Airbus prédit pour ses ventes d’avions long-courriers une année encore plus difficile que celle écoulée, et ce en raison de l’épidémie de coronavirus.
Interrogé au Sénat le 4 mars 2020, le président exécutif d’Airbus Guillaume Faury n’a pas caché son pessimisme : il faut s’attendre à une situation « probablement encore plus difficile cette année et l’année prochaine, étant donné l’impact du coronavirus sur le trafic international, l’arrêt d’un certain nombre de lignes et donc une certaine surcapacité au moins à court terme qui ne va pas améliorer la situation », a-t-il déclaré. Même si l’excellent client qu’est la Chine est la principale victime de Covid-19, il reste difficile de savoir à ce stade à quel point les compagnies aériennes vont reporter voire annuler leurs commandes : « Il va falloir continuer à travailler dur en 2020 pour gagner des contrats, sachant qu’il y en aura probablement moins à gagner en 2020 sur la partie long-courrier. En tout cas, c’est ce qu’on peut juger à court terme », a souligné le dirigeant.
Airbus avait enregistré 217 commandes de gros-porteurs en 2019 (sur un total de 768), dont 104 A330neo et 113 A350XWB (hors annulations, en particulier pour les A380). L’avionneur européen anticipe « environ 880 livraisons » cette année, après avoir livré en 2019 un record de 863 avions, dont 173 gros porteurs : 53 de la famille A330 (dont 41 A330 neo), 112 de la famille A350 et huit A380.
Une nouvelle réduction de la production des A330neo est envisagée en 2020, de 53 à 40 exemplaires, en plus de celle des A350 qui ne seraient assemblés qu’au rythme de 9 à 10 par mois. Airbus a déjà entendu les annonces de plusieurs clients sur des reports de livraisons, en particulier celle de la low cost AirAsia X, qui souhaite repousser à une date indéterminée les premières livraisons des 78 A330neo commandés.
Rappelons que l’IATA évoque pour cette année la possibilité d’une première réduction mondiale des réservations depuis la crise financière de 2008, et estime que l’épidémie pourrait entraîner un manque à gagner total de près de 30 milliards de dollars pour les compagnies aériennes (dont 27,8 milliards pour les seuls transporteurs de la région Asie-Pacifique).
Al hambra a commenté :
5 mars 2020 - 9 h 04 min
« Certaine surcapacité »..
Quels pudeur pour dire « fin de la bulle spéculative ».
Il y en qui vont prendre un râteau. Normal.
Coronavirus a commenté :
5 mars 2020 - 13 h 05 min
La surcapacité est évidente.
Beaucoup de personnes ont annulé leur voyage.
Les compagnies ont supprimé ou fortement diminué leurs vols.
Tout dépendra de la durée du coronavirus et de l’étendue de la pandémie.
Israël après l’Italie, vient d’interdire les français sur son territoire.
Dans l’attente du vaccin, mais ne sera pas disponible pour 2020.
Bencello a commenté :
5 mars 2020 - 10 h 59 min
Les ventes de gros porteurs n’ont pas attendu le Coronavirus pour baisser.
Cela fait des années que leur pourcentage dans les carnets de commande diminue progressivement.
Le coronavirus n’a fait qu’accentuer ce mouvement, (déjà anticipé par Airbus), certes de manière brutale.
L’augmentation du rayon d’action des monocouloirs aggrave le transfert vers des modules de plus en plus petits, plus agiles, faciles à remplir, et propice au point à point.
C’est d’autant plus inquiétant pour Boeing qui n’a pas de produit à proposer aujourd’hui.
Air Asia va effectivement être notablement affectée, de par son positionnement, et ses commandes d’A330 ne peuvent qu’être décalées.
Cependant l’Asie dispose d’une certaine résilience, et pour les constructeurs qui ont des appareils performants, il n’y a pas péril, loin de là.
Les nouveaux venus (C929) risquent d’avoir encore plus de mal à écouler leurs appareils.
Les clients du 777X doivent à contrario se satisfaire des retards de livraison de l’appareil.
moonmartre a commenté :
5 mars 2020 - 21 h 58 min
Tout dépendra de la durée de cette crise.
Celle-ci est violente et immédiate, Lufthansa a déjà du parquer 150 appareils dont des gros porteurs.
Cela laisse plus d’un an certes à Boeing pour certifier son 777x, mais il ne faudrait pas que les clients se retrouvent avec des avions dont qu’ils ne pourraient pas remplir du fait d’une chute drastique des passagers.
Airbus peut compenser avec les familles A320/220, l’A330/350 se retrouvent dans la nasse.
Boeing ne peut pas compter sur le 737Max, il ne revole pas encore.
jeje a commenté :
5 mars 2020 - 11 h 16 min
eh oui ,mais Airbus ne sera pas tout seul , dans toute les industries cela sera
Bsb a commenté :
5 mars 2020 - 13 h 18 min
Bien vu BENCELLO,cette crise profite plus à Boeing qu’à Airbus car l’avionneur américain est empêtré avec ses 737MAX et le retard des 777-X .
Vu que ces avions ne vont pas voler tout de suite, ça laisse du temps à Boeing pour résoudre les problèmes.
Et vu que les compagnies ne sont pas pressées de recevoir les avions commandés, Boeing souffrira moins qu’Airbus de l’impact du coronavirus.
jeje a commenté :
5 mars 2020 - 16 h 18 min
ça laisse du temps à Boeing pour résoudre les problèmes.Et il leur en faudra du temps pour !!!
guillaume a commenté :
5 mars 2020 - 17 h 30 min
Raisonnement étrange.
Airbus peut compenser la crise des gros porteurs avec les 320 et 220.
Boeing ne compte plus que sur les gros porteurs. Il est donc le plus impacté. Si le max ne revole pas et que le 787 tombe à 12 ou 10 par mois…
leandro a commenté :
5 mars 2020 - 18 h 16 min
Airbus et boeing sont gagnants dans l’opération. Les actionnaires, peut être moins, car ils ne voient que la situation à court terme.
Toutes les entreprises vont être en difficulté, la croissance va chuter. Le plus important est de limiter les décès et la propagation du virus et la survie des compagnies aériennes les plus faibles, qui ont un carnet de commandes en court.
Airbus est gagnant car son investissement dans BOMBARDIER va se concrétiser dans le carnet de commande. Une compagnie aérienne peut investir dans des avions moins chères car il peut optimiser les coûts et répondre de manière efficace à cette crise, que d’investir sur des coûts énormes que sont les gros porteurs.
Je serais pas surpris que le carnet de commande de l’a220 explosent cette année au détriment des gros porteurs.
Airbus, a son carnet de commande qui explosent au niveau de la famille a320. Airbus a décidé de lancer de nouvelles de productions. Les clients aujourd’hui sont moins impatients de passer des commmandes ce qui laissent du temps à s’organiser, ainsi qu’à BOEING.
On ne peut pas se permettre que boeing se scratch, pas pour les sous traitants.
L’ardoise pour boeing, restera salée. Boeing n’a plus la capacité pour répondre à airbus tant qu’il n’aura pas survécu à la crise 737 max, et la finalisation de la mise sur marché du 777X, qui est loin d’être terminée, avec des surcoûts en budget. Le 777x comme a380, est une niche qui rapporte mais qui n’est pas dans l’immédiat le besoin premier des compagnies aériennes.
leandro a commenté :
5 mars 2020 - 18 h 50 min
Si aujourd’hui airbus rivalise avec boeing, c’est grâce à cet appétit des actionnaires. Boeing, avec un stratégie a long terme, aurait pu killer AIRBUS en lui laissant une part marginal du marché.
AIRBUs, a toujours investi et s’est battu pour survivre alors que Boeing a choisi de donner 70 milliards à ses actionnaires.
Mais le pire, c’est le coup de bombardier, qui non seulement va renforcer les liens entre le canada et l’EU, mais qui va permettre à airbus de refaire le coup de l’a320 contre cette politique néfaste de wall street. Embraer est dans la merde car avant que Boeing ne reagisse, AIRBUS aura un carnet de commandes énorme et pourra s’appuyer sur le savoir faire des canadiens en terme d’innovation.
Je ne prendrais jamais un vol de 737 max, et pour moi, la cerise sur le gateau, c’est RYNNAIR. Jamais je ne volerai sur un vol de cette compagnie.
poseidon a commenté :
6 mars 2020 - 10 h 59 min
airbus fera pas de remises sur les a320 neo.
car la carrierre du max est morte.
évidemment les longs courriers sont en perte de vitesse.
là il faudra faire les mégas remises..
le coronavirus aggrave la situation.
mais avec des 321 LR qui ont 6500kms d’autonomie.
toute l’asie quand le coronavirus sera éradiqué.
sinon ne sous estimez pas boeing.
il va revenir avec le NMA.
airbus a interet à pas s’endormir sur ses lauriers.
et bien comprendre que l’avenir..
c’est un appareil de 270 places qui fait tout..
moyen courrier long range..
et long courrier..
donc penser à étudier dés maintenant un concurrent du futur NMA!
sinon moi aussi je vais éviter le max.et ryan air.
ya des low cost européenes qui vole en airbus.