Histoire de l’aviation – 8 mai 1960. En un peu plus d’une semaine, les compagnies aériennes Air France et Transports Aériens Intercontinentaux (TAI) ont réussi conjointement à boucler un tour du monde en empruntant le chemin du ciel. Ce raid aérien, s’achevant ce dimanche 8 mai 1960 à l’aéroport d’Orly, aura nécessité huit jours.
En effet, c’est le 1er mai 1960 que les deux compagnies se sont lancées dans cette aventure au départ de Paris, les Transports Aériens Intercontinentaux effectuant la première partie du voyage avec un Douglas DC-7C et Air France la seconde avec un Boeing 707.
L’appareil de TAI va ainsi voler de Paris jusqu’à Los Angeles en passant par le Sud, via entre autres l’Île de Polynésie française Bora-Bora. Ensuite, le Boeing 707 d’Air France prendra le relais, pour un retour en France, passant pour sa part par le Québec, plus exactement par Montréal. Le nombre de kilomètres parcourus au cours de ce très long périple s’élevant à 45 000 kilomètres ! Autant dire que les appareils ont passé une sacrée épreuve d’endurance.
Publié le 1 novembre 2024 à 00h03
bergeron a commenté :
8 mai 2020 - 4 h 53 min
Quel pouvait être le trajet en DC7 pour aller par le sud en Polynésie? Santiago du Chili, comme le faisait l’armée française pour ravitailler les établissements nucléaires avec des avions chargés de matières dangereuses qui ne pouvaient pas survoler les Etats-Unis d’Amérique du Nord.
Inukshuk a commenté :
8 mai 2020 - 8 h 22 min
Non il est forcément passé par l’est: Europe du sud, Moyen-Orient, Inde, sud-est asiatique, etc. Sinon ce ne serait pas un tour du monde!
Grinch' a commenté :
8 mai 2020 - 9 h 51 min
Je viens de trouver quelques précisions dans un bouquin de ma bibliothèque (“Chroniques de l’Aviation”, aux éditions Chroniques, publié en 2003 et malheureusement pas actualisé depuis, du moins pas à ma connaissance) :
Le DC7 de la TAI a effectué le trajet Paris – Nouméa – Bora Bora – Honolulu – Los Angeles.
Pas de détails sur les escales entre Paris et Nouméa, mais j’imagine au moins deux.
Vol TAI Paris-Los Angeles a commenté :
8 mai 2020 - 15 h 26 min
Ce périple “Tour du Monde des Compagnies Aériennes Françaises” était une exploitation régulière mise en place dès 196.
La partie effectuée par TAI était en partant vers l’est, en DC7C initialement selon la route régulière suivante ( accrochez vous: c’est long!)
Paris->Athènes->Téhéran->Karachi->Bangkok->Saigon->Djakarta->Darwin->Sydney->Nouméa->Nandi->Bora Bora->Honolulu-> Los Angeles
L’escale de Bora Bora fut supprimée des le 16/10.60 suite à l’inauguration de l’allongement de la piste à Tahiti.
Source: utaasso.com
Article sur l’histoire de la TAI
jean timmant a commenté :
9 mai 2020 - 10 h 37 min
Merci pour la source UTAASSO !
J’aimais beaucoup cette compagnie.
plus qu’AF, son réseau de destinations LC faisait vraiment rêver le jeune pax que j’étais.
Dommage qu’AF en reprenant certaines lignes, en a oublié d’autres, dont les Transpacifiques.
AF après la reprise UTA a commenté :
9 mai 2020 - 13 h 46 min
Pendant des années il y avait une ligne entièrement AF qui faisait:
Paris->Tokyo->Tahiti->Los Angeles->Paris, en 747.
Elle dut être arrêtée sur demande ( exigence) du gouvernement polynésien à la naissance de Air Tahiti Nui, à qui il voulait faire faire en exclusivité française le vol Tahiti Tokyo.
Dakota a commenté :
8 mai 2020 - 10 h 25 min
Sans vouloir chipoter sur la syntaxe, il y a quelque chose qui cloche dans la phrase : si je pars de Paris et que je me dirige ” vers le Sud “, je ne peux atteindre Los Angeles “via Bora Bora” (comme indiqué) qu’en partant vers l’Est. Est-ce le cas ? C’est ce qu’il aurait fallu indiquer : les principales étapes…
Jean timmant a commenté :
9 mai 2020 - 14 h 26 min
@ AF après la reprise UTA
Merci! Soit, mais il s’agissait d’énormes métropoles qd UTA avait une ligne vers Nandi, et de mémoire, sillonnait le Pacifique entre divers pays/îles.
Je ne taris pas d’éloges sur cette compagnie qui m’a transporté vers six pays d’Asie et d’Afrique quand le voyage n’était pas un luxe mais un rêve.
AF après la reprise UTA a commenté :
10 mai 2020 - 10 h 04 min
TAI avait effectivement développé un fort réseau local dans le Pacifique, tant depuis la Nouvelle Calédonie que depuis la Polynésie: c’était même au fond sa raison d’être , en plus de la liaison Métropole-Territoires outre mer du Pacifique.
UAT, initialement se concentrait, elle, sur les liaisons Metrople-colonnies françaises en Afrique.
Puis vint la fusion TAI+UAT= UTA et donc ce grand réseau depuis Paris vers le Pacifique + Afrique.
En 1983 fut créée par le gouvernement local calédonien ( qui , comme en Polynésie, en tant que TOM et non DOM, jouit d’une plus grande autonomie qu’aux Antilles, par exemple)une compagnie nommée Air Caledonie International ( qui deviendra plus tard en abrégé Air Calin) : le but du gouvernement local était de reprendre les dessertes internationales depuis Nouméa en lieu et place de UTA…qui donc dès 1984/5/6 commença à transférer certaines de ses liaisons intra-pacifiques à cette nouvelle compagnie…
Survint après 1990/92 la fusion UTA-AF et cela changea un peu la donne:
1) le gouvernement calédonien exigea que AF ne reprit pas ce qu’il restait de lignes UTA intra-pacifique: elles n’étaient plus très nombreuses et de toute façon déjà destinées au transfert vers Air Calin
2) le même gouvernement ne souhaita pas voir AF poser ses avions à Nouméa et exigea que Air Calin fit également des vols en correspondances avec AF quelque part, à l’image de ce qui se faisait avec UTA à LAX avant la fusion. Une des raisons sous jacente de cette non volonté de voir les avions de AF à Nouméa tenait à l’image de la France du cote de l’Australie et la Nelle-Zélande en fin des années ’80 début des ’90: cette image était déplorable suite à l’affaire du bateau de Greenpeace , le Rainbow Warrior , coulé par les services secrets français …Or les vols UTA venant de métro passaient par l’Australie AVANT d’arriver en Calédonie. L’autre raison , qui en fait était la première dans le ressenti local à cette époque, résidait dans les suites psychologiques de l’affaire de la Grotte d’Ouvéa et de la tuerie qu’il y eut là-bas en 1988 entre indépendantistes calédoniens et CRS envoyés depuis la Métropole: là aussi la population locale pour une grande part, était à cran et juste dans ces années là, remplacer la “neutre” appellation UTA par celle de Air France sur les lignes aériennes ne passait tout simplement pas!
Compte tenu de ces images déplorables, AF-compagnie à l’époque appartenant à 100% au gvt français- savait qu’elle ne serait pas attendue/désirée/souhaitée, qu’il ‘y aurait pour elle aucun business sérieux dans la région avant longtemps…et ne se fit donc pas prier pour fermer cette desserte depuis la Metro: on passerait donc par ailleurs, et ce furent Tokyo et Osaka qui furent choisis pour cette correspondance AF-Air Calin: cela fait maintenant plusieurs dizaines d’années que Noumea n’a pas vu un les roues d’un appareil AF!
C’est d’ailleurs toute cette affaire du remplacement de AF par Air Calin sur le réseau local ( Air Calin n’a jamais cherché à venir par elle même à Paris) qui donnait des idées au président d’alors de Polynésie et qui l’incita à la création an 1996 de Air Tahiti Nui ..;qui conduisit à la reprise de cette dernière de la ligne Tokyo-Tahiti, jusque là exploitée par AF en suite de UTA.
Toutefois, à l’époque, le gouvernement français s’opposa à un retrait de AF de la ligne Paris-Tahiti par Los Angeles principalement à cause de la présence militaire en Polynésie…raison qui n’existait en pratique pas en Calédonie.
Les laisons dangeureuses! a commenté :
10 mai 2020 - 12 h 39 min
Au fond, c’est toute l’histoire des ” Liaisons Dangereuses” entre Politique-Diplomatie-Economlie-Entreprise
PA-SSIO-NANT! a commenté :
10 mai 2020 - 14 h 10 min
Grand moment que la lecture de ce post!
Devriez envisager la possibilité de faire des conférences d’Histoire Aéronautique au Collège de France: une chaire pourrait vous être offerte!
C'est tout à fait ça! a commenté :
13 mai 2020 - 11 h 47 min
+1000
fanaéro a commenté :
7 juin 2020 - 9 h 10 min
Merci pour tous ces renseignements et informations. C’est passionnant.