La compagnie aérienne Avatar Airlines veut se relancer sur le modèle low cost, et annonce avoir signé une lettre d’intention (LOI) portant sur trente Boeing 747-8i – dont les performances en matière de consommation sont bien loin de celles des monocouloirs actuels voire du 787 Dreamliner.
L’annonce de la compagnie basée à Boca Raton en Floride, avec une valeur estimée à 10 milliards de dollars et des livraisons dans trois à cinq ans, ne l’engage à rien : elle précise dans son communiqué du 3 février 2020 vouloir d’une part « maintenir le 747 en vie », et d’autre part que Boeing abandonne la recherche du « luxe long-courrier » et se concentre sur le coût unitaire « ce qui résulterait en plus de monde prenant l’avion avec moins d’avions dans le ciel ». La LOI reste soumise à l’exécution d’un accord formalisé ; « étant donné le stade actuel d’Avatar, les circonstances et les délais entourant la production du -8 », le but de la lettre d’intention est « d’exprimer l’intérêt d’Avatar pour les acquisitions ci-dessus, d’évaluer l’intérêt de la part de Boeing, et s’il est intéressé, d’engager un dialogue significatif et finaliser la transaction ».
Avatar Airlines, qui a déposé des demandes d’autorisations en novembre dernier, explique qu’elle compte proposer un modèle « ultra low fare » (comme Spirit Airlines par exemple) et opérer des vols sans escale « vers et depuis les marchés à haute densité à l’intérieur des Etats-Unis continentaux, en utilisant initialement des 747-400 configurés pour accueillir 581 passagers (dont 42 en classe Affaires sur l epont supérieur). Son plan « s’écarte radicalement des concurrents actuels low cost qui tirent leurs bénéfices entièrement des passagers en utilisant des avions plus petits et moins confortables, et en leur faisant payer ce qui était auparavant inclus dans le prix du billet d’avion (choix du siège, bagage etc.) ». Le Jumbo Jet permettra selon Avatar d’offrir des tarifs réguliers « tout compris » tels que « 49 $ entre New York et Miami, ou 79 $ de la Californie à New York », augmentant les marchés pour les voyageurs occasionnels en créant de nouveaux pour ceux qui ne voyagent pas du tout.
En n’utilisant que des 747, Avatar Airlines compte aussi gagner de l’argent en commercialement l’espace cargo non disponible dans les avions de ses concurrentes, ou en faisant de la publicité sur le fuselage et dans la cabine entre autres possibilités. La compagnie aérienne cherche actuellement quatorze Boeing 747-400 pour lancer ses opérations, avec à la clé la recherche de 300 millions de dollars d’investissements ; le 747-8i en sera « le successeur idéal » puisqu’il entrainera une baisse des coûts de fonctionnement.
La low cost lancée en 1992 sous le nom de Family Airlines n’avait jamais volé (elle parlait déjà à l’époque d’opérer jusqu’à cinq 747), disparaissant une première fois un an plus tard au milieu d’accusations de fraude par ses propriétaires. Une nouvelle tentative avait été lancée en 2008 (« 12 747 » déjà en configuration 581 sièges), sans plus de succès, avant que le nom Avatar Airlines soit dévoilé en 2010.
Fin décembre 2019, le carnet de commandes de Boeing comptait encore 17 exemplaires 747 au total, tous en version 747-8F (les 47 747-8i commandés ayant tous été livrés).
B52 a commenté :
17 février 2020 - 9 h 59 min
Longue vie au 747-8i,belle machine le mythique,tjrs combattu mais jamais abbattu n’en deplaise.
jeje a commenté :
17 février 2020 - 10 h 02 min
Si ca marche , c’est bien le è’è volera toujours , mais bon ,là j’en doute effet d’annonces pour faire le BUZZ
realvision a commenté :
17 février 2020 - 10 h 12 min
Ce projet n’aboutira pas. Je doute que les investisseurs soutiennent un tel projet dénué de bon sens. Dommage car le 747 est très bel avion.
Maillekeul Jacksonne a commenté :
17 février 2020 - 10 h 17 min
On y croit à fond…
alex a commenté :
17 février 2020 - 10 h 18 min
oui svp! et ouvrez les vols vers Honolulu depuis LAX, SFO 🙂
Bencello a commenté :
17 février 2020 - 10 h 38 min
Tiens? Le 1er Avril tombe en avance cette année.
Le nom de la compagnie, l’appareil choisi, le modèle économique, tout est ridicule.
Les modèles low-cost qui ont réussi reposent exclusivement sur des appareils bimoteurs récents, économes en carburant, exclusivement passager.
Sur le marché US, le low-cost repose sur des fréquences élevées avec des modules modestes.
Donc Avatar veut tout changer (avec également un emplacement pour de la pub sur la carlingue!!) au prétexte de sauver un appareil qui a fait son temps…
Ret a commenté :
17 février 2020 - 11 h 15 min
Et si davantage ils s’aventurent hors des USA, quid des frais “de pollution” qui seront peut être en vigueur un peu partout dans le monde d’ici 5 ou 10 ans
GREFF a commenté :
17 février 2020 - 11 h 17 min
Exactement le même projet que celui de Fly Oriole en tout A380 basé à la Jamaïque.
Nico a commenté :
17 février 2020 - 12 h 28 min
Elle doit être forte leur weed….
B744 a commenté :
17 février 2020 - 13 h 57 min
Peut-être que les contributeurs devraient calculer une consommation par PAX/siège/km avec le 748. 9T/h pour 581 sièges, sachant que c’est l’avion le plus rapide (M 0.86)…
Greg765 a commenté :
17 février 2020 - 14 h 45 min
Un 737-800 de Ryanair consomme environ 2,4 tonnes par heure pour 189 passagers. Soit pour une heure de vol, 12,69 kg de carburant par passager.
Le Max-200 réduira cette consommation de 14% et transportera 4% de passagers en plus (197), soit environ 10,47 kg / passager au final.
Un 747-8 consomme selon vous (je n’ai pas été vérifier) 9 tonnes pour 581 passagers. Soit 15,49 kg de carburant / passager pour une heure de vol. Grosso modo on est à +2 kg / PAX / heure par rapport à un 737-800 et +5 kg / PAX / heure par rapport à un Max-200.
Alors certes le 747 vole plus vite. Mais sur des vols relativement courts (ok les USA sont un grand pays mais ce ne sont pas réellement des vols long courrier qui sont évoqués !), le gain de temps n’est pas si important que ça. Je serais donc très étonné qu’un 747 puisse rivaliser avec un 737 Max, en consommant quasiment 33% de plus par passager / heure, même si le vol est légèrement plus rapide ! Certaines durées seront de toute manière incompressibles (limitation de vitesse dans certains espaces aériens, taxi…) Enfin n’oublions pas les coûts de maintenance des 4 moteurs. Je me demande aussi ce qu’il en sera du temps d’embarquement et de débarquement, car les low cost font un turnaround en 25 minutes. Sur un 747 avec 581 passagers et du fret, ça me paraît mission impossible !
Donc même si ce serait sympa de les voir réussir, je n’y crois pas !!
Checklist a commenté :
17 février 2020 - 16 h 46 min
Boeing peut toujours leur refourguer du 777-9, ça pas mal de volume en soute aussi..
Max1 a commenté :
17 février 2020 - 16 h 51 min
– ce bel oiseau discret ce 47 8 i !
A suivre avec intérêts.
Shôgun a commenté :
19 février 2020 - 8 h 34 min
Quel dommage que ce poisson d’avril ait fuité avant la date prévue !