Alors que débute ce vendredi le deuxième des quatre jours de grève d’un syndicat du contrôle aérien en France, la compagnie aérienne low cost Volotea affiche 18 vols annulés et six autres reprogrammés. Air France n’a pas modifié ses prévisions, y compris sur le maintien de tous les vols long-courriers..

Dans le cadre de l’appel à la grève à la DGAC du 5 au 8 mars 2020, Volotea affiche ce vendredi 6 mars 2020 les annulations de 18 départs, à Montpellier, Lille, Marseille, Toulouse, Lyon, Bordeaux, Figari, Nantes et Brest en ce qui concerne les aéroports français ; Venise est la seule destination étrangère affectée. Trois rotations sont modifiées aujourd’hui entre Nice et Strasbourg et Luxembourg ainsi qu’entre Nantes et Montpellier. La spécialiste espagnole du vol pas cher rappelle que conformément aux réglementations EU261, « les clients n’auront pas le droit de réclamer une indemnisation » à la suite de cette grève.

Air France prévoit comme pour hier que le mouvement « pourrait perturber notre programme de vols en France », mais elle devrait assurer la totalité de son programme long-courrier. « Nous vous assurons de tous nos efforts pour vous accompagner et minimiser l’impact de ce mouvement social sur vos déplacements », souligne son communiqué, les mesures commerciales habituelles étant proposées dont la possibilité de report de vol sans frais.

Toujours pas de détails sur l’impact du mouvement chez Ryanair ou Vueling, easyJet prévoyant encore « d’opérer l’intégralité de son programme de vols. Cependant comme toutes les compagnies aériennes opérant depuis et vers la France et utilisant l’espace aérien français, easyJet prévoit des perturbations au cours de cette période ».

Eurocontrol précisait hier que la grève entrainait de « hauts niveaux » de retards dans les aéroports français. En dehors de l’hexagone, Iberia par exemple prévient de perturbations dans son réseau ; ce matin, un aller-retour entre Madrid et Toulouse est de nouveau annulé.

Le syndicat USAC-CGT a appelé les employés de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) à cesser le travail, du 5 au 8 mars « ainsi que les nuits en amont et en aval », toujours dans le cadre du projet de réforme des retraites. Il expliquait dans un tract qu’apporter les nécessaires améliorations aux systèmes actuels « passe par le retrait de ce projet nocif. Le recours au 49.3 empêchant tout débat sur ce projet d’une importance capitale est un véritable affront, une mesure d’autoritarisme inacceptable. Aucune urgence, aucune raison de lier ce projet au calendrier municipal, un rejet massif de la population, des propositions syndicales ignorées, font que si ce recours est légal, il n’a pas de légitimité ».

Sa dernière grève le 20 février s’était peu fait ressentir ; mais lors des mouvements du 9 janvier et de décembre dernier, des centaines de vols avaient été annulés. La DGAC avait alors demandé aux compagnies aériennes de supprimer entre 20% et 25% des vols dans jusque sept aéroports de métropole, la traversée de l’espace aérien français étant également perturbée.

Grève du contrôle aérien : Volotea la plus affectée ? 1 Air Journal

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