Le président du directoire du Lufthansa Group, Carsten Spohr, estime que le groupe aérien allemand emploiera 10.000 personnes en moins et comptera 100 avions de moins dans sa flotte à l’issue de la crise économique due au coronavirus.

Selon lui, il faudra des années avant que la demande de transport aérien ne revienne à son niveau d’avant crise. Il s’attend ainsi à ce que son groupe ne soit pas en mesure de sortir du rouge avant 2023. « Nous avons été le premier secteur à être touché par la crise mondiale et nous serons parmi les derniers à en sortir », estime-t-il dans un courrier interne adressé au personnel.

Aussi, Lufthansa Group sera différent une fois la pandémie du coronavirus maîtrisée. Faute de demande, le groupe -qui comprend les compagnies Lufthansa, Eurowings, SWISS, Austrian Airlines et Brussels Airlines- comptera probablement 10.000 employés et 100 avions de moins à l’issue de la crise. Avant l’apparition du coronavirus, il comptait quelque 130.000 salariés et une flotte de 760 avions à travers le monde. En outre, plus d’un milliard d’euros de prêts devraient être remboursés chaque année, prévoit Carsten Spohr.

Lufthansa Group espère finaliser la semaine prochaine un plan de sauvetage qui pourrait atteindre 10 milliards d’euros accordés par les pouvoirs publics en Allemagne, en Suisse, en Autriche et en Belgique, pays où il est implanté. Au premier trimestre 2020, le groupe a affiché une perte de 1,2 milliard d’euros (contre -336 millions par rapport au premier trimestre 2019) et un chiffre d’affaires de 6,4 milliards d’euros (-18% par rapport au premier trimestre 2019). Rien que sur le mois de mars, ses revenus ont plongé de 47 %. Au deuxième trimestre 2020, la perte devrait être « significativement plus élevée », Carsten Spohr affirmant que le groupe perd actuellement « 1 million d’euros par heure ».

Lufthansa Group : 10.000 salariés en moins et 100 avions de moins après la crise du coronavirus 1 Air Journal

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