L’équipementier français Safran, fournisseur de moteurs d’avions et de sièges pour équipages et passagers, a annoncé jeudi un bénéfice net en forte croissance en 2019, à 2,5 milliards d’euros, fruit d’une «excellente» année, mais s’attend à voir en 2020 son activité affectée de façon significative par la crise du Boeing 737 MAX.
Le chiffre d’affaires grimpe de 17,1% à 24,6 milliards d’euros (+9,3% hors effets de change et de périmètres), mais Safran s’attend pour 2020 à un recul allant jusqu’à -5% en raison notamment des baisses de livraisons de moteurs Leap-1B équipant tous les Boeing 737 MAX, dont la production a été suspendue au début de l’année.
« Toutes les activités ont enregistré d’excellentes performances en 2019, c’est une très bonne année pour Safran en termes de croissance, de rentabilité et de génération de trésorerie. Dans un contexte difficile, nous avons livré 2 127 moteurs LEAP et CFM56, réorganisé nos activités Équipements et Aerosystems, et continué d’améliorer la performance d’Aircraft Interiors. En 2020, Safran s’appuiera encore sur ses qualités d’adaptation, la mobilisation de ses équipes et la robustesse de son modèle », a déclaré son directeur général, Philippe Petitcolin.
Stabilité des livraisons de moteurs
En 2019, les livraisons cumulées de CFM56 et LEAP totalisent 2 127 moteurs, contre 2 162 en 2018. Les commandes et intentions d’achat de LEAP s’élèvent à 1 968 moteurs en 2019, portant le carnet de commandes à 15 614 moteurs à fin décembre 2019. CFM International (coentreprise avec General Electric) a poursuivi la montée en cadence de la production des moteurs LEAP : 1 736 moteurs ont été livrés en 2019, contre 1 118 en 2018.
-LEAP-1A : 55 compagnies aériennes opèrent actuellement 632 avions équipés de moteurs LEAP- 1A, totalisant à date plus de 5,5 millions d’heures de vol.
-LEAP-1B : Avant l’immobilisation du 737MAX, 54 compagnies aériennes opéraient 387 avions équipés de moteurs LEAP-1B, totalisant plus de 1,7 million d’heures de vol.
-LEAP-1C : Le 6e avion d’essai du C919 de COMAC a effectué son premier vol le 27 décembre 2019.
Les livraisons de moteurs CFM56 ont ralenti comme prévu, pour atteindre 391 unités en 2019, contre 1 044 en 2018. En juin, la flotte de CFM56 a établi un nouveau record en devenant la première famille de moteurs dans l’histoire de l’aviation à franchir le cap du milliard d’heures de vol.
Le chiffre d’affaires des activités de services pour moteurs civils augmente de 9,9 % en 2019. La croissance a été tirée par les ventes de pièces de rechange pour les moteurs CFM56 de dernière génération et pour les moteurs des long-courriers, ainsi que par l’augmentation des contrats de services.
C bihain a commenté :
1 mars 2020 - 15 h 55 min
Ouf ! Ça permettra d’attendre sans trop de mal que le CoronaX passe ..
fayçalair a commenté :
1 mars 2020 - 18 h 59 min
belle performence pour une belle entreprise
pourvu qu’elle ne finisse pas comme alstom et autres!!!!!!
Bencello a commenté :
2 mars 2020 - 9 h 50 min
Bravo Safran: une entreprise de pointe qui sait conjuguer mondialisation, avec un ancrage français assumé.
La récurrence des ventes de pièces détachées du CFM56 et du LEAP, les contrats MRO dans le militaire, vont assurer dans les années à venir une rentabilité forte et régulière.
Avec l’abandon /report du NMA, Safran pourrait tenter une acquisition de RR, et son positionnement sur les moteurs à forte poussée, qui se débat depuis des années avec ses problèmes de fiabilité et cumule les plans sociaux.
La rapidité d’acquisition de Zodiac et son redressement spectaculaire plaident en un scénario de ce type. Pas sûr cependant que les Britanniques, néo ex-européens soient ravis d’une telle acquisition.