Le gouvernement britannique a indiqué aux compagnies aériennes qu’il allait instaurer une quarantaine de 14 jours pour les personnes arrivant de l’étranger, espérant ainsi éviter une deuxième vague de l’épidémie de Covid-19. Les Français seront exemptés.
Alors qu’il présentait le 10 mai 2020 un premier calendrier de déconfinement progressif pour le Royaume Uni, le premier ministre Boris Johnson a confirmé que la quatorzaine sera de mise « bientôt » pour tous voyageurs arrivant par avion de l’étranger sauf d’Irlande. Et de France, a-t-il été précisé après son discours et suite à une conversation avec l’Elysée. Aucun autre détail n’a été fourni sur le sujet, qui inquiète évidemment le secteur aérien déjà fortement affecté par les conséquences de la pandémie. Selon The Times, tous les arrivants (y compris les Britanniques de retour à la maison) devront fournir une adresse pour que leur respect de la quatorzaine soit contrôlable. Tout passager enfreignant l’obligation de quatorzaine risquerait une amende de 1000 livres, plus une expulsion dans le cas des ressortissants étrangers.
Airlines UK, qui représente British Airways, Virgin Atlantic, easyJet, Ryanair, Jet2 ou TUI Airways entre autres compagnies basées au Royaume Uni, a demandé un « plan de sortie crédible » qui serait réexaminé chaque semaine. Selon son CEO Tim Alderslade, la santé publique « doit bien sûr être la priorité », et « nous tous – y compris le gouvernement – devons nous adapter à la nouvelle normalité » ; mais la fermeture des transports aériens de cette manière « n’est pas la manière d’y parvenir. Les ministres disent aux gens qu’ils ne peuvent plus voyager dans un avenir prévisible, et les compagnies aériennes y répondront en clouant au sol ancrant leurs opérations – et c’est pourquoi elles ont besoin d’un soutien gouvernemental supplémentaire urgent pour traverser cette crise croissante ».
Il n’est pas non plus clair si cette mesure sera imposée dans tous les aéroports britanniques ou seulement à ceux d’Angleterre, les gouvernements d’Ecosse, d’Irlande du Nord et du pays de Galles ayant jusque là refusé de parler de déconfinement. Cette mise en quarantaine « aurait non seulement un impact dévastateur sur l’industrie aéronautique britannique, mais également sur l’économie au sens large », a déclaré de son côté Karen Dee, directrice générale d’Airport Operators Association (AOA) représentant les aéroports du pays. Si le gouvernement estime que la quarantaine est médicalement nécessaire, « alors elle devrait être appliquée de manière sélective en fonction de la science, il devrait y avoir une stratégie de sortie claire et l’impact économique sur les secteurs clés devrait être atténué », a-t-elle ajouté.
Après ce début de déconfinement et une deuxième phase au plus tôt le 1er juin, une troisième étape – au plus tôt en juillet – pourrait concerner la réouverture au moins partielle de l’industrie hôtelière. « Nous devons rester vigilants. Nous devons continuer de contrôler le virus et sauver des vies. Et pourtant, nous devons également reconnaître que cette campagne contre le virus a eu un coût colossal pour notre mode de vie. Nous pouvons le voir tout autour de nous dans les magasins fermés et les entreprises abandonnées et les pubs et restaurants sans lumière », a déclaré Boris Johnson.
COHERENCE a commenté :
11 mai 2020 - 8 h 49 min
L’information n’est pas très cohérente. Quels sont les passagers exemptés? Les Français ou les voyageurs en provenance de France? Il y a une légère différence. Si un Français arrive en provenance d’Espagne, est-il exempté? Si un Italien arrive en provenance de France, est-il exempté?
lyonnnais a commenté :
11 mai 2020 - 16 h 00 min
Cela n’a pas été expressément affirmé, mais en creux, c’est très clairs : même les britanniques venant de l’étranger sont concerné : ce n’est donc pas une question de nationalité ! C’est une question de lieu de départ !