L’opérateur cargo Air France-KLM-Martinair a porté à 67 le nombre de ses destinations au départ de Paris et Amsterdam, le transport de fret étant moins affecté que celui des passagers par la pandémie de Covid-19. KLM Royal Dutch Airlines teste de son côté le tracteur hybride TaxiBot pour déplacer les avions à Schiphol de manière plus durable.
Même si elle continue à opérer « significativement » moins de vols qu’avant le début de la crise sanitaire, la branche cargo du groupe franco-néerlandais adapte son activité en temps réel à la demande – et aux restrictions imposées par les gouvernements. Cette semaine par exemple l’a vu relancer des vols entre Paris-CDG et Singapour ainsi qu’entre Amsterdam-Schiphol et Accra au Ghana. Des fréquences ont également été ajoutées entre la France et New York, Mexico, Rio de Janeiro, Conakry, Nouakchott, Bangui, Abidjan, Nairobi, Shanghai et Tokyo, ainsi qu’entre les Pays-Bas et New York, Los Angeles, Houston, Toronto, Buenos Aires, Dubaï, Mumbai, Bangkok, Singapour, Kuala Lumpur, Manille, Osaka et Tokyo.
Cela porte à « 304 vols par semaine vers 67 destinations » les vols de Martinair en avion-cargo ou en soute d’avions passagers, a déclaré Gertjan Roelands, SVP Sales & Distribution, à Air Cargo Eye. « En fonction de la demande du marché, nous continuerons à développer notre réseau de fret en ajoutant des fréquences ou en (ré) ouvrant des destinations qui sont pertinentes pour nos clients », a-t-il ajouté.
Au sol cette fois, KLM a annoncé le 27 mai le début d’essais « pour tester des moyens durables du roulage des avions ». Le procès est en cours avec un TaxiBot d’Airbus, véhicule de remorquage hybride qui, « contrairement aux camions pushback normaux », peut tracter jusqu’au début de la piste un avion plein sans que celui-ci doive démarrer ses moteurs. Cela devrait réduire de 50% à 85% la consommation de carburant pendant le roulage », estime KLM dans un communiqué.
L’aéroport de Schiphol a mis le TaxiBot à sa disposition et celle de Transavia et Corendon « pour leur permettre de mener des recherches conjointes sur des moyens plus durables de rouler ». Lors du test d’hier, un 737-800 de la compagnie de l’alliance SkyTeam a été remorqué sur la piste par le Taxibot. « Il est important de savoir jusqu’où nous pouvons réduire les émissions de CO2 en utilisant le TaxiBot », a expliqué le chef de projet de KLM, Jeroen Jaartsveld. « Nous aimerions également savoir combien de temps il faut pour rouler avec le TaxiBot, quel effet cela a sur la maintenance des moteurs d’avion et comment nous pourrions introduire un roulage durable avec les Taxibots à grande échelle dans les opérations quotidiennes de Schiphol ».
L’initiative de développement durable de KLM, Fly Responsably, lancée l’année dernière, comprenait un engagement à réduire les émissions de carbone causées par le roulage. Cela contribuera à l’ambition de KLM de réduire les émissions totales de carbone de sa flotte de 15% par rapport à 2005. Le TaxiBot avait été certifié par l’EASA en 2017.
KLM started taking part in a trial at Schiphol to test sustainable ways to taxi aircraft. During today's test, an empty KLM Boeing 737 was towed to the runway by a
Taxibot. #klm #FlyResponsiblyhttps://t.co/lbGoIvJBy0 pic.twitter.com/cq5I84orxm— KLM Newsroom (@KLM_press) May 27, 2020
Rame a commenté :
28 mai 2020 - 18 h 13 min
Une bonne idées le TaxiBot, il est vrai qu’au sol un avion (et c’est normal) est tout sauf efficient.