La compagnie aérienne Air Tahiti Nui a reporté au 1er juillet la reprise de ses vols commerciaux entre Papeete et Paris-CDG, Los Angeles, Auckland et Tokyo. Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, elle a opéré hier un quatrième vol de rapatriement, les prochains vers la métropole étant programmés les 17 et 27 mai.
A l’instar de ceux d’Air France, les vols réguliers de la compagnie polynésienne à l’aéroport de Papeete-Faa’a sont désormais suspendus jusqu’au 1er juillet 2020. Cela concerne ses lignes vers Los Angeles avec ou sans continuation vers Paris-CDG, vers Auckland en Nouvelle Zélande et vers Tokyo-Narita au Japon. Selon Airlineroute, la liaison vers Rarotonga dans les îles Cook ne reprendra que le 4 juillet, toujours avec une rotation hebdomadaire en ATR 42.
Air Tahiti Nui continue en revanche à opérer des « vols de continuité territoriale » entre l’archipel et la métropole ; le quatrième a eu lieu dimanche, ramenant vers Papeete « entre 70 et 80 » résidants de Polynésie. Avant leur départ, ils ont dû se soumettre à un test de dépistage ; à leur arrivée, ils seront confinés pour une quatorzaine dans un hôtel. Selon le président de Polynésie Edouard Fritch, 647 résidents polynésiens et 351 étudiants étaient encore la semaine dernière coincés dans l’Hexagone.
Les prochains vols d’ATN sont programmés les 17 et 27 mai au départ de Papeete, avec escale à Pointe-à-Pitre ; Air Tahiti Nui « informe les passagers désirant se rendre en France métropolitaine qu’aucune limitation de passager ne sera faite, étant donné que ce vol opérera avec une escale ». Pour être autorisé à se déplacer vers la Métropole, il est demandé à chaque voyageur de présenter à l’enregistrement l’attestation de déplacement international dérogatoire demandée par l’Etat
Les vols retour depuis la métropole sont prévus les 20 et 30 mai, toujours via la Guadeloupe et cette fois avec un nombre de places limité en raison du fret transporté vers la Polynésie.
czl a commenté :
11 mai 2020 - 13 h 19 min
Bon courage pour faire CDG-PPT avec un masque
L’attestation.. a commenté :
11 mai 2020 - 15 h 19 min
A quoi a t’elle servie réellement, et à quoi sert elle tellement puisque aucun moyen de vérification des raisons invoquées.
T-LFSP1 a commenté :
11 mai 2020 - 17 h 56 min
Bjr – Quand je pense que l’aéroport de Papeeté coûte une blinde aux contribuables et que cette compagnie achète des boites de conserve alias B787, ça me déprime…
carbo a commenté :
12 mai 2020 - 1 h 34 min
C est clair!
Malgré une gestion longtemps catastrophique ; cette compagnie a toujours été soutenue et renfloué par le Pays ; une compagnie “nationale” qui a toujours bénéficié
d une étrange mansuétude…. jamais la moins chère sur les appels d offre et toujours choisie!
Ne parlons pas du copinage avec les élus et les médias locaux ,
Le tout grâce a l argent de l etat français.
Qui a accordé une défiscalisation en achetant Boeing…..
Monoi a commenté :
12 mai 2020 - 19 h 56 min
Attn Carbo
Votre jugement sur Air Tahiti Nui est un peu bref: du vrai et du discutable. On peut l’appeler compagnie “nationale” puisque le Pays (entité juridique définie par le statut d’autonomie et ses modifications) détient la très large majorité des actions. Même si la société est, juridiquement, une SA comme une autre.
Copinage, etc.. Je ne vais pas glisser sur ce terrain. Ce n’est sans doute pas exclu. Outre la question d’éthique, demandons-nous quel serait l’impact sur le compte d’exploitation ? Peanuts ou un gros paquet ? Qui le sait ?
ESt-ce que l’achat de Boeing coûte à l’Etat français ? A priori, il y a un manque à gagner par la defiscalisation mais il n’y a pas de sortie d’argent de l’Etat français. Par ailleurs, si Air Tahiti Nui avait acheté des A350 ils auraient aussi été défiscalisés! Alors ?
Entre les pro-Boeing et les pro-Airbus la polémique est sans fin. Les commentaires sur AJ en sont le témoin.
Certains professeurs de l’Université du Pacifique approfondissent, discrétement, un sujet-tabou : la parité fixe, depuis 70 ans entre le CFP et le franc français puis l’euro, est-elle encore au bon niveau ? Une modification du taux, tout en conservant le caractère fixe, serait peut-être plus conforme à la réalité économique.
La question s’est posée de la même façon avec la drachme grecque qui est entrée dans l’euro fortement surévaluée avec les conséquences que l’on connaît.
De même, le franc français est entré dans l’euro surévalué par rapport au Deutsche mark; c’est une des raisons de la différence des balances commerciales entre la France et l’Allemagne.
La crise actuelle pourrait-elle être un opportunité de réfléchir au taux CFP / EUR ? Ne nous faisons aucune illusion, tabou veut dire tabou.