Histoire de l’aviation – 4 mai 1963. Le constructeur aéronautique français Dassault est fébrile en ce samedi 4 mai 1963, ce dernier faisant voler pour la première fois son Mystère 20 au départ de Mérignac, près de Bordeaux. Un vol de démonstration à très fort enjeu car il joue en quelque sorte son entrée dans le marché américain.
En effet, des Américains assistent à ce vol déterminant pour Dassault qui ambitionne de les séduire avec cet appareil à deux réacteurs Pratt & Whitney JT12 A-8 de type avion d’affaires et de leur faire passer commande. Le pionnier de l’air américain Charles Lindbergh est notamment présent, tout comme Frank Gledhill en qualité de président de la compagnie aérienne Pan American World Airlines. Charge au pilote René Bigand et à son acolyte le mécanicien Jean Dilaire de faire de ce vol un succès.
Et il en sera bien ainsi, pari gagné donc pour Dassault, qui enregistrera une commande de 40 exemplaires de son Mystère 20, avec cela dit un changement de motorisation : des réacteurs General Electric CF700 étant privilégiés.
Publié le 1 novembre 2024 à 00h03
bergeron a commenté :
4 mai 2020 - 5 h 01 min
Les avions “civils” de Marcel Dassault ont été largement payés par les avions de guerre que fabriquait simultanément cette entreprise. Les deux types étaient tous réussis, sans avoir besoin de passer par l’intégration européenne qui a plutôt fait disparaître nos savoirs faire industriels et limités nos compétences en recherche industrielle.
Georges a commenté :
4 mai 2020 - 10 h 30 min
Tout à fait d’accord. Voir le résultat: le Mercure avion très réussi techniquement et invendu. Bravo pour l’autarcie!
Falcon a commenté :
4 mai 2020 - 15 h 47 min
La délégation de Pan Am, dirigée par le vice-président Gledhill, est repartie avant le premier vol.
Just Biou a commenté :
4 mai 2020 - 18 h 21 min
Le Falcon 20 à été à l’origine du grand succès, qui perdure, de Dassault dans l’aviation d’affaires. Par son importante commande, Panam a joué un rôle considérable dans le démarrage de cette aventure.
Effectivement, le financement des avions civils de Dassault devait beaucoup au succès de ses avions militaires (Mirage III…). Il n’en a jamais été de même aux États-Unis. Tout le monde sait bien que le développement des avions commerciaux de Boeing, Lockheed et Douglas n’a strictement rien à voir le bénéfice provenant de leurs commandes militaires. Ils le disent eux-mêmes, vous n’allez pas les mettre en doute.
J’ai eu l’occasion de travailler sur le Mercure et je me souviens d’un handicap majeur: il avait les pattes trop courtes. Malgré quelques défauts (moteurs gourmands) il était bien adapté à un réseau domestique court-courrier mais il ne pouvait pas faire, par exemple, Paris / Casa et, encore moins, Paris / Tel-Aviv. Il était donc très difficile à vendre à des compagnies moyen-courrier.
Il a été construit avec une bonne demi-douzaine de partenaires étrangers et absolument pas en autarcie.
Smith et le Falcon 20 a commenté :
5 mai 2020 - 13 h 28 min
Un certain Smith ( non, pas lui, un autre ayant F.W. pour initiales) eut l’idée en 1971 de créer un service de messageries aéronautiques avec appareils dédiés… Il commanda 33 exemplaires de ce Falcon 20 ( nom américanisé du Mystère 20) et en 1973 lança Federal Express dont les Falcon constituèrent l’ensemble de la flotte initiale….
Apparemment, ça lui a plutôt bien réussi à ce Smith. … ( soyons fairplay, et souhaitons la meme réussite à l’autre Smith, celui avec B comme initiale!)
fanaéro a commenté :
7 juin 2020 - 9 h 13 min
Le MERCURE 100 Dassault censé concurrencer le BOEING 737 ( seulement 10 exemplaires) fut vendu “de force” par l’état à AIR INTER.