La compagnie aérienne Ernest Airlines a comme prévu suspendu tous ses vols vendredi en Italie, faute d’avoir récupéré sa licence. En Grande Bretagne, Flybe serait à la recherche d’un financement d’urgence de la part du gouvernement, un an après avoir été sauvée par Virgin.
Comme annoncé le mois dernier, Ernest Airlines a suspendu le 11 janvier 2020 tous ses vols à l’aéroport de Milan-Malpensa, affichant sur son site les mêmes espoirs que quand l’autorité italienne de l’aviation civile ENAC avait annoncé la suspension de sa licence d’exploitation : sa licence « peut être rétablie à la suite de la démonstration par Ernest S.p.A. d’être en possession des exigences prescrites par la législation en vigueur en la matière ». Ernest Airlines ajoute qu’elle a mené « toutes les actions visant à obtenir la révocation de la disposition, et nous avons besoin de temps pour fournir toutes les preuves nécessaires conformément au règlement (CE) n.1008 de 2008 pour démontrer notre viabilité financière nécessaire à la reprise de nos opérations ».
La compagnie italienne dit avoir fait tout son possible pour pouvoir exploiter et garantir le plus grand nombre possible de vols pendant la période des vacances de fin d’année, et pour « assister les passagers qui ont voyagé ou ont dû voyager avec nous pendant ces deux semaines et qui ont malheureusement subi des retards ou des annulations », tout en reconnaissant que l’action de l’ENAC « a entraîné une série d’événements qui ont provoqué divers blocages et difficultés dans nos opérations ». Ses quatre avions, un Airbus A319 de 141 places et trois A320 de 180 sièges, ont été rendus à leur sociétés de leasing et son parqués à Tarbes, Amman et Shannon ; le sort des appareils commandés, dont un A320neo déjà assemblé, n’est pas clair.
L’ENAC avait pris soin en décembre de préciser qu’il se s’agissait « pas encore » d’un retrait de la licence du transporteur : « si la compagnie aérienne fournit les éléments de garantie requis par la réglementation de l’Union européenne et si ces éléments sont évalués positivement par l’agence, la suspension peut être levée ». Le réseau d’Ernest Airlines inclut (vols charters compris) 17 destinations en Italie, quatre en Ukraine, deux en Espagne, Toulouse en France, Moscou en Russie et Tirana en Albanie ; à Malpensa, elle ne propose des vols réguliers que vers Tirana, Kiev et Kharkiv
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— Eurospot (@cliper31) January 11, 2020
En Grande Bretagne, Sky News croit savoir que la compagnie aérienne Flybe aurait passé la soirée de dimanche à discuter avec le gouvernement sur un éventuel sauvetage financier, un cabinet d’experts comptables ayant été nommé pour gérer le restructuration. La discussion avec entre autres le ministère des transports aurait porté sur un prêt d’urgence (une pratique déjà vue chez Alitalia ou Condor) face à la possibilité de perdre quelque 2000 emplois en cas de faillite. Si tout se passe mal, ce serait la deuxième faillite d’une compagnie aérienne en quatre mois dans le pays, après celle de Thomas Cook.
Flybe avait officialisé l’automne dernier son changement de nom en Virgin Connect, après avoir été sauvée de la faillite en janvier par un consortium dans lequel figure le groupe Virgin. Virgin Connect « reflétera l’innovation et l’esprit d’entreprise des marques de vacances plus larges de Virgin, plaçant ses clients au cœur de ses préoccupations et offrant une meilleure valeur ajoutée », déclarait alors un communiqué du consortium ; « offrir une expérience client exceptionnelle deviendra son ADN et l’une des nombreuses façons dont elle se différenciera sur le marché régional ».
Flybe est la plus grande compagnie aérienne régionale d’Europe et assure plus de vols intérieurs au Royaume-Uni que toute autre compagnie aérienne (38% de tous les vols intérieurs en 2019). Elle exploite plus de 140 lignes desservant 10 pays à partir de 57 points de départ au Royaume-Uni et en Europe, avec une flotte de 71 appareils – 54 Bombardier Q400, deux Embraer E195, neuf E175 et six ATR. Elle a réagi hier par un simple communiqué soulignant que ses opérations continuaient et qu’elle ne commentait pas les rumeurs ; un porte-parole du ministère des transports a déclaré au Guardian ne « pas commenter les spéculations ou les affaires financières de sociétés privées ».
https://twitter.com/flybe/status/1216502427194740736
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