Six compagnies aériennes low cost représentant la moitié du trafic aérien domestique en Italie ont décidé de se fédérer, afin de représenter leurs intérêts auprès d’autorités plus occupées à la nationalisation d’Alitalia qu’à leurs besoins durant la pandémie de Covid-19.
La nouvelle Associazione Italiana delle Compagnie Aeree Low Fares (AICALF, Association italienne des compagnies aériennes à bas coûts), fondée la semaine dernière par Blue Air, easyJet, Norwegian, Ryanair, Volotea et Vueling, a un objectif clair : elle s’engage « face à la crise provoquée par la Covid-19 à offrir des emplois et la croissance économique, et à rétablir les connexions et les flux touristiques dans toute l’Italie dans un avenir immédiat, afin de soutenir un redémarrage rapide de l’économie italienne », déclare son communiqué.
Mais ce manifeste a des besoins plus urgents : il appelle le gouvernement à ne pas agir « sur une base discriminatoire », allusion non déguisée au sauvetage de la compagnie nationale italienne, qui sera nationalisée cet été après avoir englouti en vain des milliards d’euros d’aide.
Les compagnies aériennes demandent de protéger « le secteur du transport aérien dans son ensemble et non une seule compagnie aérienne, en évitant de prendre des initiatives qui créent des distorsions de concurrence entre les transporteurs ». En clair, éviter les aides ciblées mais plutôt mettre en place des mesures à appliquer « sur une base égale à toutes les compagnies aériennes opérant sur le marché, en particulier celles qui ont des avions et du personnel local même si elles détiennent une licence délivrée dans un autre pays européen ».
A propos d’emploi, les six low cost soulignent qu’elles « s’engagent à appliquer des contrats de travail de droit italien à leurs équipages », tandis que côté taxes elles réclament la suppression de la taxe d’embarquement (une taxe a priori réservée aux municipalités, mais qui abonde de plus en plus un fonds de soutien dont Alitalia est le premier bénéficiaire).
Pour AICALF, le gouvernement italien peut à ces conditions « stimuler la croissance du tourisme, créant ainsi des milliers d’emplois en particulier pour les jeunes », car ces actions permettront « l’augmentation du trafic, en particulier vers les régions italiennes ». Rien ne dit que les six low cost seront entendues…
Bencello a commenté :
19 mai 2020 - 16 h 23 min
Pourquoi Ryanair n’ envoie-t-elle pas, comme en France, son courrier amical demandant une suppression totale, puis 50% de remise sur redevances jusqu’en octobre 2021 ?
https://www.aviation24.be/airlines/ryanair/ryanair-asking-french-airports-to-cancel-taxes-for-maintaining-services/
loloboyer a commenté :
19 mai 2020 - 16 h 24 min
Si les low cost font de même partout, les nationales, largement subventionnées depuis des années, ont du souci à se faire…