L’aéroport de Londres-Heathrow n’opère depuis que lundi qu’avec une seule piste, et a fermé deux de ses quatre terminaux (le T3 et le T4). La compagnie aérienne British Airways envoie ses Airbus A380 en stationnement de longue durée à Châteauroux.
Depuis le 6 avril 2020, le premier aéroport britannique n’opère plus qu’avec l’aide d’une seule piste, conséquence attendue du ralentissement de la demande face à la pandémie de coronavirus. Les pistes parallèles 09L/27R et 09R/27L sont désormais utilisées en alternance sur une base hebdomadaire, afin de réduire les nuisances sonores. Selon le gestionnaire de Heathrow, les opérations simplifiées « temporairement » permettront « d’améliorer la résilience et la sécurité des collèges, des passagers et du fret ». Et surtout reflètera la chute du trafic dans l’aéroport londonien, qui a selon Eurocontrol baissé de 85% par rapport à ses niveaux habituels.
Londres-Heathrow assure qu’il restera ouvert quelque soit le niveau du trafic commercial, afin d’assurer les vols sanitaires et de transport de matériel médical. Environ 40% des importations de produits pharmaceutiques en Grande Bretagne passe d’ordinaire par ses pistes.
Côté passagers, cette réduction de trafic s’est traduite lundi par la fermeture des terminaux T3 et T4, seuls les deux plus récents (T2 et T5) restant opérationnels. Sont affectés les clients de l’alliance SkyTeam au T4 (Air France, KLM, Alitalia et Delta entre autres) et ceux d’Emirates Airlines, American Airlines et Virgin Atlantic (qui a temporairement « déménagé » ses opérations de Gatwick vers Heathrow à la fin du mois dernier).
Premier opérateur à Londres-Heathrow, British Airways a de son côté décidé d’envoyer la moitié de ses Airbus A380 en parking longue durée à Châteauroux, pour une période qui pourrait atteindre six mois. Quatre sont arrivé lundi (G-XLEA, G-XLEC, G-XLEF et G-XLEI), suivis de deux autres ce mardi (G-XLEJ & G-XLEL). Selon le directeur de l’aéroport Marcel-Dassault, Didier Lefèvre, interrogé dans La Nouvelle République, sept autres avions sont attendus « dans les jours qui viennent ». « Nous sommes en négociations depuis plusieurs semaines avec British Airways pour le stockage de ses avions sur notre terrain, et nous avons remporté le marché », a-t-il expliqué. Les appareils britanniques devraient être accompagnés de mécaniciens « avec tout le matériel de stockage », un taxiway étant fermé pour accueillir les onze avions. Les équipages de British Airways rentreront chez eux en A319
En Espagne, c’est l’aéroport de Teruel qui a accueilli cinq 747-400 de British Airways, ainsi que deux 777-200ER de Ukraine International Airlines, c’est cependant à Bournemouth que les images de la flotte clouée au sol de la compagnie britannique sont les plus impressionnantes :
Llegadas de día muy ocupado con el primero de cinco B747 y antes dos B777 en Aeropuerto de Teruel #PLATA para @TarmacAerosave @aeropuerteruel @TeruelAirport pic.twitter.com/zKIYoCZ1F2
— Aeropuerto de Teruel, vuela la innovación (@aeropuerteruel) April 3, 2020
FrenchSky a commenté :
7 avril 2020 - 17 h 48 min
Impressionnante vidéo de Bournemouth…..quand au 747 à Teruel c’est du short landing…
Pipou a commenté :
7 avril 2020 - 18 h 37 min
Cela commence à sentir le sapin pour le 380…
Lufthansa annonce avancer de 2 ans la sortie définitive de 6 exemplaires…
Air France devrait annoncer dans les jours qui viennent la sortie totale des 9 exemplaires restant… etc etc etc
Just Biou a commenté :
8 avril 2020 - 16 h 42 min
Sous le cocon
Les A380, les derniers 747 et d’innombrables autres appareils construits par des centaines de milliers d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs risquent de partir à la ferraille.
Suite à la crise, bien des dirigeants constatent le caractère malfaisant et dangereux du «court-termisme» qui prévaut depuis vingt ans ou plus. Espérons que certains d’entre eux auront désormais une vision à moyen terme.
Qu’ils laissent ces avions soigneusement bichonnés sous cocon, en Europe ou au Nevada, et qu’ils les ressortent progressivement d’ici trois ans. Ils en trouveront alors certainement une utilisation rentable.
Bien sûr, la mise sous cocon coûte de l’argent mais le bilan global sur quatre ou cinq ans est vraisemblablement positif.
Les injections massives de fonds publics dans les grandes compagnies doivent servir non seulement à leur maintenir la tête hors de l’eau mais aussi à préparer l’avenir. Qui sait ce que sera le transport aérien dans trois ans ?
Ne détruisez pas ces belles machines construites par l’homme.
MOUCHLACK a commenté :
8 avril 2020 - 11 h 49 min
Quel malheurs de voir toutes ces belles machines parquées…….peut etre pour toujours.Ne pourrait-t-on pas les utiliser comme avions de rapatriement puis les reconvertir en avions de fret??