Si les chiffres ne sont pas encore officiels, la dégringolade du trafic aérien dans le monde en raison de la pandémie de Covid-19 s’illustre déjà en images. Une étude indique que les capacités des compagnies aériennes internationales sont cette semaine en recul de 77%.
La pandémie du nouveau coronavirus a fait plus de 50.000 morts à travers le monde, avec plus de 989.000 cas de contamination recensés dont 542.000 en Europe. Selon Eamonn Brennan d’Eurocontrol, l’espace aérien français n’a enregistré durant la journée du 1er avril 2020 que 783 vols, soit 91% de moins que le même jour en 2019. Il a publié sur les réseaux sociaux « une vue rapprochée offrant un aperçu concret de la situation » :
#COVID19 Seulement 783 vols hier dans l'espace aérien français – 91% de moins qu'en 2019, le même jour. Voici une vue rapprochée offrant un aperçu concret de la situation #DSNA #DGAC @Ecologie_Gouv @Transport_EU @airfrance @easyJet @GroupeADP @ECACceac @A4Europe @IATA @eraaorg pic.twitter.com/PiTGsnBs44
— Eamonn Brennan (@BrennanEN23) April 2, 2020
Le seul aéroport parisien accueillant encore des vols commerciaux, Roissy-Charles de Gaulle, n’enregistre plus de son côté qu’une trentaine de rotations quotidiennes, assurées par 17 compagnies aériennes au premier rang desquelles Air France (10% de son programme de vol habituel, vers sept destinations françaises et 24 internationales). CDG a temporairement fermé les terminaux 1, 3, 2C, 2D et 2G ; « si vous avez un vol assuré par Air France et autres compagnies membres de l’alliance Skyteam, votre vol sera opéré depuis le Terminal 2F et le Terminal 2E. Pour les autres compagnies aériennes, votre vol sera opéré depuis le Terminal 2A ». Rappelons que l’aéroport de Paris-Orly étant fermé depuis le 31 mars, l’ensemble des vols sont transférés vers Roissy.
Autre image parlante, celle diffusée par Flightradar24 sur la moyenne des vols opérés dans le monde durant sept jours en mars 2016, 2017, 2018 et 2019 – montrant une progression régulière d’une année sur l’autre – et en mars 2020 :
Tracking March’s historic drop in air traffic.https://t.co/fX97HeTJmz pic.twitter.com/rqppQuRz28
— Flightradar24 (@flightradar24) April 2, 2020
Selon une étude de ForwardKeys, la semaine du 30 mars au 5 avril 2020 est marquée par une capacité en sièges des compagnies aériennes internationales tombée « à seulement 23% de ce qu’elle était la première semaine d’avril de l’année dernière ». Seuls 10 millions de sièges étaient encore en service, pour faciliter les déplacements essentiels, contre 44,2 millions il y a un an. Sur le premier trimestre de l’année, la capacité est en baisse de 9,4% par rapport au T1 2019 : 482 millions de sièges étaient en service au T1 2020, contre 532 millions au T1 2019. Début janvier, la capacité était en légère augmentation par rapport à l’année dernière ; « cependant, elle a commencé à baisser au cours de la dernière semaine de janvier, lorsque le gouvernement chinois a annoncé des restrictions sur les voyages à l’étranger. Depuis lors et jusqu’à la mi-mars, la capacité aérienne a considérablement diminué, puis est tombée précipitamment à la fin du mois ».
Les dix principales compagnies aériennes encore en activité au cours de cette semaine sont d’après ForwardKeys : KLM, avec 800 000 sièges encore en service, Qatar Airways, avec près de 500 000 sièges en service et Ryanair avec 400 000. Elles sont suivies par Delta Air Lines, Air France, American Airlines, British Airways, Wizz Air, Cathay Pacific et la low cost Jeju Air en Corée du Sud. Cette image « va bientôt changer, car Ryanair a récemment annoncé que la quasi-totalité de sa flotte serait immobilisée en raison de la pandémie de COVID19 ».
Just Biou a commenté :
5 avril 2020 - 13 h 55 min
La photographie de ForwardKeys sur une semaine est intéressante mais on sait qu’on ne peut pas extrapoler dans un contexte aussi mouvant.
On peut toutefois faire une réflexion.
KLM offre encore 800 000 sièges. L’offre d’Air France n’est pas précisée mais elle est obligatoirement en dessous de 400 000 sièges, peut-être de 200 ou 300 000 sièges.
En prenant beaucoup de précautions peut-on faire une corrélation avec la politique suivie dans les deux pays contre le virus ?
En France, le choix politique est un confinement très strict qui conduit à une très forte réduction de l’activité économique et des échanges.
Aux Pays-Bas, il y a beaucoup moins de restrictions, le confinement individuel n’a pas été instauré et la vie économique est moins impactée, permettant à KLM de conserver davantage de vols.
Cette différence mettrait, au moins en partie, Air France en situation défavorable par rapport à son partenaire KLM. Peut-être un petit élément de plus dans les rapports difficiles entre les deux compagnies.
Ce n’est qu’un élément de réflexion sur une très courte période, bien des choses peuvent évoluer au cours des semaines à venir.
charle a commenté :
26 avril 2020 - 20 h 34 min
un bien fou pour la nature et tout ces habitant , pour nous les humain ce n ai juste que le debus de vague successive a venir gouvernement fragiliser par leur incrédibilité devenue viral, vive la rentrer scolaire et sa deuxième vague de contamination ces scientifique la avec son conteur de cadavre une belle brochette de tocard pro lrem .