Histoire de l’aviation – 5 juin 1969. L’avion de ligne supersonique Tupolev Tu-144 est au cœur de l’actualité aéronautique en ce jeudi 5 juin 1969, ce dernier parvenant dans le ciel à passer le mur du son, enregistrant ainsi une vitesse d’évolution supérieure à Mach 1 au cours de ce vol qui restera dans les annales. L’avion soviétique prenant ainsi l’ascendant sur son concurrent direct le Concorde.
En effet, depuis le début de leur opposition, le Tupolev prend toujours de vitesse le Concorde : si ce dernier a effectué sa première sortie dans les airs le 2 mars 1969, le Tupolev avait déjà réalisé un premier vol quelques mois plus tôt, à savoir le 31 décembre 1968. Et voilà que c’est encore lui qui ouvre le bal avec ce premier vol supersonique, le Concorde devant attendre le 1er octobre 1969 pour signer pareille performance.
De quoi faire un peu plus rager les Français et les Britanniques, à l’origine du Concorde, qui aurait été victime d’espionnage industriel de la part du bureau d’études Tupolev, si l’on en croit les accusations qui pèsent sur les Soviétiques à cette époque. Cela dit, le Concorde aura une carrière bien plus longue.
Publié le 1 novembre 2024 à 00h03
Grinch' a commenté :
5 juin 2020 - 7 h 25 min
Ah… ces accusations d’espionnage !
Il y en a eu probablement, et probablement des deux côtés, mais les russes n’ont pas copié le Concorde sinon le TU-144 aurait eu du retard sur son concurrent. Quand on copie, on fait les choses après coup, pas avant…
Si le TU-144 ressemblait au Concorde (de loin car il y avait quand même pas mal de différences), c’est surtout car les contraintes techniques étaient les mêmes pour les deux avions. D’ailleurs, le B-2707 ressemblait beaucoup lui aussi aux deux autres, sauf que lui n’a pas dépassé le stade de la maquette en bois.
L'Espionnage... a commenté :
5 juin 2020 - 10 h 20 min
D’ailleurs Douglas a espionné Boeing car le DC8 ressemble comme deux gouttes d’eau Nau B707…et il est sorti plus tard! ( ” quand on copie on sort en retard, pas en avance”)
..et Boeing a lui, meme espionné et copié Hawker-Siddeley puisque son B727 a volé pour la première fois avec plus d’un an de retard sur le HS121 Trident à qui il ressemble aussi comme deux gouttes d’eau…
Sans compter bien sur que Douglas a lui meme copie Sud Aviation puisque le DC9 a vole de nombreuses années après la Caravelle…
EyraudF a commenté :
7 juin 2020 - 1 h 27 min
Les soviétiques ont toujours été capables de travailler rapidement (surtout sous la contrainte). Avion très impressionnant
zorba a commenté :
7 juin 2020 - 19 h 04 min
C’est sur que ce sont les esclaves des goulags qui ont permis aux soviétiques de faire voler des avions supersoniques et de construire des chars qui ont permis aux armées soviétiques de planter le drapeau rouge au sommet du Reichstag.
Nom a commenté :
5 juin 2020 - 11 h 13 min
Beaucoup de ressemblance en vol… Une fois à terre, ces deux aéronefs étaient très différents. De par leur conception, leurs moteurs, leurs trains d’atterrissage, quant à cette histoire d’espionnage, c’est maintenant une légende ancrée dans les esprits de la génération fin 60 début 70. Cela fait partie de l’histoire aéronautique avec ses mystères, une grande période technologique en tout cas.
poseidon a commenté :
5 juin 2020 - 14 h 34 min
c’est un secret pour personne que le pcf à l’époque était puissant 25%!! et financé par les russes…
les plans ont été photographiés par des “sympathisans communistes” et donné aux russes..
copier fait gagner du temps..
pour info les russes à cette époque avait la technologie pour aller dans l’espace.
et construire des avions!!
et ils savaient faire…
ils ont gagné du temps et de l’argent…
mais ils ont été trop vite..
leur tupolev s’est crashé au bourget…
Grinch' a commenté :
5 juin 2020 - 16 h 30 min
Je pense qu’économiser de l’argent était la cinquième roue du carrosse pour les dirigeants soviétiques. Leur seul but était de devancer les autres, et plus particulièrement les américains, peu importaient les sommes consacrées au développement, et peu importait le fait que l’avion soit inutile et non rentable.
Exemple d’argent dépensé totalement inutilement :
Lors du premier vol du TU-144 le 31 décembre 1968, le brouillard couvrait l’aéroport. Pour que l’avion puisse quand même décoller, il a fallu dissiper ce brouillard.
Selon les sources que j’ai trouvées, cela s’est fait soit par dispersion d’iodure d’argent (mais le météo que je suis a des doutes sur le résultat de l’iodure d’argent sur du brouillard) soit par réchauffement des basses couches en brûlant aux abords de la piste des millions de litres de kérosène.
Mais quelque soit la méthode, en dépensant des sommes insensées par rapport à l’enjeu. Le prestige de l’URSS avant le reste…
fanaéro a commenté :
5 juin 2020 - 16 h 02 min
Espionnage technologique, ressemblances équivoques… Pour voler en vitesse supersonique, il faut avoir obligatoirement des ailes delta. Boeing avec son 2707, projet annulé en 1971, Loockheed avec son projet L-2000, tous ces concepts avaient des ailes delta… Qui les auraient forcément fait ressembler au supersonique franco-britannique. A partir de là, les européens auraient beaucoup jaser.
Charlydu69 a commenté :
5 juin 2020 - 17 h 52 min
Tout le monde espionne tout le monde, les rêves de supersoniques civils étaient dans l’air depuis la fin des années 50 et dès le début des années 60, les Russes ont lancé l’étude 1 an avant les Français et les Anglais, avec un vrai projet et cahier des charges plus ambitieux en terme d’emport. Malheureusement le Tu144 a été conçu avec la technologie des années 50, le Concorde celle des années 70. Les vrais apports du Concorde ne sont pas sur le Tupolev de première génération, le vol a mach 2 sans post-combustion (Tu144D ), les commandes de vol électriques (qui se sont ensuite démocratisées sur les Airbus), le confort des passagers (relatif), la fiabilité.
CDB777 a commenté :
7 juin 2020 - 10 h 47 min
Le Ty144 était incapable de voler à Mach 2 sans post combustion… en fait c’était tout l’inverse : Contrairement à Concorde, la postcombustion devait rester tout le temps enclenchée pour permettre au Ty144 d’accélérer et de se maintenir à Mach 2 ce qui était catastrophique au niveau consommation de kérosène mais surtout au niveau du rayon d’action qui s’en est trouvé nettement réduit. En fait, le Ty144 aurait été incapable de traverser l’Atlantique.
Il était de plus extrêmement bruyant en cabine… ceux qui l’on expérimenté sur les quelques vols passagers de l’Aeroflot entre Moscou et Alma Ata (Almty aujourd’hui) disaient que l’on ne pouvait pas tenir une conversation tant il était impossible de s’entendre…. les gens se passaient des petits bouts de papiers pour communiquer.
totor a commenté :
7 juin 2020 - 7 h 28 min
Le Pilatus PC 24 c’est un Brasilia avec des réacteurs :).
Et ma soeur... a commenté :
7 juin 2020 - 9 h 43 min
…c’est ma cousine avec 25 années de moins!
fanaéro a commenté :
7 juin 2020 - 9 h 01 min
Le PILATUS PC 24 (de conception suisse), est plus ou moins le concurrent de l’EMBRAER PHENOM 300 et du CESSNA CITATION JET C 14… Mais je ne vois pas le rapport avec l’histoire du supersonic russe…
Ben pourtant c'est clair! a commenté :
7 juin 2020 - 13 h 08 min
Sur Pilatus, un peu comme sur le TU144, t’es absolument
obligé d’engager le turbo ( comme la post combustion pour l’autre) pour pouvoir avoir les perfs prévues!
A par ça, bien sûr, le Pilatus ne fait pas de supersonique…et le TU144 ne largué pas de para!