Les compagnies aériennes Air France et Volotea ont déjà annulé des rotations domestiques et européennes ce jeudi, premier des quatre jours de grève d’un syndicat de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. Le long-courrier devrait être épargné.
Dans le cadre de l’appel à la grève à la DGAC du 5 au 8 mars 2020, la compagnie nationale française prévoit que le mouvement « pourrait perturber notre programme de vols en France », mais elle devrait assurer la totalité de son programme long-courrier. « Nous vous assurons de tous nos efforts pour vous accompagner et minimiser l’impact de ce mouvement social sur vos déplacements », souligne son communiqué, les mesures commerciales habituelles étant proposées dont la possibilité de report de vol sans frais. Ce 5 mars au matin, l’aéroport de Biarritz affiche par exemple dix vols annulés par Air France, six au départ et quatre à l’arrivée (vers et depuis Paris CDG, Orly et Lyon).
La low cost Volotea a de son coté annulé 10 vols aujourd’hui à Nantes, Montpellier, Marseille, Toulouse, Caen et Venise. « Bien que nous travaillions pour que cette circonstance hors de notre contrôle affecte le moins possible à notre service, certains de nos vols seront annulés », expliquait-elle hier, rappelant au passage que conformément aux réglementations EU261, « les clients n’auront pas le droit de réclamer une indemnisation » à la suite de cette grève. Pas de détail chez Ryanair ou Vueling sur l’impact du mouvement ce jeudi, easyJet prévoyant de son côté « d’opérer l’intégralité de son programme de vols. Cependant comme toutes les compagnies aériennes opérant depuis et vers la France et utilisant l’espace aérien français, easyJet prévoit des perturbations au cours de cette période ».
A Toulouse-Blagnac par exemple, quelques rotations sont affichées en rouge ce jeudi par Air France, Iberia, Tunisair et Ryanair ; de même à Marseille-Provence ce matin, où un vol de Tunisair et un autre de Ryanair étaient supprimés, ou encore à Nice-Côte d’Azur où seule une rotation d’Iberia était affichée en rouge ce matin. Air Algérie déclarait hier qu’aucune de ses routes vers la France ne serait affectée ce jeudi, mais des retards sont à prévoir.
Dans tous les cas, il est recommandé aux passagers de vérifier l’état de leur vol sur le site de leur compagnie aérienne.
Le syndicat USAC-CGT a appelé les employés de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) à cesser le travail, du 5 au 8 mars « ainsi que les nuits en amont et en aval », toujours dans le cadre du projet de réforme des retraites. Il expliquait dans un tract qu’apporter les nécessaires améliorations aux systèmes actuels « passe par le retrait de ce projet nocif. Le recours au 49.3 empêchant tout débat sur ce projet d’une importance capitale est un véritable affront, une mesure d’autoritarisme inacceptable. Aucune urgence, aucune raison de lier ce projet au calendrier municipal, un rejet massif de la population, des propositions syndicales ignorées, font que si ce recours est légal, il n’a pas de légitimité ».
Sa dernière grève le 20 février s’était peu fait ressentir ; mais lors des mouvements du 9 janvier et de décembre dernier, des centaines de vols avaient été annulés. La DGAC avait alors demandé aux compagnies aériennes de supprimer entre 20% et 25% des vols dans jusque sept aéroports de métropole, la traversée de l’espace aérien français étant également perturbée.
Phil14 a commenté :
5 mars 2020 - 8 h 24 min
Grève totalement irresponsable dans une période d’incertitude pour les transporteurs aériens.
julien31 a commenté :
5 mars 2020 - 10 h 07 min
Existe-il encore un syndicat responsable dans ce pays ? surement pas la CGT en tout cas
Pierre Damon a commenté :
5 mars 2020 - 15 h 20 min
C est bien, en contribuant à la faillite des transporteurs aériens, en cette époque de difficultés extrêmes due à cette épidémie, ils vont devenir les premiers écologistes.. et chomeurs en meme temps, car si trafic ultra réduit, pas besoin de les payer à rien faire. .. lol.
Jvs a commenté :
6 mars 2020 - 8 h 34 min
Ras le bol, Depuis pas loin de 40 ans il y a eu chaque année à des dates critiques (vacances scolaires)des grèves de ces techniciens trop bien rémunérés et travaillant très peu d’heures.
Comment peuvent ils avoir le culot de continuer ces grèves, cela devrait être interdit dans leur profession.
Ils paralysent pas seulement les compagnies qui volent depuis ou vers la France mais aussi toutes les compagnies qui survolent le pays.
ALORS MESSIEURS MESDAMES BASTA.