La compagnie aérienne Emirates Airlines opèrera en mai plusieurs vols de rapatriement vers Francfort, Londres, Manille, Sao Paulo et Shanghai, afin de faciliter les déplacements de voyageurs coincés par la pandémie de Covid-19. En attendant la reprise des vols réguliers, elle bichonne ses Airbus A380 et Boeing 777-300ER cloués au sol.

Durant le mois de mai 202, la compagnie émiratie basée à l’aéroport de Dubaï a programmé six rotations vers Francfort en Allemagne (les 2, 4, 6, 9, 11, 13 mai), six autres vers Londres-Heathrow au Royaume Uni (les 3, 5, 7, 10, 12, 14 mai), sept vers Manille aux Philippines (les 3, 6, 8, 10, 13, 15, 16 mai), et une chacune vers Sao Paulo au Brésil (le 3 mai) et Shanghai en Chine (le 2 mai). Ces vols spéciaux « à sens unique » faciliteront les déplacements des résidents et des visiteurs qui souhaitent rentrer chez eux, précise Emirates Airlines dans un communiqué. Ceux qui souhaitent se rendre à Shanghai doivent contacter l’ambassade ou le consulat de la République populaire de Chine aux Émirats arabes unis ; pour tous les autres vols, les passagers peuvent réserver directement sur emirates.com ou via leur agence de voyage.

Seuls les citoyens des pays de destination et ceux qui remplissent les conditions d’entrée de la destination seront autorisés à monter à bord. Les clients « seront tenus de suivre toutes les mesures de santé et de sécurité requises par les autorités des EAU et le pays de destination », et les mesures sanitaires seront les mêmes que lors des vols de rapatriement précédents : en particulier, les passagers sont tenus d’appliquer les directives de distanciation sociale pendant leur voyage, et de porter leurs propres masques à l’aéroport et à bord de l’avion.

Emirates Airlines a d’autre part détaillé comment, « alors que le monde aspire à voyager à nouveau, à rencontrer et à faire des câlins à ses proches, à rechercher de nouvelles aventures et à conclure ces accords commerciaux », elle est en train de protéger et de préparer la plus grande flotte de gros porteurs au monde. Sur les 270 avions de sa flotte (115 Airbus A380 et 155 Boeing 777-300ER, Emirates en avait initialement stationné et « emballé » 218 – 101 à l’aéroport international de Dubaï, et 117 à Dubai World Central. Aujourd’hui, « environ 75 appareils » tant passagers que cargo « sillonnent la planète, transportant des personnes en rapatriement et du fret pour des missions essentielles ».

En règle générale, Emirates couvre tous les avions qui sont mis hors service pendant plus de 48 heures, un exercice qu’elle avait par exemple mené bien avant la pandémie lors de la fermeture de la piste sud de l’aéroport international, « et même pendant la catastrophe du nuage de cendres volcaniques qui a partiellement mis la flotte à terre » en avril 2010. Cela prend 4 à 6 employés travaillant pendant 12 heures.

Toutes les ouvertures par lesquelles les facteurs environnementaux – sable, saleté, eau, oiseaux et insectes – peuvent pénétrer à l’intérieur d’un avion « sont enveloppées et rendues étanches. Cela comprend les moteurs et les sondes de données atmosphériques – telles que les capteurs de Pitot, statiques, de température, d’angle d’attaque – les entrées et les sorties du moteur et les entrées et sorties de l’APU ». Les intérieurs – cabine, sièges ou équipements de divertissement en vol – sont également protégés des éléments. Les systèmes d’eau potable et les réservoirs de carburant des avions sont préservés, et les moteurs et les systèmes APU sont protégés. Le processus implique également le graissage, le nettoyage et la préservation des trains d’atterrissage et des systèmes de commande de vol. L’équipe désactive tous les interrupteurs de cockpit, déconnecte les batteries et installe les serrures des leviers de commande et les stores des fenêtres ».

Après ces travaux de protection, les équipes d’Emirates Airlines effectuent des contrôles périodiques « à 7, 15 et 30 jours d’intervalle » sur l’ensemble du parc. Ceux-ci peuvent inclure de simples inspections pour s’assurer que tous les capots sont en place, et qu’il n’y a pas de dommages visibles ou de fuites externes. Les vérifications complexes comprennent le retrait des couvercles et la réactivation des systèmes d’aéronef, les moteurs au ralenti et les tests de l’air de purge du moteur et des systèmes de commande de vol.

Ahmed Safa, vice-président directeur divisionnaire d’Emirates Engineering a déclaré : « Nous avons besoin d’environ 4 à 5 employés dévoués et d’au moins 18 à 24 heures pour remettre un avion en service. Nos clients et nos employés ont hâte de voir nos majestueux A380 et nos puissants 777 embellir à nouveau le ciel, opérant nos horaires normaux et ravissant les voyageurs du monde entier ».

Emirates Airlines : rapatriements et gestion de la flotte 1 Air Journal

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