Une cinquantaine de compagnies aériennes ont suspendu ou réduit leurs vols vers et depuis la Chine, où le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus 2019-nCoV était ce lundi matin de 361 morts (dont un premier à l’étranger) et 17.205 personnes contaminées. Finnair, LOT Polish Airlines, American Airlines, Delta Airlines, United Airlines ou Qatar Airways figurent entre autres parmi les dernières à avoir renoncé.
On ne reviendra pas sur l’abandon par les Air France-KLM, British Airways ou autres Lufthansa des dessertes de la Chine. Après avoir suspendu ses vols vers Shanghai, Air Mauritius a annoncé le 2 févier 2020 que les vols entre l’île Maurice et l’aéroport de Hong Kong-Chek Lap Kok le seront du 4 février jusqu’à une date non précisée. Les passagers affectés seront « reroutés via les hubs de Singapour et Kuala Lumpur », souligne son communiqué.
En Finlande, Finnair avait dès la fin janvier annoncé la suspension de deux lignes, vers Pékin-Daxing et Nanjing ; tous les vols vers la Chine sont désormais annulés du 6 février au 29 février, « le temps de rapatrier les clients ». Les rotations vers Guangzhou sont suspendues dès le 5 février et ce jusqu’au 29 mars, et aucune réservation vers la Chine ne sera possible jusqu’au 29 février. Finnair précise en revanche que les opérations vers Hong Kong se poursuivent normalement ; cet hiver, elle propose normalement 35 vols par semaine vers ces six aéroports chinois.
LOT Polish Airlines a suspendu samedi tous ses vols entre la Pologne et Pékin ou Shanghai jusqu’au 29 février, « le temps de passer la situation en revue » ; là encore la ligne de la compagnie nationale polonaise vers Hong Kong est maintenue. En Israël, la compagnie nationale El Al a suspendu ses deux rotations hebdomadaires entre Tel Aviv et Pékin du 2 avril au 25 mars 2020. En Russie, Aeroflot maintient les quatre liaisons entre Moscou et Pékin, Shanghai, Guangzhou et Hong Kong, mais tous les autres vols entre le pays et la Chine sont suspendus depuis samedi – y compris ceux opérés par les compagnies chinoises.
Aux Etats-Unis, les trois grands transporteurs ont finalement mis fin aux vols vers la Chine : chez American Airlines, la suspension durera jusqu’au 27 mars, un communiqué précisant que « nos équipes contactent directement les clients concernés pour répondre à leurs besoins. Nous continuerons d’évaluer le calendrier du 28 mars et au-delà, et apporterons les ajustements si nécessaire ». Delta Air Lines a déclaré vendredi qu’elle volera vers le pays jusqu’à mercredi « afin de s’assurer que les clients ont des options pour repartir » (son dernier avion est censé quitter la Chine aujourd’hui), puis suspendra toutes les liaisons jusqu’au 30 avril. La compagnie aérienne « continuera de surveiller la situation de près, et pourra apporter des ajustements supplémentaires à mesure que la situation évolue ». United Airlines a de son côté suspendu les vols vers Pékin, Shanghai et Chengdu du 6 février au 28 mars, mais maintient le vol quotidien entre San Francisco et Hong Kong ; quelques rotations sont opérées d’ici mercredi pour rapatrier clients et employés.
Dans le Golfe persique et au Moyen-Orient, la situation est plus contrastée : Qatar Airways a annoncé samedi la suspension à compter de ce lundi des routes entre Doha et Pékin, Chengdu, Chongqing, Guangzhou, Hangzhou et Shanghai, soit 31 rotations par semaine. Et ce jusqu’à une date non précisée (pas de réservation possible en février ce matin), « en raison de défis opérationnels significatifs causés par les restrictions de voyage imposées par plusieurs pays ». Le programme sera revu toutes les semaines, sa ligne vers Hong Kong n’étant pas affectée.
A Dubaï, Emirates Airlines a de son côté réduit la voilure vers la Chine dimanche, supprimant des fréquences vers Pékin et Shanghai et remplaçant dans la plupart des cas les Airbus A380 par des Boeing 777-300ER plus petits. A Abou Dhabi, Etihad Airways a suspendu les vols vers Chengdu et une de ses rotations quotidiennes vers Shanghai pendant le mois de février. A Mascate, Oman Air ne vole plus depuis dimanche et jusqu’à la fin du mois vers Guangzhou, tandis qu’en Arabie Saoudite les deux lignes de Saudia vers Guangzhou sont suspendues depuis samedi et complètement fermées à la réservation, saison estivale comprise. .
En Asie du Sud-est, une NOTAM interdit depuis samedi la plupart des vols en provenance de Chine continentale, affectant les opérations de Vietnam Airlines et des low cost Jetstar Pacific et VietJet Air ; la compagnie nationale en particulier a réduit les fréquences vers Hong Kong, et supprime à compter de mardi ses vols vers Pékin, Chengdu, Guangzhou, Haikou, Shanghai et Shenzhen (ceux vers Macao le seront jeudi), tous ceux entre la province vietnamienne et la Chine étant déjà annulés.
Thai Airways et sa filiale Thai Smile ont de leur côté « ajusté leur programme de vol pour refléter la demande », supprimant à partir du 8 février un des trois vols quotidiens entre Bangkok et Pékin, un de deux vols quotidiens vers Shanghai comme vers Guangzhou, et deux des sept rotations hebdomadaires vers Chengdu, quatre des sept vers Kunming ou deux des quatre vers Xiamen. Au Myanmar, les autorités ont suspendu tous les vols entre Yangon ou Mandalay et la Chine, opérés entre autres par Myanmar National Airlines, Myanmar Airways International, Air China, China Eastern Airlines, China Southern Airlines, Sichuan Airlines, 9 Air, JC (Cambodge), Qingdao Airlines, Xiamen Air, Hainan Airlines ou Spring Air.
En Australie, Qantas suspendra dès le 9 février ses vols entre Sydney et Pékin ou Shanghai, tandis qu’en Nouvelle Zélande Air New Zealand en fera de même jusqu’à la fin mars entre Auckland et Pékin. Dans les deux cas, la desserte de Hong Kong n’est pas affectée.
Enfin en Chine même, Air China a par exemple suspendu trois routes vers l’Australie et cinq vers le Vietnam, et réduit ses capacités vers Singapour, après avoir interrompu quatre routes vers l’Italie ou deux vers la Mongolie entre autres. China Eastern a suspendu vers les Etats-Unis cinq routes au départ de Shanghai, et quatre autres au départ de Chengdu, Nanjing, Kunming et Qingdao.
Mission complete! 110s time-lapse video shows the construction of Wuhan’s Huoshenshan Hospital from Jan 23 to Feb 2. pic.twitter.com/cIw7SjxqHx
— People's Daily, China (@PDChina) February 2, 2020
B52 a commenté :
3 février 2020 - 7 h 21 min
Carrement,Il faut necessairement isoler la Chine pr eviter propagation du virus.
Bencello a commenté :
3 février 2020 - 9 h 48 min
Il arrive un moment où même avec la diplomatie la plus puissante du monde, l’intérêt des pays et compagnies aériennes étrangères prévaut.
Étonnant que ANA desserve encore à ce jour le pays avec des taux de remplissage divisé par 2, des relations sino-japonaise toujours ambiguës et le côté hygiéniste des japonais.
Je veux bien croire qu’il soit difficile de remplir les appareils à destination de la Chine en ces temps de contagion.
Autour de moi les filiales chinoises d’entreprises françaises sont amenées à reporter d’un mois minimum certains projets non-urgents et les salles de téléconférence tournent à plein régime.
GAILLARD AC a commenté :
3 février 2020 - 13 h 35 min
Surprenant qu’il n’y ait aucune annonce officielle de suspension des vols d’AIR FRANCE avec la Chine alors que Paris reçoit des milliers de touristes chinois potentiellement malades ? les parisiens et les français peuvent-ils prendre le risque de cette arrivée continue? pourquoi aucune annonce du Gouvernement du ces arrivées ?
Nico a commenté :
4 février 2020 - 8 h 50 min
Petite rectification, je travaille pour Emirates donc de source sûre, nous avons stoppé les vols pour Shanghai (PVG) et Guangzhou (CAN).
Les vols pour Pékin restent ouverts.
Merci pour vos articles si intéressants !
Bonne journée !
NGENDAKURIYO Daniel a commenté :
8 février 2020 - 7 h 51 min
Le coronavirus est un fléau mondial et la lutte contre cette calamite devrait se globaliser. Félicitations aux USA pour avoir fait ce geste d’une aide de 100 millions de dollars, j’attends la solidarité d’autres pays comme la France, le Japon, le Canada,etc…
Les pays moins nantis devraient aussi manifester leur bonne volonté