Puisque la majorité des Airbus A380 sont cloués au sol en raison de la pandémie de coronavirus, pourquoi ne pas les transformer en hôpital pouvant accueillir plusieurs dizaines de lits de réanimation ?
L’idée a été mise en avant par des industriels et médecins britanniques sous le nom de Projet Caircraft (care+aircraft), devant le manque de lits de soins intensifs dans le pays durement frappé par la crise sanitaire – et le nombre de gros porteurs cloués au sol. Les A380 mais aussi les A340 (et on suppose les Boeing 747 et autres) pourraient selon eux être transformés en 7 à 10 jours, vidés de leurs sièges passagers qui seraient remplacés par entre 100 et 150 lits médicalisés. Il ne s’agirait pas d’opérer des hôpitaux volants, mais juste d’apporter les avions là où ils sont le plus nécessaire, les lieux variant au gré de la pandémie, et de les rééquiper une fois sur place. Un des avantages techniques des avions serait la présence déjà installée dans les appareils de système de distribution d’oxygène ; la possibilité de les fermer hermétiquement a également été mise en avant.
Le groupe dit avoir reçu le soutien de la CAA, le régulateur britannique de l’aviation civile, ainsi que de plusieurs aéroports et compagnies aériennes (seules British Airways et Virgin Atlantic opèrent les avions visés au Royaume Uni). « Nous avons plusieurs conversations à différents niveaux (avec le gouvernement) nous savons à quel point ils sont occupés », a cependant souligné Chris Tarry, économiste spécialiste de l’aviation et partie prenante du projet dans the times ; « il faut juste de contacter les bons services au bon moment ». Les autorités en Allemagne, au Canada, aux USA et jusqu’en Malaisie auraient également été contactées. L’entrepreneur Nick Dyne souligne de son côté que faire voler ces gros porteurs ainsi transformés serait « trop compliqué en termes de régulation ».
Quelques points évidents n’ont pas été abordés, comme le coût de l’opération, qui la paiera ou la provenance des lits de réanimation…
T-LFSP1 a commenté :
8 avril 2020 - 10 h 25 min
Bjr – bigre, l’idée est sans doute bonne mais mon interrogation pour cette histoire-là est la mise en place, les accords, les règlements, les contre-règlements, les tracasseries administratives et j’en passe. Bref, mon ressenti est que quand tout sera administrativement mis en place, les avions ne seront plus nécessaires dans la mesure où l’essentiel du problème aura été réglé. Question pour les lecteurs côté Suisse. Cela fait plusieurs fois que j’observe un hélico EUROCOPTERE immatriculé HB-ZJD faisant la navette hôpital Lyon/hôpital Zürich. La dernière fois cette nuit entre 1H00/4H00. L’hélico semble être basé à Berne. Cela a t-il un rapport avec des évacuations sanitaires ? Cordialement.
GVA1112 a commenté :
8 avril 2020 - 13 h 52 min
hmm, vous en savez plus que nous !!! .. et en plus ce sont des navettes de nuit !!
Oui, nous sommes entrain de récupérer du matériel top confidentiel: … masques, respirateurs, Euros, lingots d’or, .. ;-). Comme d’habe :-). Nos meilleures coffres forts sont à Zürich !!
Lyon – ZRH me semble être un long vol pour un Hélico. Swiss le faisait en avion type A220 !! A moins qu’il fasse une escale à Berne-Belp ??
Les patients français qui ont été héliportés entre Mulhouse et Genève (aéroport et non héliport de l’hôpital!!) sont arrivés en hélico militaire type caracal !!
Maillekeul Jacksonne a commenté :
9 avril 2020 - 15 h 30 min
A Lyon, pas d’évacuations vers d’autres hôpitaux, ça serait plutôt le contraire.
fayçalair a commenté :
8 avril 2020 - 10 h 46 min
peut etre qu’il y a des pays ou les procedures administratives sont moins lourdes que d’autres!!!!
T-LFSP1 t-lfsp1@outlook.fr a commenté :
8 avril 2020 - 15 h 24 min
Bonjour, pour les lingots, malheureusement je n’en possède pas ni en France ni en Suisse mon seul rapport avec l’administration suisse est les compliments de la Confédération pour un topic au niveau de l’échangeur de Copet !!! Bref, les Eurocoptère ont tout à fait l’autonomie de faire Zürich/Lyon sans problème. Pour infos, les évacuations de l’hôpital de Mulhouse vers l’Allemagne ont été réalisés également par la REGA. Les hélicos de la REGA d’ailleurs interviennent ici chez moi de temps en temps quand ceux du SAMU sont déjà utilisés ailleurs. Bref, peut-être saurons-nous un jour pourquoi ces vols mais j’ai un doute quant à du transport de malade du Coronavirus. En effet, il y a des évacuations de la Franche-Comté vers Alpes Rhône-Alpes, j’imagine mal ensuite qu’on les évacue vers la Suisse.
SBF24 a commenté :
8 avril 2020 - 11 h 23 min
Bonjour à tous.
Il y a un réseau de distribution d’oxygène dans les avions de ligne? Il me semblait que les masques individuels pour la cabine étaient alimentés par des cartouches chimiques générant l’O pour un temps assez court!
Quelqu’un peut me dire ce qu’il en est?
Oxygène à bord a commenté :
8 avril 2020 - 11 h 47 min
les cartouches d’ oxygène chimique ont existé, en particulier sur les premiers A340, mais cela est fini depuis longtemps car il s’est avéré qu’il y avait une trop grande augmentation de température à l’usage des cartouches, potentiellement porteuse d’autres problèmes.
On en est donc revenu aux cartouches d’ O2 comprimé qui se libère progressivement lorsque vous tirez le masque.
Dans ce système il n’a pas de circuit de distribution d’O2 general pour tout l’avion mais une multitude de mini-circuits individuels alimentés par cartouche ( d’une durée de vie assez courte de l’ordre d’une vingtaine de minutes et nécessitant donc des remplacements fhequents si cela devait être utilisé en mode-hôpital) Dans un avion, il est considéré que cet O2 passager ne sert qu’à respirer le temps de la descente rapide/d’urgence ( selon les cas) pour atteindre un niveau de vol où l’O2 present dans l’atmosphere extérieur est suffisant pour vivre.
Sur des appareils plus anciens, il n’y a pas de circuit individuel d’O2 et, effectivement, il y a en soute des énormes bouteilles d’O2 mise en marchera les PNT si besoin, et une série de canalisation de distribution de cet O2 aux différents sièges et endroits de l’avion où cet O2 est nécessaire
SBF24 a commenté :
8 avril 2020 - 13 h 21 min
Merci pour ces explications, on sent un peu “l’expérience” dans votre réponse.
Oxygène à bord a commenté :
9 avril 2020 - 9 h 25 min
Pour compléter la réponse ci-dessus, et y ajouter un peu de piment, allez voir sur flightradar24 , coté Asie/ chine et regardez les routes prises par les vols HKG/Shangai non-stop en direction de l’ Europe:
vous vous apercevrez que les avions font une sorte de détour par le nord , au lieu d’emprunter la route plus directe qui survole les montagnes tibétaine et de Mongolie intérieure chinoise: aucune restriction politique là-dedans, mais bel et bien une restriction technique: ces reliefs sont si hauts que l’altitude de sécurité ( celle au dessous de laquelle les avions ne sont pas autorisés à descendre , définie en fonction du relief en dessous) se trouve rester toujours AU-DESSUS de l’altitude à partir de laquelle l’oxygène présent dans l’air extérieur est suffisant pour respirer…
Ce qui signifie en pratique que si un incident sérieux se produit à bord lors du survol de ces régions, vles occupants des avions respireraient l’oxygène des cartouches individuelles pendant que les ont commenceraient la descente d’urgence…hélas, pour ne pas heurter les reliefs, les ont seraient obligés de stabiliser l’appareil à une altitude où il n’y a pas encore assez d’oxygène extérieur, et continuer le vil à cette altitude pendant un certain temps…et comme les cartouches seront vides en une vingtaine de minutes , et bien tout le monde mourait d’asphyxie sous peu…
Conséquence: le survol de ces régions est interdit compte tenu des équipements standard des avions…d ‘où les routes qui font le détour visible sur flightradar…
Et là, surprise, vous serez que certains appareils s’y risquent quand même: allez identifier ces viols, et vous ferez qu’il s’agit de vols d’appareils cargo….Alors? Alors, l’explication tient dans le fait que la limitation a une vingtaine de minutes est pour la fourniture de l’oxygène pnc+passagers …mais les équipements au poste de pilotage permette une fourniture en oxygène pour un temps plus long: ceci est possible car il n’y a que 2/3/5 pnt max au poste contre jusqu’à 500/600 personnes potentiellement derrière à faire respirer…
ALExxx a commenté :
8 avril 2020 - 12 h 38 min
Que fait-on des pilotes pendant ce long temps de soins?
Pour la France j’aurais plutôt opté pour une rame de TGV (ou plusieurs), l’avantage est que ça va en centre ville.
Dans le me genre une organisation humanitaire à un DC10 de type hopital ophtalmique (Orbis)
Mais... a commenté :
9 avril 2020 - 0 h 35 min
Sauf qu’il n’existe pas de TGV médicaux capable d’être transformé en service de soin intensif. D’ailleurs faire des TGV médicaux ou des avions médicaux c’est bien mais avec quel matériel ? Déjà qu’on a du mal à approvisionner les hôpitaux correctement.
alex a commenté :
8 avril 2020 - 14 h 40 min
excellente idée!
EPL 1986 a commenté :
9 avril 2020 - 9 h 48 min
Une descente d’urgence contrôlée se fait à un taux maximum de 6.000 pieds / minutes, ce qui laisse suffisamment de temps pour parvenir à une altitude permettant aux pax de respirer normalement sans l’aide de masques.