La compagnie aérienne CityJet a déposé une demande de protection contre les créanciers, n’ayant pas les moyens de survivre à la pandémie de coronavirus sans aide.
La compagnie basée à Dublin, désormais spécialisée dans la location avec équipage (ACMI) et qui vole notamment pour le compte d’Aer Lingus et SAS Scandinavian Airlines, risque de ne pas survivre à la crise sanitaire – même si ses avocats maintiennent que la faillite est évitable. La Haute cour de Dublin a le 17 avril 2020 accepté la procédure de protection contre les créanciers et nommé un administrateur, rapporte le Irish Times, le juge reconnaissant qu’elle « a des chances de survie si certaines mesures sont prises ». Des mesures de réduction des coûts ont été introduites qui selon CityJet entraîneront des économies en millions d’euros.
La compagnie aérienne, qui emploie 1175 salariés, a réalisé ces trois dernières années un chiffre d’affaires supérieur à 220 millions d’euros, mais a été pour la dernière fois bénéficiaire en 2017. Ses résultats depuis ont été marqués par des pertes importantes, et selon ses avocats elle a accumulé des dettes de 500 millions d’euros, avec des actifs ne représentant que 314 millions. D’où son projet de mariage avec l’espagnole Air Nostrum, auquel l’Europe avait donné son feu vert en juillet dernier mais qui a été stoppé net par la pandémie. Les 32 avions de CityJet (28 CRJ900 et quatre Avro RJ85) sont actuellement cloués au sol, mais son principal client SAS aurait accepté de la « soutenir ».
CityJet a désormais cent jours pour convaincre la justice qu’une faillite est évitable. Rappelons qu’elle est aussi principale actionnaire d’Air Antwerp, aux côtés de KLM. Air France-KLM l’avait revendue en 2014 à Intro Aviation, et trois ans plus tard CityJet avait racheté Cimber à SAS Scandinavian.
Pirella a commenté :
21 avril 2020 - 20 h 14 min
Il serait temps d’en finir avec cette compagnie.