Un Airbus A220-300 de la compagnie aérienne AirBaltic a dû se dérouter hier après une panne de son moteur gauche, le quatrième incident de ce type avec les Pratt & Whitney. Le BEA a délégué l’enquête au NTSB, qui mène déjà celles concernant les avions de Swiss.
L’A220-300 de la compagnie lettonne (YL-AAU) effectuait le 12 février 2020 le vol BT677 sa base de Riga à l’aéroport de Malaga-Costa del Sol, avec 149 passagers à bord. Alors que l’avion se trouvait au-dessus des Pyrénées, l’équipage a rapporté l’arrêt du moteur PW1500G gauche après une panne, et s’est dérouté vers Bordeaux-Mérignac. Après un atterrissage sans problème v ers 9h30, les passagers ont été transférés vers l’Espagne à bord d’un autre appareil envoyé par airBaltic. L’avion en question avait été livré en novembre dernier.
AirBaltic a confirmé dans un communiqué que son vol BT677 de Riga à Malaga « a été dérouté vers Bordeaux, France pour des raisons techniques. La sécurité est la priorité absolue d’AirBaltic. Pendant le vol, le commandant de bord a signalé un arrêt du moteur gauche. Conformément aux procédures standard, le vol a été dérouté et a atterri en toute sécurité à Bordeaux. Un vol de convoyage est déjà parti de Riga pour transporter tous les passagers à destination et en provenance de Malaga avec le moins de retard possible, des bons repas est des rafraichissements étant fournis aux passagers. AirBaltic présente ses excuses à tous les passagers pour la gêne occasionnée ».
Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) s’est rendu sur place, et a annoncé transmettre la responsabilité de l’enquête au NTSB américain, qui s’occupe déjà de celles concernant les trois incidents similaires arrivés à des A220-300 de Swiss International Airlines au-dessus de la France.
Les régulateurs Transport Canada ainsi que FOCA en Suisse ont émis fin octobre des directives concernant les opérations des A220-100 et A220-300 : limitation de poussée à 94% du N1 dès le niveau de vol FL290 (29.000 pieds d’altitude), et limitation à 35.000 pieds du plafond maximal en conditions givrantes. L’agence canadienne a précisé que ces opérations « auraient pu contribuer » aux incidents de la compagnie suisse.
⚠️ Incident grave @Airbus #A220 immatriculé YL-AAU exploité par @airBaltic survenu ce matin / défaillance technique moteur gauche en croisière pendant un vol Riga > Malaga & deroutement à #Bordeaux / @BEA_Aero sera sur place cet après-midi. (image d’illustration) pic.twitter.com/JIdTR17Kyh
— BEA ✈️ ⚙️🔬🇫🇷 (@BEA_Aero) February 12, 2020
Mais... a commenté :
13 février 2020 - 9 h 41 min
Le seul “danger” pour cet avion tant prometteur est sa motorisation P&W
Vivement que CFM adapte son LEAP pour l’A220
sauf que... a commenté :
13 février 2020 - 10 h 24 min
le LEAP a aussi son quota d’IFSD…
Juste que P&W en a eu un non-contenu qui a fait du bruit (+ des limitations opérationnelles), donc on le surveille à la loupe.
bencello a commenté :
13 février 2020 - 14 h 01 min
Pw1500G (A220), PW1127G (A320neo)
On parle quand même des développements récents les plus importants de chez P&W, en terme de volumes de ventes.
Les délais des correctifs logiciels (encore?) sont aussi particulièrement longs.
Ont-ils pris des cours de conception chez Boeing ?
Ont-ils bâclé eux aussi les essais ? (“make profit greater again”)
CHRis a commenté :
14 février 2020 - 8 h 29 min
Le moteur pw1500 ne fonctionne bien qu’a Basse altitude. C’est un moteur pour hydravion ! A éviter pour traverser les montagnes (Pyrénées ou alpes) !
Dommage que Safran n’aie pas d’alternative à proposer !