La compagnie aérienne American Airlines compte demander au gouvernement une aide de 12 milliards de dollars, soit environ 10 milliards d’euros, pour faire face à la crise du transport aérien déclenchée apr la pandémie de coronavirus. Ses rivales Delta Air Lines, United Airlines ou la low cost Southwest Airlines ont jusqu’à vendredi pour préciser leurs besoins. En attendant, l’aéroport de Pitssburgh héberge 88 avions aux couleurs de la bannière étoilée.
Sur les 50 milliards de dollars promis par le Congrès aux compagnies basées aux USA, 12 pourraient bien aller à American Airlines: elle est la première à avoir chiffré ses besoins, le Wall Street Journal citant une note aux employés du CEO Doug Parket et du Président Robert Isom qui ont “l’intention de soumettre une demande pour obtenir ces fonds, et nous sommes confiants dans le fait qu’ils vont nous permettre de traverser cette crise même si le pire des scénarios se réalisait”.
Les aides au transport aérien prévues par les Etats-Unis sont cependant soumises à conditions, en particulier l’interdiction de chômage partiel involontaire ou de licenciement d’ici le 30 septembre et l’interdiction de supprimer la connectivité d’une ville avant cette date. Ce dernier cas n’empêche pas les compagnies aériennes de coopérer pour réduire au minimum le nombre de vols sur les routes où elles sont en concurrence, même si le calcul des partages de revenus sera extraordinairement complexes. Autre idée avancée par la Maison Blanche, une entrée dans le capital des transporteurs ayant bénéficié d’une aide: “je ne vois pas pourquoi le contribuable américain n’aurait pas le droit à ce qu’on lui rende la monnaie de sa pièce“, a déclaré sur Fox News Larry Kudlow, conseiller économique à la Maison Blanche.
En attendant ces fonds, les dirigeants d’Amercian Airlines ont annoncé des “options de congé volontaire et de retraite anticipée améliorées”, estimant qu’il ne fait “aucun doute que nous aurons plus de membres d’équipe que nécessaire pour opérer nos horaires de vol considérablement réduits au cours des prochains mois”.
Côté flotte, la compagnie de l’alliance Oneworld compte réduire d’environ 15% le nombre d’avions en service, à 790 appareils : les neuf Airbus A330-300, 34 Boeing 757 et seize 767 sont sortis de flotte plus tôt que prévu et ne reprendront pas du service. Le nombre de 737-800 sera réduit de 304 à 228 (départ de 76 monocouloirs âgés de plus de 19 ans); ils seront en partie “compensés” par la reprise des livraisons d’A321neo une fois la crise passée, et par le retour dans les airs espéré des 737 MAX.
American Airlines a déjà mis au parking une centaine d’avions, dont 88 sur la centaine stationnés dans le seul aéroport de Pittsburgh en Pennsylvanie (où 63 morts du coronavirus étaient recensés lundi). Selon Bryan Dietz, vice-président du développement des services aériens, la plateforme peut gérer jusqu’à 140 avions “inactifs” : “Avant tout, nous voulons donner aux compagnies aériennes un moyen de répondre à cette baisse de la demande de voyages”, a-t-il déclaré dans un communiqué de presse, “Nous voulons leur donner un endroit où ils peuvent consolider facilement et efficacement leur stationnement d’avion”.
With flight schedules dramatically reduced, the planes have to go somewhere. Luckily, we have lots of space on the airfield. So we're hosting these beauties for American Airlines until they're needed again, hopefully very soon. pic.twitter.com/GGoxccSyTv
— Pittsburgh International Airport (@PITairport) March 26, 2020
Grounded aircraft are finding a place to park at PIT and other U.S. airports. Nearly 100 planes are lined up on our airfield. More from Blue Sky News here: https://t.co/K65dV1eQxf pic.twitter.com/JCIfi34vv8
— Pittsburgh International Airport (@PITairport) March 30, 2020
Inukshuk a commenté :
1 avril 2020 - 11 h 30 min
Il serait utile, pour toutes les Cies qui appellent l’état au secours, de comparer leurs demandes avec les dividendes distribués aux actionnaires ces dernières années. En particulier dans un pays où l’on n’aide pas l’individu, jugeant que c’est à lui de mettre de l’argent de côté en prévision des jours difficiles…
Curieux comment les forcenés de l’ultralibéralisme savent soudain trouver les poches du contribuable!
Mais nul doute que le génie autoproclamé de Washington saura les entendre.
Bencello a commenté :
1 avril 2020 - 12 h 56 min
12 milliards de $ ?
A combien se montent leurs rachats d’action sur les 5 dernières années (sur les 39 milliards de Delta, american, United et southwest) ?
Combien ont-ils reversé des bénéfices passés aux salariés (on a beaucoup parlé de Delta, pas de American)?
Quelle a été l’ardoise effacée lors du chapter 11 ?
Avant de faire un chèque en blanc, l’ét&t américain (et sa dette exponentielle) se devra de mettre des conditions
michael tolini a commenté :
1 avril 2020 - 15 h 45 min
Vous devriez vous renseigner avant de balancer des affirmations a l’emporte piece, des aides d’un telle ampleur ne peuvent etre accordees sans l’accord du congres
Chérie a commenté :
1 avril 2020 - 19 h 50 min
Je te fais un chèque demain, le carnet est dans une autre veste.
Bencello a commenté :
1 avril 2020 - 21 h 51 min
Voici un exemple (entre autre) étayant pour mes déclaration « à l’emporte-pièce »
https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-03-16/u-s-airlines-spent-96-of-free-cash-flow-on-buybacks-chart
Un site en général bien renseigné en matière financière…
Je peux vous traduire si nécessaire…
Avec un congrès qui a voté le sera réductions d’impôts massives de Mr Trump, le contrôle n’est pas acquis, et l’urgence de la situation n’ira sans doute pas en ce sens.
Sorel a commenté :
1 avril 2020 - 23 h 40 min
Subventions publiques, partage des bénéfices. On devrait dire nationalisation et planification ! Aeroflot pourra toujours refiler des stickers “marteau-faucille” à American Airlines. Dasvidenia oncle Sam !
Shôgun a commenté :
2 avril 2020 - 0 h 38 min
Moi aussi, je veux 12 milliards de dollars !