Boeing a enregistré le mois dernier 31 nouvelles commandes, dont 13 pour All Nippon Airways et FedEx, mais a officialisé 150 annulations de 737 MAX. Les vingt livraisons de mars concernent les familles 737, 767, 777 et 787. La compagnie aérienne Qatar Airways va prendre sept Dreamliner supplémentaires.
En pleine pandémie de Covid-19 et ayant suspendu la semaine dernière toute la production de ses avions civils, le constructeur américain a dévoilé le 14 avril 2020 ses statistiques commerciales pour le mois précédent. Côté commandes, All Nippon Airways (ANA) a signé pour onze 787-10 et un 787-9 supplémentaires, tandis que FedEx Express signait pour un 767-300F supplémentaire.
Mais 150 Boeing 737 MAX ont disparu de son carnet de commandes, la plus mauvaise nouvelle depuis l’immobilisation au sol de tous les exemplaires produits en mars 2019 : en plus des 75 déjà annoncés par la société de leasing Avolon (55 737 MAX 8 et 20 MAX 10), la low cost GOL et la compagnie aérienne tchèque SmartWings ont officialisé leur renoncement à 34 et 5 exemplaires respectivement ; les autres annulations de MAX ne sont pas attribuées.
Depuis le début 2020, Boeing affiche -307 commandes nettes en tenant compte des annulations et conversions, dont -314 pour la famille 737, -4 pour la famille 747, deux pour la famille 767, -15 pour la famille 777 et 24 pour la famille 787 Dreamliner.
On notera que pour cette dernière famille, Qatar Airways a annoncé hier avoir signé avec Standard Chartered un financement de 850 millions de dollars pour l’acquisition de sept 787-9 supplémentaires. Sa flotte de Dreamliner compte déjà 30 787-8 (dont 22 cloués au sol en raison de la pandémie de coronavirus) et sept des 23 787-9 déjà attendus (tous cloués au sol également).
Côté livraisons, Boeing a remis en mars à ses clients un total de vingt avions : un 737-800 P-8A à l’US Navy, trois ravitailleurs en vol 767-2C KC46 à l’US Air Force, deux 767-300F à FedEx Express, un 777-300ER à United Airlines, deux 777F à Turkish Airlines et UPS, et onze Dreamliner (787-8 pour American Airlines et Japan Airlines, 787-9 pour AerCap, Air Europa, ANA, Turkish Airlines et WestJet, 787-10 à ALC et Saudia).
Depuis le début 2020, Boeing a livré cinquante avions commerciaux (y compris ceux pour la défense), dont 5 monocouloirs, dix 767, six 777 et 29 787 Dreamliner.
L'amateur d'aéroplanes a commenté :
15 avril 2020 - 9 h 20 min
Erreur dans la phrase suivante :
, trois ravitailleurs en vol 767-2C KC46 au même client – non, livraisons a l’USAF, pas a l’US Navy -.
kisscool a commenté :
15 avril 2020 - 9 h 53 min
Je me demande vraiment comment ils vont s’en remettre, c’est une vrai catastrophe industrielle…
entre les deux crash et le coronavirus (avec ses répercussion sur la bourse et l’économie qui va suivre), ça va vraiment être dur pour eux…
Maillekeul Jacksonne a commenté :
15 avril 2020 - 11 h 39 min
Donald va nous arranger ça !!
Mais... a commenté :
15 avril 2020 - 12 h 12 min
Au moins le Donald va mettre fin aux conneries de cette boîte. On le voit d’ailleurs que cela leurs plaît moyen de finir nationalisé.
Edrobal a commenté :
15 avril 2020 - 13 h 16 min
Pourquoi continuer à appeler ravitailleur en vol le KC46 qui ne ravitaille qu’au risques et périls du ravitaillé ?
bencello a commenté :
15 avril 2020 - 14 h 07 min
https://www.theverge.com/2020/4/9/21197162/boeing-737-max-software-hardware-computer-fcc-crash
Où l’on apprend que Boeing utilise des ordinateurs équipés de processeurs antédiluviens datant de… 1996 (si, si !!), qu’il n’en compte que 2 contre 7 chez Airbus.
Conséquences: risques de “freeze”, pbs de démarrage…..
Voila entre autre pourquoi la MAJ du MCAS a été extrêmement longue: le support du logiciel est une antiquité!
737MAX a commenté :
15 avril 2020 - 17 h 16 min
En effet,
Les FCC-730, dont la conception remonte à 1996, souffrent de dysfonctionnements catastrophiques.
Après deux crashs de MAX, les enquêtes ont révélé les dysfonctionnements du logiciel MCAS, mais aussi ceux des ordinateurs de vol, qui se révèlent obsolètes et dangereux.
Les constructeurs tendent à privilégier des machines plus anciennes ayant fait leurs preuves, plutôt que des technologies dernier cri qui pourraient souffrir de bugs. Dans un souci d’économies, Boeing a poussé cette logique à l’extrême pour le 737 Max en choisissant des FCC-730.
Conçus en 1996, ils équipaient alors le Boeing 737 Next Generation. Ils possèdent deux processeurs simple-coeur 16 bits, ce qui réduit la capacité de calcul mais protège de la défaillance éventuelle de l’un des processeurs.
Selon The Verge, les FCC-730 étaient déjà en retard sur les normes de l’époque: «Nintendo avait déjà remplacé sa console SNES 16 bits par la Nintendo 64 […] et IBM avait créé le premier processeur double-coeur.» Mais simplicité est alors gage de sécurité, et le Next Generation ne souffre d’aucun problème.
Vite fait, mal fait
En 2010, Airbus dévoile l’A320neo, un long-courrier plus économe et moins polluant que le 737 Next Generation, développé dans le plus grand secret. Pris de court, Boeing se donne cinq ans, un délai très court, pour concevoir un nouveau modèle: le 737 Max.
Problème: les nouveaux moteurs du 737 Max, plus performants mais plus gros, perturbent la circulation de l’air sur les ailes et les capteurs de l’avion.
Au lieu de le régler par des changements matériels qui retarderaient la livraison, Boeing opte pour un correctif logiciel, le MCAS. Lors d’une ascension à angle élevé, il effectue une rotation du stabilisateur horizontal de l’avion pour éviter le relâchement des commandes de vol.
Mais dans certaines circonstances, le MCAS peut s’activer au mauvais moment. Sans réaction très rapide des pilotes, l’avion peut entrer dans «une boucle infinie de piqués du nez» et s’écraser, comme les vols Lion Air 610 et Ethiopian Airlines 302.
Mais le problème ne se limite pas au MCAS. Des stress tests effectués sur les ordinateurs de vol donnent des résultats terrifiants.
«[Les FCC-730] sont vulnérables aux erreurs sur un seul bit qui peuvent désactiver des systèmes de contrôle entiers ou jeter l’avion dans une plongée non commandée. Ils ne parviennent pas à démarrer correctement. Ils peuvent même “geler” en mode pilote automatique, même lorsque l’avion est en plein décrochage, ce qui pourrait entraver les efforts de récupération au milieu d’une urgence en vol», écrit The Verge.
Boeing assure pourtant que ces problèmes -et tous les autres associés au 737 Max- peuvent être réglés et que l’avion pourra voler à nouveau dès cette année.
Paulo33 a commenté :
16 avril 2020 - 12 h 34 min
Inutile de copier mot pour mot un article déjà paru. Donnez simplement le lien et la date de votre source : 14/4/2020 6h51 https://korii.slate.fr/tech/boeing-737-max-ordinateur-vol-obsolete-dysfonctionnel-bugs-fcc-730-crash laquelle a l’honnéteté de préciser : Repéré par Antoine Hasday sur The Verge en donnant le lien sur cet article du 9/4 en anglais…
michael tolini a commenté :
15 avril 2020 - 16 h 42 min
Airbus ne sera pas en reste dans cette vague d’annulations, Air Asia, son plus gros client a decider de reduire la voilure, premieres victimes les A330 NEO. Pour Boeing, le contribuable americain sera mis a contribution pour reparer les erreurs repetees des dirigeants, peut etre un jour auront-ils a rendre des comptes, il n’est pas interdit de rever.
Maillekeul Jacksonne a commenté :
16 avril 2020 - 11 h 34 min
Pour l’instant, pas d’annulations, juste des reports chez Airbus (à part les 4 A330 néo d’Avolon).
Checklist a commenté :
16 avril 2020 - 0 h 45 min
Non rien à voir MCAS s’enclenche lorsqu’il y a un problème avec les AOA.
Sinon ils volent très bien.
Maillekeul Jacksonne a commenté :
16 avril 2020 - 9 h 28 min
Oui, enfin pour l’instant, ils ne volent pas du tout surtout.