La compagnie aérienne Air France prévoit d’assurer la totalité de son programme de vols les 6 et 7 janvier 2020, premiers jours de l’appel à la grève lancé par des syndicats de navigants au nom de la défense de leur CRPN.
Dans le cadre du mouvement national relatif au projet de réforme des retraites, certains syndicats de personnels navigants d’Air France ont lancé un appel à la grève du 6 au 9 janvier 2020, « alors même que les discussions entre le gouvernement et les organisations syndicales ont permis d’obtenir des garanties pour le futur système de retraites des navigants, et que les préavis précédemment déposés ont été levés par les syndicats majoritaires », rappelle la compagnie nationale française dans un communiqué publié dimanche. Pour les journées de lundi et mardi, Air France prévoit donc d’assurer la totalité de son programme de vols. Et elle souligne que depuis le début du mouvement de grève national en décembre dernier, elle a opéré tous les vols prévus – à l’exception des « demandes d’ajustement du programme de vols » par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), demandes qui ont affecté toutes les compagnies aériennes opérant en France lors du mouvement des contrôleurs aériens.
Rejetant les propositions du gouvernement qui avaient pourtant conduit les autres organisations à suspendre leurs préavis, six syndicats de navigants ont appelé la semaine dernière à la grève chez Air France : le SNGAF représentant des hôtesses de l’air et stewards de la compagnie a appelé à un mouvement de grève du 6 au 9 janvier 2020 « et plus si nécessaire », le SPAF et Alter (pilotes) appellent à la grève respectivement du 6 au 7 janvier et le 9 janvier (date de la manifestation nationale), tandis que chez les hôtesses et stewards l’UGICT-CGT sera en grève « à partir du 3 et de manière illimitée » (ce vendredi donc), la CFTC-PNC les 8 et 9 janvier, et Sud Aérien du 6 au 9 « et plus si nécessaire ». On rappellera que le SNGAF (deuxième chez les PNC) estime que le gouvernement « est décidé à mettre à mort la CRPN. La privatisation de nos vieux jours est en marche », tandis que le SPAF (deuxième chez les pilotes) a déjà qualifié « d’enrobage imprécis et insuffisant » les propositions sur la CRPN (Caisse de retraite du personnel navigant, autonome et dotée de 5 milliards d’euros de réserves) dans le cadre du nouveau système universel.
Les propositions du gouvernement avaient pourtant conduit quatre autres syndicats d’hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa PNC, Unac et UNPNC) à suspendre leur appel à la grève pour ce 3 janvier ; le SNPNC majoritaire expliquait alors que le gouvernement « répond, enfin, favorablement à notre demande, de conserver un régime complémentaire légal obligatoire par répartition, géré par la CRPN ». Lors de la levée le weekend dernier de son propre préavis de grève pour le 3 janvier, le SNPL majoritaire chez les pilotes expliquait avoir obtenu la garantie que les pilotes de ligne pourront partir à taux plein à 60 ans, ainsi que le maintien de la CRPN : « nous avons reçu la confirmation de la prise en compte par le gouvernement de nos spécificités “pilotes” légales, spécificités qui seront financées par la profession ».
Justin Fair a commenté :
6 janvier 2020 - 8 h 13 min
Prévisible quand les syndicats majoritaires ne s’associent pas à l’ordre de grève…
PNC:
– SNGAF: 10,6 %
– UGICT-CGT, CFTC-PNC, Sud Aérien : -10% chaque, non représentatifs
(SNPNC, UNSA PNC, UNAC et UNPNC : 65,1% )
PNT:
– SPAF:12,25 %
– Alter:10,69 %
( SNPL: 76,48 % )
( Elections professionnelles – mars 2019)
Ben a commenté :
6 janvier 2020 - 9 h 53 min
Plutôt que les chiffres des grévistes/représentation syndicale issue des élections 2019, c’est plutôt les cours du brut que je regarderai avec grande attention dans les semaines qui viennent…
Jean timmant a commenté :
6 janvier 2020 - 10 h 21 min
+ 1
D’accord avec vous, mais ds la perspectives des élections US, ce point deviendra un curseur important.
Actuellement, la hausse demeurera mineure, même si l’Iran s’agite pour des raisons de politique intérieure.
La grève, la représentativité syndicale etc.. ont hélas une importance en France !
Sans discuter la légitime représentativité des salariés, on assiste à une surenchère de groupes courtisans qui tentent de prendre la main sur le mouvement des GJaunes, heureusement sans succès, et sur un mécontentement venant de castes indûment abusivement protégées.
La gêne occasionnée par la grève est un facteur de notoriété et succès. Tant pis si elle gêne les ingrats qui travaillent pour vivre.
Chant a commenté :
6 janvier 2020 - 14 h 27 min
Je fais partie des “nantis” retraités qui attendent chaque année le moment où ils pourront partir un peu au loin voir le soleil. Etre à 2 jours du départ, sans s’avoir si l’on pourra effectivement partir n’est pas très agréable. En effet, départ en principe le 8 janvier avec grèves les 7 et 9 janvier !!! Il faut avoir la baraka avec soi … Mais c’est vrai, quelle importance, on a travaillé toute notre vie pour profiter un peu lors de la retraite, mais même ce droit là on ne l’a plus !!!
Et encore une vision du monde... a commenté :
8 janvier 2020 - 1 h 08 min
…vue au travers du petit bout de la lorgnette de ses intérêts personnels!
Pov’ chou: il y a toute une année de libre pour partir…et CA, c’est un ” droit” dont seuls des inactifs peuvent exagérer l’usage.
Ou:” Tant que moi je…le reste on s’en fiche!”