La Commission européenne a ouvert une enquête approfondie afin de déterminer si les aides au fonctionnement octroyées à l’aéroport de Béziers, et les accords de services aéroportuaires et de commercialisation conclus avec la compagnie aérienne low cost Ryanair, sont conformes aux règles de l’UE en matière d’aides d’État.
La Commission a expliqué le 2 mars 2020 avoir été saisie d’une plainte portant sur l’octroi d’aides au fonctionnement aux opérateurs de l’aéroport de Béziers-Cap d’Agde, qui se sont succédé de 2007 à aujourd’hui. La plainte (déposée par Air France contre toutes les low cost et tous les aéroports qui les aidaient) portait également sur « les accords de services aéroportuaires et de commercialisation conclus entre Ryanair et les exploitants » de l’aéroport biterrois pendant la même période. Le plaignant affirmait que les aides au fonctionnement et les accords représentaient des aides d’État illégales en faveur de Ryanair et de l’aéroport de Béziers.
En ce qui concerne les exploitants de l’aéroport de Béziers, la Commission a décidé, à la suite d’une évaluation préliminaire, d’ouvrir une enquête approfondie car elle craint selon son communiqué que les aides au fonctionnement ne soient incompatibles avec le marché intérieur. Plus spécifiquement, les aides au fonctionnement « ont été octroyées par plusieurs pouvoirs publics régionaux et locaux aux exploitants de l’aéroport, étaient imputables à l’État, impliquaient des ressources d’État et procuraient auxdits exploitants un avantage indu et sélectif susceptible d’affecter la concurrence et les échanges entre États membres ».
En ce qui concerne Ryanair (le seul opérateur régulier, avec neuf routes proposées cet été), à la suite d’une évaluation préliminaire, la Commission a décidé d’ouvrir une enquête approfondie sur « certains accords de commercialisation conclus depuis 2009 entre le syndicat mixte et Ryanair », et sur « des accords de services aéroportuaires conclus depuis 2007 » entre les exploitants de Béziers et la low cost. La Commission craint à ce stade que les accords en cause puissent procurer à Ryanair « un avantage économique indu sur ses concurrents qui pourrait constituer une aide incompatible avec le marché intérieur en faveur de la compagnie aérienne ».
La Commission va à présent mener une enquête plus approfondie pour déterminer si ses craintes initiales sont confirmées. « L’ouverture d’une enquête donne la possibilité aux tiers intéressés de faire part de leurs observations. Elle ne préjuge en rien de l’issue de l’enquête », rappelle-t-elle dans son communiqué
L’aéroport de Béziers, qui a accueilli plus de 267.000 passagers en 2019, a été détenu et exploité par la Chambre de commerce et d’industrie de Béziers Saint-Pons de 2007 à 2011, puis par le syndicat mixte «Pôle aéroportuaire Béziers Cap d’Agde Hérault – Occitanie» de 2011 à aujourd’hui. Ce dernier se compose exclusivement de pouvoirs publics locaux et régionaux (agglomérations de Béziers et d’Agde, Région Occitanie, Département). Des enquêtes européennes similaires ont déjà été menées à Nîmes, Montpellier, Pau et Angoulême, mais aussi en Allemagne et en Italie.
Tres bien mais trop long... a commenté :
3 mars 2020 - 9 h 20 min
D’une manière générale, sur tous ces sujets de compatibilité des aides/soutiens financiers/subventions apportés, je trouve très bien que l’UE soit saisie/s’auto-saisisse de ces problemes et en vérifie les biens fondés et tenants légaux…mais je fais une seule critique de ce fonctionnement : c’est trop trop long… Dans le cas présent, on parle d’aides versées selon des accords compagnies/aéroports datant d’entre 2007 et 2009: nous sommes en 2020 et l’UE ne fait que initier son enquête approfondie…qui prendra encore combien d’années….qui sera suivie, pour peu qu’une conclusion d’incompatibilité soit émise en même temps qu’une injonction à rembourser, de combien d’années d’appel…..entre temps des structures de gestion des aéroports auront été modifiés et on entendra dire quand il s’agira de remboursement ” mais c’est pas moi, c’est l’autre d’avant qui…”, et si des compagnies bénéficiaires de ces aides ont entre temps disparu ( je ne parle pas spécifiquement de Ryanair), alors plus aucun remboursement n’est possible par ceux qui en auraient quand même profité toutes ces Annees….
poseidon a commenté :
3 mars 2020 - 10 h 03 min
vous avez raison c’est trop long.
ryan air condamné à montpellier est parti.mais pas loin..
ryan air pratique les chaises musicales.
il va la ou il ya des subventions..
c’est facile en france.. ya 2 voir 3 fois plus d’aéroports que dans un pays européen de meme taille… avec 65 m d’habitants..
rien que en bretagne y en a 8 donc 5 inutiles!
et sur le moins “rentable” c’est 100 balles par billet le cout!!
pour le contribuable!
Elections a commenté :
3 mars 2020 - 13 h 43 min
Vous avez bien raison..
Demeure seulement l’insondable ânerie de l’électeur dans l’isoloir qui choisit un truc pour en critiquer les conséquences dès que l’action est mise en place.
Ryanair n’utilise que les droits que lui donne la loi, et a bien raison d’exploiter toutes ces ficelles..
Fabien a commenté :
3 mars 2020 - 18 h 17 min
Et ensuite les gens viennent pleurer parce que leurs impôts augmentent. En faites-vous partie?
Ne serait-ce pas aux élus d’être raisonnables et gérer correctement les régions au lieu de donner des subventions à FR pour quelles retombées économiques?
LYS a commenté :
3 mars 2020 - 20 h 46 min
Vous avez raison… mais le problème c’est que le maintien d’un aéroport “inutile”, coûteux en subventions mais aussi en personnel au sol payé par la région ou le département, dévoreur d’espaces qui pourraient être mieux utilisés, réservé à une infime clientèle par rapport à la population de la région, soumis à une concurrence idiote (combien de km entre Béziers, Montpellier, et Nîmes ?) N’EST JAMAIS EVOQUE DANS LES PROGRAMMES ELECTORAUX…
Quel baron local osera dire à ses potentiels électeurs :
“Je ferme Béziers (ou autre), et je reconvertis tous ces hectares en espaces boisés, habitats, entreprises…”?
Jean Pierre a commenté :
3 mars 2020 - 17 h 11 min
On peut le tourner dans tous les sens mais une liaison Béziers – Beauvais, sans subvention ça ne tient pas. C’est un marché de niche, voire de nichette.
Jean Neymar a commenté :
4 mars 2020 - 7 h 42 min
Il n’y a pas de fumée sans feu. Ryanair est comme toujours sur le fil du rasoir et les précédentes condamnations à rembourser des aides illégales le confirment. Il y a trop d’aéroports qui coûtent chers aux contribuables dans cette zone (Bretagne aussi). Transformer ces aéroports inutiles en zones commerciales, industrielles ou logements seraient bien plus utiles.
poseidon a commenté :
4 mars 2020 - 11 h 23 min
eh oui notre gvt préfere fermer une centrale nucléaire.
c’est effectivement politique..
jamais un élu local fermera son aéroport.
mais il peut arreter les subventions illégales.
et le faire mourrir lentement.
une autre piste c’était notre dame des landes!
fermer 2 aéroports nantes et rennes pour en ouvrir un gros.
la aussi c’est le maire de nantes! socialiste écolo.
ex premier ministre aux manettes..
la aussi c’était politique..
il voulait éviter le survol de nantes..
satisfaire les bobos nantais.
et récuperer les terrains pour faire du hlm..
il avait gagné le référundum!
mais bon hollande puis macron a cédé devant 500 zadistes.
c’est la france des minorités qui dirige le pays.
pas l’interet général.
pour béziers la justice sera lente comme pour montpellier..
et quand elle condamnera ryan air. si elle le fait car c’est loin d’etre sur!
bin ryan air partira sur un aéroport voisin.
Ryan air a toujours fait celà.
et pas qu’en france.
daisy a commenté :
4 mars 2020 - 8 h 14 min
jeter la pierre à Ryanair, ouais
mais les pontes élus sont les premiers responsables
et les français au lieu de râler devraient connaitre la destination de leurs impôts
ça changerait la donne