Un avion militaire français reparti de Chine avec environ 200 ressortissants doit se poser ce matin à Istres, tandis qu’un deuxième vol d’évacuation opéré en Airbus A380 décolle aujourd’hui de Paris vers le berceau de l’épidémie du nouveau coronavirus.
Les opérations de rapatriements des étrangers résidant en Chine se poursuivent ce 31 janvier 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ayant déclaré la nuit dernière « l’urgence internationale » face à l’épidémie du coronavirus 2019-nCoV, dont le bilan dépasse désormais 213 morts et près de 10.000 contaminés. L’Airbus A340 Esterel de l’Armée de l’Air a finalement décollé jeudi en direction de l’aéroport de Wuhan-Tianhe, avec à son bord une équipe médicale. Il doit se poser ce matin sur la base aérienne d’Istres, d’où les quelque 200 Français qui se sont portés volontaires pour revenir dans l’hexagone seront dirigés vers un centre de vacances réquisitionné pour une quarantaine de 14 jours. Ces ressortissants avaient dû signer une déclaration de responsabilité émise par le gouvernement français, s’engageant à signaler tout symptôme suspect et à se conformer « à une période de confinement strict de 14 jours, sous surveillance médicale ».
#Coronavirus En coordination avec les autorités sanitaires, ns avons mis en place depuis le 26 janvier un accueil médical à l'arrivée des vols en provenance de #Chine avec près de 50 personnels médicaux, mobilisés chaque jr pr délivrer les conseils médicaux adaptés. pic.twitter.com/VNo2qVfRM3
— Groupe ADP (@GroupeADP) January 30, 2020
Le deuxième vol d’évacuation, apparemment organisé par la Commission européenne, doit décoller ce vendredi matin de Paris : l’Airbus A380 de la société de leasing Hi Fly (471 sièges) est arrivé du Portugal à l’aéroport Charles de Gaulle hier après-midi, et s’est envolé à l’aube en direction de Hanoi puis Wuhan ; le superjumbo devrait être de retour samedi matin. Hi Fly « ne commente pas les spéculations sur l’utilisation de ses avions par les clients » ; certaines sources évoquent déjà une deuxième rotation prévue, toujours pour rapatrier des Européens coincés en Chine vers laquelle de plus en plus de compagnies aériennes ont désormais suspendu leurs liaisons. Le trajet de l’A380 peut-être suivi ici.
©Airbus
Côté Grande Bretagne, un Boeing 747 de Wamos est finalement parti de Wuhan avec à son bord 83 Britanniques et « 27 étrangers », et doit se poser en milieu de journée à dans la base Brize Norton de la RAF. L’Inde organise aujourd’hui un vol spécial en 747 d’Air India (473 sièges) vers Wuhan pour commencer l’évacuation des quelque 600 indiens se trouvant dans la province. Un 747 de Korean Air a également rapatrié ce matin 367 Sud-Coréens vers Séoul, tandis que le nombre de Japonais évacués dépasse désormais 400.
An Air India 747 is currently en route from Mumbai to Delhi to collect medical supplies. It will then fly to Wuhan to bring back Indian citizens. https://t.co/PgER5kGFm8 pic.twitter.com/e6O97c8Waj
— Flightradar24 (@flightradar24) January 31, 2020
Ce matin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a déclaré que le pays allait à son tour mettre en place des vols charters pour rapatrier les habitants de la région de Hubei (et en particulier de Wuhan) aujourd’hui coincés à l’étranger.
In Video: Construction of the Leishenshan hospital specializing in treating patients with #nCoV2019, is underway. Around 4,900 people and 1,000 construction machines are working on the site, and the hospital will provide up 1,600 beds. pic.twitter.com/x5MoWh2cxn
— People's Daily, China (@PDChina) January 31, 2020
©Wikimedia そらみみ
A380 a commenté :
31 janvier 2020 - 7 h 43 min
Finalement on se demande si notre armée de l’air ne devrait pas acheter un A380 d’occasion pour remplacer son A340.
jeje a commenté :
31 janvier 2020 - 8 h 44 min
Que 110 pax dans le 747 de Wamos !!!!!!! ya quelque chose qui m’échappe là !!
poiseidon a commenté :
31 janvier 2020 - 8 h 58 min
notre armée volait encore en dc8 y a meme pas 20 ans.puis encore en A310 ya une dizaine d’année;désormais en A340;*
le A 380 oui pourquoi pas mais dans une dizaine d’année.
notre armée est pas riche et à part le rafale a du matériel hors d’age.
pour ses avions de transports c’est toujours des avions d’ancienne génération.
Patoch a commenté :
31 janvier 2020 - 10 h 01 min
Les 2 A310 de l’armée de l’air ainsi que les deux A340-200 vont être remplacé par l’A330 MRTT d’ici quelques années. Ce dernier étant idéal pour ce genre de mission car il peut être médicalisé. Quant aux avion de transport vous oubliez l’a400 M.
Airbid a commenté :
31 janvier 2020 - 13 h 06 min
Si notre armée n’est pas riche c’est justement à cause du rafale qu’elle a été condamnée à acheter pendant 20 ans pour en maintenir la production, quand aucun pays n’en voulait. En revanche M.Dassault est, lui, une des plus grosses fortunes de France.
Bencello a commenté :
31 janvier 2020 - 9 h 58 min
Quelque-chose me dit que les chinois “bloqués” à l’étranger ne sont pas forcément pressés de rentrer au pays, en particulier à Wuhan, dans des zones ou les entreprises sont fermées et où l’activité principale consiste à rester chez soi.
Heureusement, les autorités des pays concernés ne seront certainement pas aussi pointilleux sur les procédures de rapatriement que l’est la Chine dans l’autre sens.
czl a commenté :
31 janvier 2020 - 10 h 12 min
Dans les moments difficiles, AF et BA n’envoient pas leurs avions et préfèrent que les états fassent appel à d’autres compagnies : Hifly, Wamos ou à des avions militaires !!!!
Même chose aux US, c’est Kalita qui a été envoyé et pas un avion des US3
Les PNT/PNT de Hifly ou Wamos valent-ils moins que ceux d’AF et BA?
Droit de requisition a commenté :
31 janvier 2020 - 13 h 38 min
Le gouvernement Francais possède un droit de réquisition sur les appareils et les personnels de toutes les compagnies aériennes françaises.
Lorsqu’il le décide, il fait prononcer par le Ministre des Armées cette réquisition auprès de l’opérateur qu’il choisit, en précisant ses besoins en personnels et matériels. L’opérateur choisit ne peut refuser, et les personnels , en particulier les PNT et les PNC , affectés au service de cette réquisition, sont eux mêmes réquisitionnés sans aucune possibilité légale de refuser. Le gouvernement assume les coûts financiers de l’opération de réquisition.
Il se trouve que ce coût peut être inférieur aussi avec un simple contrat de location avion+ équipage passe auprès d’une entreprise dont la vocation commerciale est justement la location temporaire de ses moyens humains et techniques….outre la question de la disponibilité immédiate.
Kalita a commenté :
31 janvier 2020 - 15 h 37 min
Kalita est l’exemple type d’une entreprise de transport aérien ( on hésite à l’appeler ” compagnie aérienne”) qui, tout au long de l’année et années après années, effectue 85/95% de son activité – et de son chiffre d’affaire- avec l’USAF. Sa vocation, sa raison d’être, même s’il s’agit d’une entreprise privée, est de transporter partout où il y a besoin des personnes et matériels de l’USAF… Ces vols sont faits pour la plupart sous statut civils, et Kalita n’intervient en principe pas directement surs des zones de guerre…En revanche, elle effectue des relèves de personnels, transporte les Boys qui rentrent au pays en vacances, sur des vols qui vont souvent d’une base de l’USAF à une autre base de l’USAF( sans nécessairement passer par un aéroport civil), et autres missions que lui confie l’USAF ou directement le gouvernement US… Ses PN sont d’anciens PN de l’USAF à 99,99%Certains de ses vols pour l’USAF sont effectués avec cadencement régulier tout au long de l’année, d’autres étant uniquement ponctuels ou exceptionnels…
L’avantage d’avoir une “compagnie civile” pour effectuer ces missions, c’est que, dans le cadre de l’OACI, et sauf cas exceptionnels pour certains pays, elle ne requiert pas d’autorisation spéciale des pays étrangers survolés qui doit être préalablement obtenue: les vols par appareils purement militaires requièrent cette autorisation, ce qui parfois, diplomatiquement peut être compliqué, et qui toujours rallonge les délais avant mise en place de ces vols. Et par ailleurs cela peut nuire à la discrétion de ces vols un gouvernement est en droit, avant d’autoriser ou d’interdire le survol de son territoire, de demander la nature du chargement et la finalité d’un vol lorsqu’il reçoit une demande de survol ou d’escale d’un appareil militaire étranger) . Ceci peut être ennuyeux.
Paulo33 a commenté :
1 février 2020 - 0 h 41 min
Tiens, personne n’a encore relevé que tous ces vols d’évacuations se font exclusivement par des quadri-moteurs (l’article cite des A340, A380 et B747) ! Peu importe le nombre de passagers qui embarquent, le critère principal semble être la capacité de ces avions à rejoindre leurs destinations en limitant au maximum le risque qu’ils aient à demander un atterrissage d’urgence… d’ailleurs je ne serai pas surpris d’appendre qu’il leur est formellement interdit de se dérouter : qui voudrait prendre le risque de recevoir à l’impromptu ces potentiels porteurs de virus ?
C'est un point de vue! a commenté :
1 février 2020 - 16 h 38 min
Votre point de vue et la justification que vous avancez se respectent.
Mais on peut aussi voir les choses autrement, et de manière tout aussi respectable:
Des quadriréacteurs sont loués en urgence pour cette opération…parce que ce sont les seuls immédiatement disponibles en nombre sur le marché des vols charter ponctuels, tous les biréacteurs étant déjà loués à des compagnies aériennes avec des contrats plus longs de quelques semaines ou quelques mois. Ces mêmes compagnies, hors cas d’urgence, ne louant pas de quadri, ceux ci restent davantage au parking dans l’attente…