airlines est au cœur d’un scandale de fausses licences de pilotage, révélé après un rapport intérimaire sur le crash de son vol PK8303 à l’aéroport de Karachi le 22 mai dernier.
Selon l’EASA qui cite le rapport du Parlement pakistanais, « plus de 260 des 860 pilotes licenciés dans le pays » auraient des licences frauduleuses. Et les 141 des 450 pilotes de PIA cloués au sol depuis ces révélations ne sont pas le seul problème : le Pakistan, en tant qu’État de l’exploitant, « n’est actuellement pas en mesure de certifier et de superviser ses exploitants et ses avions conformément aux normes internationales applicables », souligne l’EASA dans son communiqué.
Pakistan International Airlines, qui avait tenté de négocier un délai pour améliorer sa gestion des risques, a encore la possibilité de faire appel de la décision du régulateur européen.
Son “dernier” vol européen, opéré en Boeing 777-300ER, a quitté Birmingham la nuit dernière en direction d’Islamabad. Le réseau européen régulier de Pakistan International Airlines ne compte que sept autres destinations en Europe : Londres et Manchester, Paris, Milan, Barcelone, Copenhague et Oslo. Mais l’interdiction pourrait également affecter ses opérations vers le Canada en raison du survol de l’espace aérien européen.
Entre mars et novembre 2007, toute la flotte de PIA (sauf huit avions) avait été placée sur la liste noire de l’Union européenne.
European Union Aviation Safety Agency’s (EASA) letter time PIA suspending operations of Pakistan’s national carrier for six months. pic.twitter.com/hHkokiygyp
— Murtaza Solangi (@murtazasolangi) June 30, 2020
Le toulousain a commenté :
1 juillet 2020 - 13 h 19 min
C est juste comme decision…
PIERRE a commenté :
1 juillet 2020 - 13 h 30 min
Il y avait anguille sous roche… Quelques jours après le crash, bizarrement une liste de 150 faux pilotes est sortie. Chacun pense ce qu’il veut, perso je suis sur que ce problème est ancien et connu depuis longtemps de la compagnie. Donc, excellente décision
Private equity a commenté :
1 juillet 2020 - 14 h 41 min
Le scandale est double. Les pilotes avec des licences non valable , quid des contrôles lors des escales hors du Pakistan ?
On est surpris du nombre mais je vous rappelle le crash du SF3 de crossair au décollage a zurich. Le bureau d enquete n a jamais pu obtenir la licence ni de la compagnie, ni du pays d origine du pilote
FL350 a commenté :
1 juillet 2020 - 16 h 54 min
La seule chose dont je me souviens à propos de ce crash, c’est que le CDB était moldave, et le copilote tchèque, ce qui ne préjuge en rien de leur incompétence. En revanche, je n’ai pas en mémoire un souci de licence, bien que je n’ai pas vérifié ce point. Mais si vous avez des informations complémentaires, je suis très volontiers preneur.
Quoiqu’il en soit, et même sur AIR FRANCE-HOP, il n’est pas rare de tomber sur un avion “exotique” à l’équipage tout aussi “exotique” en remplacement du vol initialement prévu. La sécurité est-elle pour autant mise au cause : je ne le pense pas, mais il est vrai que j’ai la faiblesse de penser qu’AIR FRANCE-HOP sait sélectionner ses sous-traitants.
FL350 a commenté :
2 juillet 2020 - 11 h 38 min
Vérification faite, les 2 pilote de ce vol CROSSAIR avaient des licences parfaitement conformes, tout comme la compagnie.
L’accident a eu lieu le 10 janvier 2000.
Les licences du pilote (loué à Moldavian Airlines et ne lui assurant qu’un salaire considéré comme le minimum vital en Suisse [ ! ! ], 42 ans, 8 453 h de vol) étaient valides jusqu’au 6 avril 2000, et son dernier contrôle en vol remontait au 19 novembre 1999.
Celles du co-pilote (sous contrat Crossair, 35 ans, 2 332 h de vol) étaient valides jusqu’au 20 mai 2000, et son dernier contrôle en vol datait du 1er octobre 1999).
Problème : ces licences ne répondaient aux normes JARFCL, dont la délivrance dépend de l’Office Fédéral de l’Aviation Civile (OFAC). C’est là qu’est la problème. Il s’agissait en l’espèce de vraies licences, dont la délivrance fut assurée faute de temps et de moyens par cet l’Office Fédéral.
Les licences de CROSSAIR étaiet en règle, mais une faille sans lieu avec le crash fut observée durant un entretien de l’appareil. DFETEC : “Aucun indice ne permet de conclure que l’aptitude à la navigabilité de l’avion HB-AKK était diminuée au moment de l’accident”
Fuck les écolos a commenté :
1 juillet 2020 - 15 h 30 min
C’est toute l’aviation pakistanaise qui devrait être placée sur liste noire.
FL350 a commenté :
1 juillet 2020 - 16 h 37 min
Jack NERTSKAR, président de l’International Federation of Air Line Pilots’ Associations (IFALPA), sur SIMPLE FLYING : “It was really, really surprising that this came out yesterday in conjunction with the preliminary report of the accident. It’s kind of a weird situation, where it puts the oversight authority in a place they don’t want to be. So, either the Civil Aviation Authority doesn’t have the full control of their licensing process, or it is some scam on the other end, but anywhow, this is not something that you should experience, ever.”
On ne peut être plus clair !
Bencello a commenté :
1 juillet 2020 - 16 h 51 min
sage décision.
Que va faire la FAA?
Inukshuk a commenté :
1 juillet 2020 - 17 h 53 min
Il y a belle lurette que la FAA n’est pas plus crédible que l’autorité de l’aviation civile Pakistanaise… Mêmes dilettantes!
Izem a commenté :
1 juillet 2020 - 18 h 13 min
Au suivant, maintenant EASA devrait s’intéresser aux compagnies qui se trouvent de l’autre côté de la Méditerranée et Swift air basé à Barcelone donc en Europe.
flydreamer a commenté :
1 juillet 2020 - 18 h 14 min
Indépendamment de ce crash, c’était déjà une compagnie craignos.
anna stazzi a commenté :
2 juillet 2020 - 9 h 55 min
Mauvais boulevard.
Cette histoire de vraies fausses licences pourrait se vérifier à l’instant dans pas mal de pays du monde. Il ne s’agit que d’un prétexte, même si le fait, malencontreux, est avéré.
N’oublions pas que la PIA pouvait continuer de voler car sous “contrôle technique des USA’ validé par cette “bonne poire” qu’est l’Europe.
Amplifier le cadre revient à mettre le Pakistan de côté, et croire que l’on favorise l’Inde.
Dégager le Pakistan et flatter les Indiens, c’est imaginer que l’on s’allie à ce pays, que l’on parvient à lier l’Inde politiquement à l’Occident.
Tous les essais précédents ont foiré, mais comme on n’a tjrs pas compris, on continue.
C’est aussi croire que l’on donne une baffe aux Chinois, alors qu’on les renforce.
Les US quittent l’Afghanistan et n’ont plus besoin de l’aide d’Islamabad.
Islamabad a toujours été un fervent soutien des Chinois, et toujours présente dans leurs mauvais coups.
On vient de justifier les tensions à venir entre Inde et Pakistan, désormais équipé d’un port doublé d’une base militaire ultra moderne Made in China à Gwadar, à quelques encablures du Golfe d’Oman et du détroit d’Ormuz où passent le pétrole et le gaz de l’Europe et du Japon.
A relever: les Indiens ont pris plus de baffes des Pakistanais que l’inverse.
Ces tensions à venir détourneront les médias de ce que prépare la Chine dans le Golfe, et l’Europe feindra de ne rien voir.
En lançant ce canard, les services américains ont donc exécuté à la lettre le projet “America First” de leur chef. Les US étant le seul pays développé indépendant en matières premières pour son développement, ayant l’AmLat comme supermarché pour se fournir en ce qui leur manquerait.
Mais on compte les tampons sur un bout de papier.
Je ne sais pas si les Pakistanais on acheté les autobus Comac.. la qualité de leurs pilotes n’a jamais été mise en cause quand ils pilotent leurs zincs militaires.
Seul le prétexte est lié à l’aérien, le fond est sans lien.
FL350 a commenté :
2 juillet 2020 - 11 h 41 min
C.Q.F.D.
Enfin une information censée !
flydreamer a commenté :
3 juillet 2020 - 7 h 37 min
@ANNA STAZI : vous savez décoder et lire entre les lignes.Vous avez tout compris. Bravo à vous de faire ouvrir les yeux aux lecteurs.
Le Pakistan est l’antithèse de l’Inde.
Compagnies qui ont été black listés ou à black lister (crash ou incidents), n enlèvent en rien le principe de précaution si l’on choisit de voyager entre autres avec certaines compagnies vers/via certains pays d Asie du Sud Est et Centrale, d Afrique et d Amérique du Sud. Oui il y a maintenant de nos jours moins d’avions “poubelles”. Mais il y a eu une très grosse demande en pilotes : je ne crois pas au brevet de pilote obtenu dans un Kinder surprise, celà étant, il y a sans nul doute eu des formations “bâclées” , des bobos nés avec une cuillère d’argent qui n’ont pas le niveau sortis d’ecole, mais dont papa a les moyens de payer , des corrompus etc.
john a commenté :
4 juillet 2020 - 10 h 49 min
j’avais fait un Paris-New-York avec eux au début des années ’80 : B747 fatigué, panneaux intérieurs tenant avec une seule vis, qui semblaient flotter comme des voiles .. Lumières intérieures fluctuantes , signe de problèmes dans le système électrique ??
Et du fait que l’avion venait du Pakistan et qu’une grosse partie des passagers était restée à bord , on avait l’impression d’entrer dans un caravansérail, où marcher et trouver sa place était coton ! (mais personnel de bord très sympa)
En finale au vol retour, dans la neige et le brouillard, après un survol très très bas bien avant Orly – on a vu des arbres !! Puis on a repris de l’altitude .. (?? on a jamais su ce qui arrivait ?) on s’est posés enfin à Orly et .. alerte à la bombe ; le personnel de piste d’Orly ne voulait pas amener les escalier, alors au bout de 30/45 minutes – pendant lesquelles la ‘bombe’ avait tout le temps d’exploser – (merci le service public) – on est descendus par les toboggans de secours !
Voyage mémorable !