Juste après avoir redémarré ses activités, la compagnie aérienne low cost Lion Air a annoncé pour demain la suspension de tous ses vols intérieurs et internationaux en Indonésie pour une indéterminée, trop de passagers ne se pliant pas aux consignes de sécurité sanitaire imposées par la pandémie de Covid-19.
A partir du 5 juin 2020, tous les vols de la spécialiste indonésienne du vol pas cher (JT) et des autres filiales locales du groupe Wings Air (IW) et Batik Air (ID) sont temporairement suspendus, sur le réseau domestique comme à l’international – soit près de 280 avions immobilisés. La décision du Lion Air Group est fondée selon un communiqué sur « des considérations issues d’une évaluation des opérations aériennes précédentes, selon lesquelles de nombreux passagers potentiels n’étaient pas en mesure d’effectuer des voyages en avion car ils n’avaient pas rempli les conditions requises ou les documents » liés à la lutte contre la pandémie.
Le groupe basé à l’aéroport de Jakarta-Soekarno Hatta précise que les clients affectés pourront soit demander un remboursement complet, sois modifier sans frais la date de leur voyage.
Le Lion Air Group « protège et s’assure que les conditions de santé physique et mentale de tous les employés après chaque vol », et surveille en permanence l’évolution de la situation, « mettant en œuvre les différentes étapes d’anticipation nécessaires pour préparer le prochain service ». Et surtout, il dit soutenir le gouvernement dans ses efforts de prévention de la propagation du coronavirus grâce à une « participation active à la mise en œuvre des protocoles de santé » établis par le ministère des Transports et le ministère de la Santé.
Première compagnie indonésienne par la flotte, Lion Air avait repris ses vols intérieurs lundi, mais de trop nombreux clients n’ont pu voler faute de documentation : le gouvernement ne permet à l’heure actuelle que les voyages professionnels et les déplacements pour urgence familiale, sous condition de preuve médicale que le passager n’a pas été contaminé et de justification du déplacement. Des millions d’Indonésiens sont restés cloitrés pendant deux mois pour cause de pandémie, qui a fait près de 28.000 cas, et le nombre de passagers des vols intérieurs a chuté de 82% en avril pour atteindre 838.100, contre 4,6 millions le mois précédent (le recul est de 95% sur l’international, à 26.000 en avril contre 558.700 en mars).
loloboyer a commenté :
4 juin 2020 - 17 h 38 min
On verra comment ça va se passer chez nous lors des vols…
Walter a commenté :
4 juin 2020 - 18 h 48 min
En Asie du Sud Est pour y résider, en ce moment c’est la paranoia la plus complète sans justifications réelles; les touristes ne sont pas près d’y revenir vu les conditions qui risquent de leurs être demandées; je vois qu’en Europe bien plus atteinte, les frontières s’ouvrent à nouveau sans vraiment d’astreintes pour les futurs voyageurs !
Fcb1962 a commenté :
5 juin 2020 - 16 h 06 min
N’importe quoi! Comme d’habitude ce sera le portefeuille qui aura le dernier mot….Tant que l’on pourra passer 15 jours de vacances en Asie du SE pour le prix d’une semaine en Europe où penses-tu que les touristes de base vont aller?
Bertrand a commenté :
5 juin 2020 - 18 h 32 min
Sauf que les 15 jours se feront en quarantaine…comme le préconisent la plupart des pays de la région en ce moment ! Il faut voir plus loin que les quelques biffetons qui sortent de son portefeuille ….
Sarton Yannick a commenté :
7 juin 2020 - 7 h 52 min
Bonjour Walter,
Ou résidez-vous? je souhaite moi même retourner à Bali pour des raisons professionnelles (nouveau projet) mais j’ai du mal a cerner le climat actuel en Asie concernant le COVID. Que pensez-vous futur du transport aérien, retournons nous à la normale? Merci
FL350 a commenté :
4 juin 2020 - 18 h 50 min
“le gouvernement ne permet à l’heure actuelle que les voyages professionnels et les déplacements pour urgence familiale” : pourquoi pas.
“sous condition de preuve médicale que le passager n’a pas été contaminé” : alors là, quelle preuve ? Car ce qui est valable hier (et encore, on connaît la fiabilité plus que douteuse des tests), rien ne prouve que ce soit le cas aujourd’hui.
Décidément, la retour à la normale de l’aérien, et ce dans le monde entier, n’est pas pur demain, et les gouvernements n’y aident pas beaucoup.