Les candidats hôtesses de l’air et stewards du syndicat SNPNC-FO ont remporté les   premières élections professionnelles chez la compagnie aérienne low cost Ryanair en France.

Le syndicat de PNC a annoncé le 13 janvier 2020 avoir « remporté des sièges » lors des premières élections, sans plus de détail si ce n’est une « forte et courageuse participation de 80% ». Selon le communiqué du Bureau national du SNPNC-FO, la spécialiste du vol pas cher « a pris l’habitude de s’exonérer des législations des pays où elle exerce son activité ». Le syndicat entend donc veiller à ce que la mise en place des instances légales de représentation du personnel « soit un des éléments permettant une urgente conformation au droit ».

La tâche des représentants du personnel devrait être « colossale » selon le syndicat, tant les conditions de travail et de rémunération sont « catastrophiques » chez Ryanair et « sortent du cadre légal français ». Et de citer un exemple « aussi parlant que choquant : aucune mise à disposition de nourriture et d’eau à bord pour les équipages pendant de longues journées de travail, impactant directement les capacités physiologiques à exercer leurs fonctions de sécurité et de sauvetage ». Le SNPNC-FO compte apporter « tout le soutien nécessaire dans une Compagnie fondamentalement réfractaire à toute idée de revendication » à ses candidats et à ceux qui les ont élus.

Le syndicat s’était exprimé dès juin dernier, suite à une conférence de presse de Ryanair dans la nouvelle base à l’aéroport de Marseille-Provence, quand le CEO d’alors Michael O’Leary avait déclaré : « On s’est engagé quand on a annoncé le lancement de nos bases françaises à avoir des contrats français soumis à la législation française avec des taxes françaises et un salaire minimum français et même au-delà ». Le SNPNC-FO dénonçait l’extrême précarité vécue par les PNC Ryanair basés en France, « ayant constaté des salaires nets allant de 300 à 600 euros », tandis que Michael O’Leary justifiait « ces salaires misérables » en affirmant que ces employés « n’avaient pas travaillé le mois complet, et nous avons rencontré des problèmes sur le paiement des taxes ».

Outre Marseille, Ryanair a ouvert des bases à Bordeaux-Mérignac et Toulouse-Blagnac. La low cost opèrera son « plus important programme » pour l’été 2020 en France, avec un total de 233 liaisons pouvant accueillir 12,7 millions de passagers par an, soit une croissance de 9% par rapport à l’été 2019.

Des élus SNPNC chez Ryanair France 1 Air Journal

©Ryanair