La compagnie aérienne China Eastern Airlines va lancer une nouvelle filiale nommée OTT Airlines (One Two Three), qui assurera les opérations de ses COMAC ARJ21 et C919.
Peu de détails ont été révélés le 26 février 2020 par la compagnie chinoise : elle sera basée à l’aéroport de Shanghai-Hongqiao et proposera un réseau régional principalement le long de la côte et dans le delta du Yangtze, mais on ne sait ni quand elle sera lancée, ni si elle sera low cost ou compagnie traditionnelle. Comme l’a déclaré dans le Shanghai Daily le président de China Eastern Liu Shaoyong, OTT sera en tout cas « son premier pas pour opérer et supporter les avions commerciaux développés en Chine ».
Le carnet de commandes de la compagnie de l’alliance SkyTeam chez Commercial Aircraft of China Corp (COMAC) inclut 35 ARJ21-700 annoncés l’année dernière, ainsi que 20 C919 (5 fermes, 15 options) dont elle est depuis 2010 officiellement compagnie de lancement. La flotte de monocouloir de China Eastern comporte toutes filiales comprises 329 Airbus (A319, A320, A320neo, A321) et 302 Boeing (737-700, 737-800 et 737 MAX 8).
Le COMAC ARJ21-700 est déjà entré en service chez Chengdu Airlines, entre autres sur sa première route internationale depuis octobre dernier, Gengis Khan Airlines et Urumqi Airlines. Une vingtaine d’appareils volent commercialement à ce jour, sur les 378 commandes fermes, options et engagements d’achats affichés. Configuré pour environ 90 passagers, surnommé le Phoenix Volant et coûtant aux alentours de 30 millions de dollars, il doit concurrence les Embraer, Mitsubishi et autres Sukhoi.
Le COMAC C919 pourrait ne pas entrer en service avant 2021, soit quatre ans après son vol inaugural en mai 2017. Les six exemplaires prévus pour la certification ont désormais volé. Conçu pour transporter en version standard 158 passagers sur 4075 km (et jusqu’à 174 en haute densité, une version à rayon d’action allongé à 5555 km étant également évoquée), le C919 est équipé de réacteurs CFM International LEAP-1C ; il concurrencera directement les familles A320 et 737, mais aussi l’A220-300 (ex Bombardier CSeries).
Rappelons que le futur gros-porteur CR929 devrait lui décoller dès 2023, deux ans plus tôt qu’initialement avancé. L’appareil sino-russe compte rivaliser avec les A350 et 787 ; sa version de base CR929-600 est conçue pour transporter 280 passagers en trois classes sur une distance de 12.000 km, avec un vol inaugural annoncé en 2023; une version allongée et une autre raccourcie sont également dans les cartons du consortium CRAIC.
Paul yeaster a commenté :
27 février 2020 - 12 h 17 min
« Il doit concurrencer » « il compte concurrencer »..tout est dit.
Si même les Chinois créent des boîtes uniquement pour faire voler leur zinc, par crainte qu’un pax non-Chinois zappe sa résa et la passe chez un concurrent, c’est dire le peu de confiance qu’ont ces mêmes Chinois, gros consommateurs de zincs occidentaux fabriqués par des capitalistes comme Airbus, Boeing.
Chris a commenté :
27 février 2020 - 12 h 31 min
Une filiale? Est-ce une façon de préserver son image l’international dans l’hypothèse où ces avions chinois auraient des soucis ou pire, viendraient à malencontreusement heurter le sol?
GVA1112 a commenté :
27 février 2020 - 13 h 33 min
Ce sera du Ultra low cost pour les chinois, peu soucieux d’annulations ou de reports de vols, de qualité de fabrication, de confort, d’équipement, ….
C’est aussi pour capter une clientèle peu habituée à prendre l’avion, des primo arrivants sur les voyages aériens.
Ils n’ont pas les mêmes exigences que les occidentaux :-).
Aurélien a commenté :
27 février 2020 - 14 h 55 min
Ça donne en effet l’impression qu’ils assument pas trop et qu’ils ne veulent pas de ces avions avec leur logo peint dessus …
Bencello a commenté :
27 février 2020 - 13 h 38 min
A leur place je l’appellerai “OTTFFSSENT…” cela expliquerait bien le nombre d’années de retard du projet C919
D’accord avec ce qui est dit au-dessus: la confiance règne…
Les vols sernt-ils opérés en code-share avec la maison-mère?
Dans la même veine, Ryanair a-t-elle prévue d’affecter ses futur-ex-MAX renommés à Buzz ou Malta Air afin de tester la confiance des passagers dans ce nouvel-ancien-appareil ?