Le SCARA demande la mise en place d’un fonds d’urgence d’un milliard d’euros pour aider les compagnies aériennes françaises hors Groupe Air France.
L’État vient d’annoncer son l’ampleur du plan de soutien en faveur du groupe Air France, « pour un montant historique de 7 milliards d’euros, soit « près de 45% du chiffre d’affaires annuel de la compagnie (hors KLM) », rappelle ce lundi le Syndicat des Compagnies AéRiennes Autonomes (SCARA), qui regroupe 47% des compagnies aériennes françaises basées en Métropole et dans les territoires ultra-marins ainsi que des sociétés d’assistance aéroportuaire et de formation. Cette aide massive permettra à Air France non seulement de faire face à pandémie de Covid-19, « mais aussi d’honorer ses commandes d’avions nouveaux. Elle lui permettra aussi de restructurer son réseau aérien court/moyen-courrier pour affronter la concurrence étrangère qui sera encore plus vive au sortir de la crise », assure le syndicat professionnel. Qui pose donc à l’Etat une « question simple : pourquoi Air France est-elle la seule compagnie française à bénéficier d’un tel soutien ? »
Le chiffre d’affaires global des autres compagnies aériennes françaises représente environ 15% de celui d’Air France, ces compagnies aériennes rencontrent les mêmes difficultés qu’Air France et sont tout aussi soucieuses de renouveler leurs flottes pour améliorer leur compétitivité et participer à la transition écologique.
Le SCARA demande donc qu’un fonds d’un montant d’un milliard d’euros, proportionnel à ce qu’Air France a obtenu de l’État, soit mis en place en urgence « pour aider les compagnies aériennes françaises n’appartenant pas au groupe Air France à faire face à la crise actuelle et à préparer leur avenir ».
Le syndicat avait publié mi-avril une liste de propositions pour un soutien efficace de l’État au transport aérien dans la sortie de crise sanitaire, incluant un moratoire de douze mois sur la totalité du coût des infrastructures de navigation aérienne et aéroportuaires, et sur les taxes Chirac ou « écologique ». Il demandait aussi l’arrêt des privatisations d’aéroport, et précisait déjà que ce soutien ne devra pas bénéficier qu’au seul groupe Air France.
Logique... a commenté :
27 avril 2020 - 13 h 06 min
Logique que le gouvernement aide le secteur dans sa globalité…
Mais, comme je l’écrivais ce matin dans l’article sur le cri d’alarme du PDG de Corsair….: encore faut il que les compagnies se mettent en position de respecter les critères…Une fois cela fait, il n’y a pas de raisons majeures pour ne pas envisager une aide au secteur.
Greg765 a commenté :
27 avril 2020 - 15 h 59 min
Encore faudrait il avoir accès aux dites conditions. On a déjà vu des accords taillés « sur mesure » pour une entreprise. Et vu la place qu’occupe une certaine compagnie dans les médias en France (au détriment des autres dont l’opinion se fiche totalement…), il ne serait pas difficile de tailler des aides sur mesure sans émouvoir grand monde ! La distorsion de concurrence ne semble pas être une préoccupation majeure aujourd’hui !
Du coup si vous avez ces conditions il serait intéressant de pouvoir les partager 🙂
Ne vous inquietez pas pour ça! a commenté :
27 avril 2020 - 16 h 12 min
Tous les dirigeants des entreprises concernées y ont accès.
Il est tout à fait normal qu’une partie de ces conditions soient ouvertes à discussion et adaptables entreprise par entreprise..Encore heureux d’ailleurs que les choses ne tombent,t pas d’en haut de manière monolithique.
TPMG a commenté :
27 avril 2020 - 13 h 55 min
Si une logique et non des moindres, c’est exactement celle qui a prévalu pour AF : protéger les emplois directs et indirects coute que coute…
Même si l’entreprise ne peut pas rembourser le prêt comme AF (personne n’est dupe)
Même si c’est la collectivité qui paie la facture
On peut ne pas être d’accord mais c’est le choix politique qui a été fait pour AF
FL360 a commenté :
27 avril 2020 - 15 h 51 min
Ne pas aider ces compagnies reviendrait à vouloir faire d’AIR FRANCE un monopole étatique, ce qui n’est pas acceptable.
Ceci étant, l’argent des contribuables français ne peut pas être dilapidé aveuglément : il est évident qu’il doit y avoir des contreparties.
nico a commenté :
27 avril 2020 - 16 h 29 min
Aircorsica peut demander l’aide de la corse. Vu que les corses sont privilégiés à l’embauche dans cette compagnie …
Kyle a commenté :
27 avril 2020 - 16 h 52 min
Le monopole d’Air France est une legende…
En domestique il y a outre Easyjet, aussi la SNCF, Flixbus, blablabus, blablacars et bientot Flixtrain.
En international il y a de nombreuses compagnies, en particulier celles du Golfe dont le soutien public n est pas un secret.
Et les liaisons avec les Outre Mers sont aussi operees par des compagnies etrangeres pour une grande partie d entre eux (Pour info Air France ne dessert pas St Pierre et Miquelon mais le monopole est a un autre operateur)
Alors la legende a la vie dure….
Pour Air Corsica, cette compagnie est vitale a l’economie de l’ile.
Une etude a montre que la liberalisation totale entraine une hausse des vols a la belle saison mais il n y en a quasiment pas en basse saison.
Si cette compagnie est subventionnee, elle a des obligations en retour.
Et rien n’empeche Ryanair de postuler (mais ils ont plus l habitude de demander des subventions pour venir que de concourrir a ce genre de procedures tres encadrees)
Et pour l’emploi, je ne sais pas d’ou vous le tenez.
Mais tout citoyen de l’UE voir tout resident de l’UE a le droit de postuler chez Air Corsica.
Il faut possiblement resider en Corse ou sont leurs base, mais les regles de residence en Corse ne sont pas differentes de celles de la metropole.
Et je ne sais pas ce qu’est etre Corse… Il faut un test sanguin, ADN ou autre ?
Arretez un peu ce delire tres insultant et denigrant.
Spinetta a commenté :
27 avril 2020 - 18 h 39 min
‘En Corse même le chien ne se couche pas devant son maître ‘
Jean Claude a commenté :
27 avril 2020 - 22 h 03 min
Chez Air Corsica , ils préfèrent recruter un Corse ayant un une license d’ULM ou un PPL plutôt qu’une personne qualifié sur leurs machines…
Soyez un peu plus discret dans vos magouilles 😉
VMS a commenté :
27 avril 2020 - 22 h 43 min
Je m’interroge tout de même sur le fait que la majorité des compagnies françaises restantes sont des compagnies rattachées aux DOM TOM (Air Austral, Air Tahiti Nui, Air Caraïbes, Air Calin…) alors que XL et Aigle Azur ont fait faillite. Il semble assez probable que ces compagnies soient largement subventionnées par leur collectivité, donc l’argent du contribuable…Les avions pourraient-ils également être défiscalisés ? Et les avantages en termes de cotisations employeur dans les DOM TOM ?
Pierre a commenté :
28 avril 2020 - 10 h 37 min
Les DOM TOM c’est un panier de crabes essayer de comprendre c’est entrer dans le brouillard et ne jamais en sortir.Verifier les comptes locaux des cies est peu-être une solution,sachant que prés d’une ile il en existe d’autres,et que tout circule surtout la finance.
Magique a commenté :
28 avril 2020 - 12 h 32 min
D’abord le chiffre d’affaire AF est de 25Mds donc 7 c’est moins du tiers. Ensuite c’est un prêt, donc pas un « don ». Enfin il y a effectivement eu ces derniers années pas mal de faillites et la crise du Covid ne doit pas être une « occasion » pour reporter les faillites à venir. Pour les subventions d’état, déguisées ou pas, elles ont lieu dans les collectivités et à l’étranger, donc ce n’est pas choquant en cas de crise. Pour le particularisme Corse, à l’instar des autres îles des DomTom, il est indispensable de les soutenir mais localement, sauf à voir nos « marchés » preemptés par d’autres et donc perdre des emplois et hypothéquer l’avenir…
Nom a commenté :
3 mai 2020 - 16 h 26 min
C’est presque la mort du réseau intérieur français. Garder les lignes principales Marseille, Nice, Toulouse pour seulement les passagers avec un billet international via Ch. de Gaule… Les quelques autres lignes avec moins de 50% de passagers pour cause de sécurité sanitaire, pas assez rentables sur le long terme, adieu le plus beau réseau intérieur européen. Volotéa, Easy Jet ne pourront pas venir sur ce créneau avec des aéronefs de plus de 120 à 160 passagers.