Face à un mouvement social de ses navigants dans le cadre du projet de réforme des retraites, la compagnie aérienne Air France prévoit d’assurer tous ses vols jusqu’à mercredi. Mais l’appel à la grève lancé par un syndicat de contrôleurs aériens le 9 janvier aura sans doute un impact sur les passagers – à l’exception du long-courrier.
Aux prises avec une grève de syndicats de pilotes et d’hôtesses de l’air et stewards, la compagnie nationale française avait déjà annoncé prévoir d’assurer l’ensemble de son programme de vol pour lundi et ce mardi. Elle a ajouté hier en milieu d’après-midi la même assurance pour la journée de mercredi 8 janvier 2020, quand d’autres syndicats minoritaires se joindront au mouvement annoncé la semaine dernière.
Pour la journée du jeudi 9 janvier en revanche, Air France évoque des « perturbations possibles » sur le programme de vols court- et moyen-courrier ; « nous prévoyons d’assurer la totalité de notre programme long-courrier », précise un communiqué, ajoutant que « nous vous assurons de tous nos efforts pour vous accompagner et minimiser l’impact de ce mouvement social sur vos déplacements ». La compagnie arienne a mis en place les mesures commerciales habituelles : si vous souhaitez « dès à présent anticiper ou reporter votre voyage, nous mettons à votre disposition des possibilités de report de vol sans frais ».
Rappelons que dans le cadre de la mobilisation nationale de la fonction publique contre le projet de réforme des retraites le 9 janvier, l’USAC-CGT (deuxième syndicat chez les contrôleurs aériens et premier à la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) tous personnels confondus) a de nouveau appelé les contrôleurs aériens à se mettre en grève. Lors de ses précédents arrêts de travail en décembre, les compagnies aériennes avaient été contraintes par la DGAC d’annuler entre 20% et 25% de leurs programmes de vols, soit des centaines de vols supprimés dans jusqu’à sept aéroports français ; ces arrêts de travail avaient particulièrement affecté les passagers d’Air France, easyJet et Vueling. Le SNCTA majoritaire chez les aiguilleurs du ciel reste hostile à la grève contre la réforme des retraites ; il expliquait fin décembre qu’un accord est « probable » dans le cadre du nouveau régime à points, qui verrait les contrôleurs garder le droit de partir à la retraite à 52 ans avec compensation « entière » de la baisse prévue de leur pension.
©Airbus
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