La compagnie aérienne Brussels Airlines a présenté mardi un plan de redressement qui entrainera la suppression d’un quart de ses effectifs et la réduction de sa flotte à 38 avions, afin « d’assurer sa survie et créer un avenir durable » face à l’impact de la pandémie de Covid-19. Et elle demande le soutien de son actionnaire Lufthansa et du gouvernement belge.
L’impact « extrêmement négatif » de la crise du coronavirus sur les finances de la compagnie nationale belge et la « toujours très faible demande pour des voyages en avion » nécessitent ces « mesures substantielles et indispensables », explique Brussels Airlines dans son communiqué du 12 mai 2020. Elle s’attaque donc « structurellement » à sa structure de coûts et optimise son réseau en supprimant des liaisons « marginalement rentables et non rentables », ce qui se traduit par une réduction de la flotte de 30%. La « taille globale de la compagnie, et par conséquent ses effectifs », seront réduits de 25%.
Brussels Airlines entend « collaborer avec ses partenaires sociaux » pour réduire le nombre de licenciements forcés « à un minimum absolu ». Et se dit « convaincue » qu’avec son plan de redressement, elle sera en mesure de sauvegarder 75% de son emploi « et de se développer de manière rentable dès que la demande dans le transport aérien aura retrouvé une nouvelle normalité, ce qui est prévu à partir de 2023 ». La rentabilité structurelle est essentielle pour assurer l’avenir et les nouveaux investissements de la compagnie « tout en étant capable de se protéger contre d’éventuels nouveaux vents contraires », ajoute-t-elle.
Depuis la suspension temporaire de tous ses vols le 21 mars, qui durera jusqu’au mois prochain, la compagnie de Star Alliance perd un million d’euros par jour en raison de pertes de revenu et de coûts « qui ne peuvent être évités », tels que les frais de leasing et d’entretien de ses avions. Une marge EBIT « suffisamment positive » permettra à Brussels Airlines d’assurer son avenir, d’investir dans sa flotte et de développer davantage son hub à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem. En outre, le transporteur national belge veillera à continuer à « jouer un rôle central pour l’économie belge et à rester l’une des hub Airlines » au sein du groupe Lufthansa. Les principales mesures du plan de redressement sont les suivantes :
- La révision du réseau en se concentrant sur les besoins du marché et en optimisant la rentabilité des lignes.
- L’adaptation de la flotte en fonction de l’optimisation du réseau : de 54 à 38 avions (-30%)
- La réduction des coûts de personnel en diminuant le nombre d’emplois de 25%.
- En collaboration avec les partenaires sociaux, le nombre de licenciements forcés sera réduit au maximum.
- La réduction des coûts de « overhead », des coûts opérationnels et l’augmentation de l’efficacité opérationnelle, entre autres par l’amélioration de la productivité et la poursuite de la standardisation de la flotte.
- La simplification du système de rémunération des employés, afin de rester un employeur attractif tout en contrôlant l’évolution future des coûts.
L’intention de Brussels Airlines est d’étudier « autant de solutions que possible » pour limiter le nombre de licenciements forcés. Elle invite donc ses partenaires sociaux à « évaluer ensemble toutes les mesures alternatives » permettant de réduire au maximum l’impact social, telles que « les contrats saisonniers, les retraites, le travail à temps partiel, les congés non payés, les volontaires qui chercheraient leur avenir ailleurs – pour ne citer que quelques options ». Aujourd’hui encore, souligne la compagnie aérienne, la demande est très faible et, « selon les analystes et les experts, la demande au niveau du transport aérien en 2021 devrait être inférieure de 25% à celle d’avant la crise et le secteur ne peut compter sur un retour de la demande au niveau de 2019 qu’au plus tôt en 2023 ».
« Nous avons commencé l’année 2020 avec des résultats positifs en termes de nombre de passagers et de revenus. Pour cet été, nous avions prévu une large offre de destinations de loisirs après avoir compensé une partie de l’offre perdue à cause de la faillite de Thomas Cook Belgique », a déclaré le CEO Dieter Vranckx. « Mais la pandémie frappe sévèrement Brussels Airlines. Nous n’avons pas eu d’autre choix que de suspendre temporairement nos vols depuis le 21 mars et d’introduire le chômage technique pour l’ensemble de la compagnie. Cette crise sans précédent a aggravé notre situation financière, nous obligeant à prendre des mesures importantes et indispensables. La restructuration est nécessaire de toute urgence afin de survivre à la crise actuelle et de devenir structurellement compétitif pour l’avenir », a-t-il ajouté.
Si ce plan de redressement est « indispensable pour surmonter la crise », les discussions en cours avec le gouvernement belge et Lufthansa « restent essentielles », souligne Brussels Airlines qui « espère une issue positive des pourparlers avec les autorités belges sur le soutien financier nécessaire pour surmonter les conséquences de cette crise sans précédent, tout en sollicitant l’aide de Lufthansa pour les coûts de restructuration ».
Brussels Airlines relie la capitale de l’Europe « à plus que 80 destinations, dont 17 en Afrique subsaharienne, un marché que Brussels Airlines considère comme sa seconde maison. En plus, Brussels Airlines offre plus de 65 destinations en Europe, 3 en Amérique du Nord, et Tel Aviv. Avec plus de 4.000 employés et 48 avions, l’entreprise assure environ 250 vols par jour et transporte plus de 10 millions de passagers par an à destination, via et depuis Brussels Airport ».
bergeron a commenté :
13 mai 2020 - 10 h 02 min
Finalement, on se demande avec la crise du coronavirus, s’il ne faut pas tout simplement supprimer la Belgique en a partageant en trois, un bout aux hollandais, un bout aux allemands et le reste aux français. Pareil pour le Luxembourg divisé entre la France et l’Allemagne.
Avec deux pays en moins, l’Union Européenne passe à 26 états, ce qui rendra les discussions plus simples à Bruxelles qui pourra rester siège de l’Union européenne.
Pour le transport aérien, ce programme permet de supprimer une compagnie sans trop perturber, AF et KLM reprennent leurs parts dans les territoires regroupés à leurs pays et LH ramasse ses billes et les miettes de Brussels Airlines.
Ce n’est pas un scénario complotiste, c’est une réponse économique simplifiant l’administration des territoires en ex Belgique, plus d’état trilingue, une seule langue nationale, c’est aussi des économies et la taille de Brussels Airlines avec une petite trentaine d’avions n’est plus supportable par les habitants de ce pays.
SI rien ne change en Europe, les problèmes actuels essentiellement économiques vont perdurer.
Nick a commenté :
13 mai 2020 - 12 h 51 min
Les avions « tomorrowland » sont à retirer de leur flotte en priorité. Vite!!!
Georges pas 26 a commenté :
13 mai 2020 - 22 h 16 min
Non , pas 26 mais 25
Manuel a commenté :
13 mai 2020 - 14 h 17 min
Laisser la Belgique en paix et indépendante ! Elle ne veut pas de vos systèmes !
Les messages comme ceux de Bergeron devrait être interdit. Votre bouton “alerter!” ne fonctionne même pas !
Anthony E a commenté :
13 mai 2020 - 23 h 40 min
la France sans leader est une zone de guerre
En Belgique on sait vivre sans gouvernement
Isbard a commenté :
14 mai 2020 - 10 h 23 min
Que SN Brussels maintienne ses vols historiques sur l’Afrique ,Israël, New York, Boston et Washington. Le reste du monde dont l’Europe : céder les slots aux autres compagnies plus ambitieuses. Pas d’orgueil nationaliste.
Frequent Flyer a commenté :
14 mai 2020 - 19 h 57 min
Bien dit Bergeron! Et on rend l’Alsace aux allemands, le pays basque aux espagnoles, la Normandie et la Bretagne aux anglais, pour ce qui est des Dom-Tom. n’en parlons même pas. Si la Belgique est un non sens… Wallis et Futuna a Fidji, St Pierre au Canada, etc.
Pour ce qui est de Paris, honnêtement je pense que personne pourra gérer ce bordel… donc laissons les gérer, et quand on voit CDG, les manifs, l’Elysee, BFM etc. je m’inquiète pas pour eux…