Conséquence attendu de la pandémie de Covid-19, le trafic passagers dans les 45 aéroports gérés par Vinci Airports à travers le monde a reculé au premier trimestre de 20,9%. Le trafic est désormais très réduit dans tout le réseau, dont l’activité se limite essentiellement aux services publics, sanitaires et logistiques
Après une performance solide en janvier 2020 (croissance de 2,1% du trafic passagers) « dans la continuité de la fin de l’exercice précédent », le trafic s’est contracté en février (-5,0%) en raison de la baisse de la demande en Asie, explique le gestionnaire dans un communiqué. Il a ensuite été fortement pénalisé en mars (-55,7%, avec un total de 45,3 millions de passagers) par la mise en place de dispositifs de restriction des déplacements dans de nombreux pays (mises en quarantaine, confinements des populations, fermetures de frontières) afin de limiter la propagation de la pandémie. La baisse a été particulièrement prononcée fin mars, avec un trafic très faible sur certains aéroports du réseau. Le début du mois d’avril « se poursuit sur la même tendance ».
Dans ce contexte inédit de crise sanitaire mondiale, un plan de réduction des dépenses opérationnelles et d’aménagement des investissements a été engagé par VINCI Airports sur l’ensemble de ses plateformes, « dans le respect des obligations contractuelles, réglementaires et des décisions gouvernementales ».
Par ailleurs, le réseau de VINCI Airports a été fortement mobilisé pour les rapatriements de personnes souhaitant rentrer dans leur pays de résidence. VINCI Airports » met également à contribution ses infrastructures, ses équipements et ses compétences au service des structures en charge de la gestion de la crise, notamment pour le transport sanitaire de patients atteints du Covid-19 ou pour l’acheminement de matériel médical. Des actions de solidarité ont aussi été engagées par les aéroports en direction des services hospitaliers, des passagers ou des partenaires commerciaux ».
En Asie :
- Au Japon, un ralentissement important du trafic chinois a été observé dès janvier, puis du trafic sud-coréen en février. Sur l’ensemble du trimestre, le trafic passagers des trois aéroports de la région du Kansai recule de 31,0 %. On note une meilleure résistance du trafic dans les deux aéroports d’Osaka-Itami (-18,2 %) et Kobe (-9,0 %) grâce à la demande domestique.
- Au Cambodge, le trafic passagers des trois plateformes de VINCI Airports affiche un recul de 41,5 % sur le trimestre. Les aéroports de Siem Reap et Sihanoukville, plus exposés à la demande chinoise, sont plus touchés que celui de Phnom Penh.
En Europe :
- Après des mois de janvier (+6,9 %) et février (+10,1 %) toujours bien orientés, les dix aéroports du Portugal ont vu leur trafic passagers fortement ralentir à partir du 15 mars pour afficher une baisse de 15,3 % sur l’ensemble du trimestre. Le trafic résiste mieux à Lisbonne, qui bénéficie de la diversité de ses faisceaux, comparativement à celui de Faro, pénalisé par la baisse du marché touristique.
- Au Royaume-Uni, l’aéroport de Londres Gatwick voit son trafic passagers reculer de 22,5 % au 1er trimestre 2020. Après avoir été pénalisé en février par les tempêtes Ciara (plus de 400 vols annulés le 9 février), Dennis et Jorge, le trafic a subi, le même mois, les premiers effets de la crise sanitaire avec la suspension des liaisons avec l’Italie du nord. L’aéroport de Belfast International a subi une baisse du trafic de même ampleur.
- En France, le trafic des plateformes gérées par VINCI Airports se replie de 18,9 % au 1er trimestre 2020, sous l’effet principal des mesures de confinement généralisé mises en place à partir du 17 mars. Dans ce contexte difficile, la baisse a pu être limitée à Nantes (-10,0 %) grâce à la forte croissance enregistrée en début d’année, conséquence notamment de l’ouverture d’une base easyJet en 2019 et du dynamisme de Volotea. Les Aéroports de Lyon, de leur côté, affichent un trafic en repli de 20,7 %.
- En Serbie, l’aéroport de Belgrade, tiré par le dynamisme d’Air Serbia sur les marchés internationaux, avait bien commencé l’année (hausses du trafic de 16,1 % en janvier et de 13,0 % en février). Le ralentissement du trafic en mars puis la fermeture totale de l’aéroport aux vols commerciaux sur décision administrative le 26 mars expliquent la baisse de 10,8 % du trafic passagers sur l’ensemble du trimestre.
Dans les Amériques :
- En République dominicaine, malgré un bon début d’année (trafic en hausse de 12,4 % en janvier et de 10,2 % en février), le trafic a reculé de 6,5 % sur l’ensemble du trimestre. Cette baisse est la conséquence de la décision gouvernementale de fermer les frontières du pays à partir du 19 mars.
- Au Brésil, le début d’année 2020 a confirmé la reprise du trafic à Salvador après la faillite de la compagnie Avianca Brazil intervenue en mai 2019. Le développement dans le pays du Covid-19 courant mars a néanmoins entraîné une baisse du trafic de 9,4 % au 1er trimestre 2020.
- Au Chili, le trafic passagers s’est contracté de 12,5 % au 1er trimestre 2020, conséquence, à la fois, du climat social dégradé depuis fin 2019 et de la propagation, en mars, du Covid-19 qui a entraîné la fermeture des frontières le 18 mars.
Nicolas Notebaert, président de VINCI Airports et directeur général de VINCI Concessions, a déclaré : « La crise que notre industrie traverse est sans précédent, par son intensité et son ampleur. Dans ce contexte très difficile, chacun de nos aéroports peut s’appuyer sur un soutien sans faille de l’ensemble de notre réseau pour être plus fort et plus réactif face à cette crise et préparer au mieux, avec l’ensemble des parties prenantes du secteur aérien, la reprise d’activité le moment venu ».
elCoViDo a commenté :
18 avril 2020 - 16 h 28 min
Salut! C’est quand même une étrange coïncidence que ce chiffre “-20,9%” correspond aussi à la diminution en personnel des aéroports de Lyon depuis cette fameuse concession “temporaire” accordée à VINCI Airports en octobre 2016…(finira peut-être en octobre 2021…? Chut…! J’ai rien dit! 😉 Donc voilà et comme souvent, à chaque privatisation, son lot de de départs et de licenciements. Avec évidemment et bien entendu une direction qui se respecte et se complet donc dans le très certain: sans état d’âme! C’est-à-dire toujours veiller à rester à l’opposé complet de chez complet de la plus pure distinction des “justes”, pour rester poli. tagadatagada tchointchoin 😉 Par ailleurs, suffit maintenant de taper dans un moteur de recherche “aéroport de lyon social” et cela donne directement “Aéroport Lyon Saint‐Exupéry : malaise social derrière les beaux discours de Vinci.” Tout est dit.