La compagnie aérienne Finist’Air, qui a conservé la délégation de service publique pour la desserte de l’île d’Ouessant au départ de Brest, a été rachetée par le Groupe W3. Qui envisage de la faire voler également vers Nantes, l’île d’Yeu ou les Anglo-Normandes entre autres.
Ayant obtenu en mars dernier le renouvellement de la délégation de service public pour l’unique liaison aérienne de l’aéroport d’Ouessant, au départ de Brest-Bretagne, Finist’Air doit la relancer le 2 juin 2020. Des masques, des gants et du gel seront mis à disposition des passagers, des procédures spécifiques de désinfection ayant été mises en place dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Cette reprise des vols se fera avec un deuxième avion, un Cessna Grand Caravan de 9 places, et un nouveau propriétaire, W3. Le groupe breton, qui a déjà créé « de multiples entreprises ancrées en Bretagne (aC3, AlloVoisins, West Web Valley, Air Affaires, Aero29 ou encore La Digital School) ayant généré plus de 300 emplois directs et près de 3000 emplois indirects », entend selon son communiqué « renforcer sa filière aéronautique ».
L’offre de Finist’Air est « enrichie avec une desserte assurée désormais également l’été », les tarifs restent les mêmes pour les insulaires ; pour les passagers réguliers (semi insulaires, entreprises…), une carte d’abonné disponible au prix de 90€ par an offrira le droit à 30% de réduction sur chaque vol. Les réservations sont ouvertes dès à présent au 02 98 84 64 87. « Afin de faciliter les réservations », le site internet de la compagnie permettra d’ici l’été les réservations en ligne avec paiement sécurisé et la génération de billets électroniques.
W3 promet aussi l’ouverture de nouvelles liaisons « dans les prochaines semaines », toujours au départ de Brest : « vers les autres îles de la région et les îles anglo-normandes » (Belle-Île, Ile d’Yeu, Jersey, Guernesey notamment). Un partenariat est selon le communiqué en cours avec Salaün Holidays sur le sujet, « pour permettre aux Bretons de profiter de leurs îles à l’occasion de la période estivale ». et la création d’une ligne régulière Brest – Nantes « est à l’étude », qui pourrait voir le jour fin 2020 (dès le début septembre selon France Bleu). D’autres villes bretonnes pourraient accueillir Finist’Air sur leur aérodrome, « mais les projets sont moins avancés à ce jour ».
Le patron de W3 Charles Cabillic travaille « depuis plusieurs années » le projet de développer une compagnie bretonne pour desservir les territoires de l’ouest avec des avions de 9 places. « L’aviation légère est un formidable outil de désenclavement et de rayonnement pour la Bretagne. Elle permet le maintien des centres de décision en région et la desserte des îles », a-t-il déclaré.
Parallèlement, Finist’Air s’engage dans la voie de l’aviation neutre en carbone. « Nous pensons que l’aviation légère sera un laboratoire formidable de l’aviation du futur. Nos petits avions sont d’ores et déjà beaucoup moins impactants que les gros. Ils seront aussi les premiers à bénéficier de la transition vers l’hybride ou le 100% électrique. Fin mai, un premier Cessna Grand eCaravan entièrement électrique volera aux Etats Unis », souligne le dirigeant. La compagnie souhaite être « la première en France à faire voler un avion électrique ».
Créée en 1981 à l’initiative du Conseil Général du Finistère sous forme de société d’économie mixte, la compagnie Finist’Air assure depuis une liaison aérienne sous obligation de service public entre Brest et Ouessant, en complément de la desserte maritime. Après la création il y a 15 ans du leader français du logiciel immobilier (groupe AC3 Immofacile), puis l’agence digitale brestoise ZIP, Charles Cabillic a lancé de nombreuses entreprises aujourd’hui rassemblées dans le groupe W3. On y retrouve notamment des sociétés du monde du digital comme l’accélérateur de startups breton West Web Valley, organisateur du West Web Festival, ou la plateforme d’entraide entre particuliers Allovoisins. Dans le monde de l’aérien, le groupe W3 développe deux entités : Air Affaires, plateforme de mises en relation entre avions légers, pilotes et passagers, et Finist’Air, compagnie aérienne bretonne à rayonnement régional.
ledude a commenté :
25 mai 2020 - 9 h 32 min
Rappelons que la ligne Brest-Nantes a été opérée plusieurs années par Brit’Air pour AF. Et elle avait tout son sens ! Pour s’en convaincre, je propose aux membres de notre gouvernement parisien-centré de tenter un Nantes Brest en train. Bon courage les gars 😉
Rame a commenté :
25 mai 2020 - 19 h 11 min
Pour l’avoir fait régulièrement, ce n’est pas infaisable au contraire. Je vous l’avoue, plus de trains directs seraient bien plus agréable mais vis-à-vis de la voiture ç’est correct. Évidemment l’avion sur une telle ligne serait bien plus rapide, mais rentable c’est une autre histoire.
DSP a commenté :
25 mai 2020 - 15 h 36 min
La Délégation de Service Public.
Le saint des saints..
Le tampon salvateur sans lequel n’existerait pas la ribambelle d’entreprises pseudo-privées ne vivant que du droit que leur accorde l’Etat.
Voilà une série de lignes budgétaires que l’on pourrait économiser.. au risque de froisser les plus fragiles, gros consommateurs de biens et services entièrement subventionnés.
Brestois a commenté :
25 mai 2020 - 16 h 30 min
Donc, vous êtes de ceux qui considèrent que l’on doit supprimer la voiture parce que vous n’en utilisez pas? Ou que l’on doive supprimer le train parce que vous ne le prenez jamais? Ou interdire le vélo sur route parce que ça vous gène en voiture?
Je pense que vous pouvez aller au delà de ce genre de réflexions…
tierry a commenté :
25 mai 2020 - 18 h 24 min
Les DSP coutent une fortune pour pas grand monde.
Mouillebouhe a commenté :
25 mai 2020 - 20 h 53 min
Bonsoir si la dsp n’exais pas vous seriez beaucoup de voyeurs en mal de transports
ex exemple paris AURILLAC paris rodez certains départements sont sans transports
la SNCF n’etant pas présente alors que fais t’on ? a part prendre une voiture qui consomme et payes les peages