La compagnie aérienne South African Airways continuera en mai et au-delà de proposer des vols de rapatriement et de fret, malgré l’annonce d’un arrêt des opérations le weekend dernier.
Alors qu’on la croyait vouée à la disparition avec arrêt de toutes activités le 8 mai 2020 et annonce du gouvernement d’un projet de relance d’une nouvelle compagnie nationale, un tribunal a tout arrêté : saisie par des syndicats, la cour a décrété illégal le plan de licenciements annoncé en avril, qui prévoyait le départ de tous les employés pour éviter une faillite. South African Airways, clouée au sol depuis le 27 mars pour cause de pandémie de Covid-19, a dans la foulée déclaré dans un communiqué qu’elle poursuivra donc ses vols de rapatriement et de fret « au moins tout au long du mois de mai », et « honorera tous les engagements existants de fournir des services de transport aérien à ses clients et toute autre demande qu’elle recevra ». SAA précise qu’elle travaille avec les gouvernements, local et étrangers, et a reçu « plusieurs » demandes de rapatriement à travers l’Afrique, les Amériques, le Moyen-Orient, l’Extrême-Orient et le Royaume-Uni. « Tant que de telles demandes seront reçues, SAA s’efforcera de les satisfaire », souligne-t-elle.
Les syndicats NUMSA pour les mécaniciens et SACCA pour le personnel de cabine ont déclaré victoire contre des licenciements « injustes », la Fédération des syndicats sud-africains expliquant dans un communiqué qu’il a « toujours été irrationnel et illogique » que les administrateurs précipitent les licenciements « sans produire au préalable un plan de sauvetage ». Les administrateurs de la compagnie de Star Alliance devraient faire appel de la décision du tribunal, estimant que les licenciements (et les économies inhérentes) sont le seul moyen d’éviter la faillite ; leur plan de restructuration doit être dévoilé à la fin du mois.
Après une nouvelle vague de restructuration annoncée en février dernier par une South African Airways déjà en mauvaise posture, qui impliquait des coupes sombres dans le réseau au départ de sa base à l’aéroport de Johannesburg-OR Tambo, le ministre des Entreprises publiques Pravin Gordhan avait refusé de lui venir en aide financièrement. Dans le rouge depuis 2011, la compagnie sud-africaine est sous perfusion depuis des années et soumise à des interventions politiques sans fin.
SA2289 Jakarta – Johannesburg with more than 130 passengers and SA2285 Bangkok – Johannesburg with more than 230 passengers landed last night 8 May 2020 at OR Tambo International. SAA is proud to be of service during this repatriation mission. #bringingyouhome #Covid19 #FlySAA pic.twitter.com/McMG3zbfAC
— SAA – South Africa (@flysaa) May 9, 2020
lyonnnais a commenté :
12 mai 2020 - 20 h 05 min
Je pensais que le dépôt de bilan de SAA était acté… et que le gouvernement allait créer une nouvelle compagnie ! celle-ci reprendrait les cendres de SAA (avions, droits,…) mais pas les dettes ni les obligations (contrats de travail, contrat de leasing d’avions inutiles pour un bon moment, …): ils réembaucheraient alors progressivement, en fonction des besoins et surtout dans la limite des besoins réels !!! Avec l’aide de l’encadrement de SAA, il serait facile de repartir aussi rapidement que nécessaire… Le tribunal ne pourra pas interdire la faillite et le gouvernement a annoncé ne plus vouloir financer les pertes : la fin est certaine pour la surpopulation salariale chez SAA, en tout cas ! (au moins tant que le gouvernement reste ferme…
Arie a commenté :
13 mai 2020 - 7 h 38 min
Ah bon? Et qui paiera les salaires des pilotes??? Assez de précarité! Pas de salaire pas de vol! Qu on rende au PNT le pouvoir de collecter leurs salaires à volonté sur les tickets passagers et factures cargo sinon l avion ne décolle pas! Aussi simple!!!
Inukshuk a commenté :
13 mai 2020 - 8 h 27 min
@arie: ah bon? Les salaires des pilotes! Le grouillot qui charge les bagages, celui qui nettoie les avions, qui prépare votre plateau repas n’ont pas besoin de salaire….mais le salaire des pilotes est sacré! Bel exemple de solidarité avec les autres personnels de l’entreprise! La culture du TPMG a de beaux jours devant elle… ou es-ce parce que pour fonctionner, une Cie aérienne n’a besoin QUE de pilotes, TOUS les autres ne servant à rien…
NDR a commenté :
13 mai 2020 - 10 h 38 min
Elle se rebiffe 😉
En a 20 ans sur ce continent il y a eu 50 Air Pays + 50 Pays Air + 50 Air Pays International de perdues ?