La compagnie aérienne Air France prévoit d’assurer l’ensemble de son programme de vol ce vendredi et demain samedi, malgré la grève de son personnel au sol à Orly et dans les escales en région.
Le trafic de la compagnie nationale française les 21 et 22 février sera assuré dans son intégralité que ce soit à Paris-Orly ou dans les aéroports de région, a-t-elle assuré hier, malgré l’appel de cinq syndicats à des « débrayages de quelques heures à une journée. La directrice générale d’Air France Anne Rigail a déclaré en marge de la présentation des résultats du groupe : « Nous ne sommes absolument pas inquiets sur la tenue de nos opérations, l’intégralité du programme sera préservée ». A Bordeaux-Mérignac par exemple, un message prévient les voyageurs : « en raison d’un possible mouvement social du personnel de notre prestataire de sûreté ce vendredi 21 février, nous vous conseillons d’anticiper votre venue à l’aéroport ». A Toulouse-Blagnac, le ton est plus menaçant selon La Dépêche : Lilian Petit, délégué syndical Force Ouvrière Air France, explique que 70% des 250 employés participera au mouvement aujourd’hui, et « samedi, la quasi-totalité d’entre nous seront en grève sur l’escale ». D’après certains grévistes, des vols seront donc « retardés ou annulés ».
La CGT, la CFDT, la CFE-CGC, FO et l’UNSA protestent notamment contre le recours à la sous-traitance suite à plusieurs plans de départs volontaires dont le dernier doit s’achever à la fin du mois prochain (il concerne 465 emplois au sol). Les revendications incluent selon leur tract commun « l’ouverture des mobilités volontaires » dans le court-courrier « pour répondre au besoin des escales en sous-effectif », et l’emploi de « ressources externes » pour assurer le programme de vol de l’été 2020 « dans les escales en tension d’effectifs sans recours systématique à la sous-traitance » avec « possibilité d’embauche en CDI de ces personnels formés et qualifiés ».
Le réseau court-courrier est « extrêmement concurrentiel, 85% de notre activité domestique est en concurrence directe avec une offre low-cost. Nous avons également une concurrence TGV extrêmement forte », a souligné Anne Rigail dans Le Figaro. Rappelons que le Groupe Air France avait annoncé en juin 2019 une réduction de 15% de l’offre sur le réseau intérieur d’ici la fin 2021, le passage sous code AF au lieu de A5 de tous les vols de la filiale régionale et la réduction de sa flotte à 51 avions, avec une sortie de flotte de tous ses ATR d’ici 2020 (le dernier vol a eu lieu au début du mois).
Pas rentable en raison de la concurrence des low cost et du TGV, mais aussi de l’héritage de la fusion entre Airlinair, Britair et Régional et du départ des pilotes chez la maison-mère qui l’oblige à pratiquer l’affrètement, HOP a perdu quelque 185 millions d’euros en 2018. Au T3 l’année dernière, le groupe Air France-KLM soulignait que le réseau domestique de l’hexagone affichait « une recette unitaire en hausse de 4,0%, poussée par les réductions de capacités ». Le syndicat de pilotes SNPL HOP a d’ailleurs déposé un préavis de grève pour lundi 24 février, dans le cadre de celui de 144 heures étalées sur 12 jours des pilotes de la filiale régionale d’Air France annoncé en janvier et qui devait débuter vendredi dernier.
Rame a commenté :
21 février 2020 - 16 h 32 min
Mince nous n’aurons donc pas le droit à un commentaire “retraité, j’ai économisé toute ma vie de mon dur labeur pour me payer l’unique voyage qui me permettait de voir mon arrière arrière grand mère qui va mourir demain mais voilà tout est gâché à cause de ses nantis qui voudraient pour leur statut […]