Deux syndicats de pilotes et d’hôtesses de l’air et stewards ont déposé un préavis de grève à partir du 3 janvier toujours à propos de l’impact sur la CRPN du projet de réforme des retraites, les premiers demandant des garanties sur un départ à taux plein et les seconds réclamant toujours la prise en compte la pénibilité de leur métier.

Sans grande surprise, la rencontre du 23 décembre 2019 entre les syndicats, le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari et Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat en charge des Retraites, n’a débouché sur rien : le SNPL France ALPA a déposé un préavis de grève à partir du vendredi 3 janvier 2020 précédant le dernier weekend de vacances, revendiquant en particulier le maintien de « l’âge minimum de départ à la retraite et de taux plein pour les pilotes ». Mais interrogé suite à la rencontre, le président du syndicat Yves Deshaies a laissé entendre sur BFMTV que rien n’est encore sûr : le préavis « a un petit peu fait bouger les lignes » avec un gouvernement « qui était plutôt à l’écoute sur ce que nous avons demandé, avec des avancées par rapport à nos demandes ». Il va désormais consulter les instances « pour prendre la température », et « expertiser, voir si tout cela tient la route » ; mais refuse de dire « ce qu’on va faire » du préavis, évoquant toutefois la possibilité d’un report.

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Chez les hôtesses et stewards, c’est le SNPNC-FO (lui aussi majoritaire) qui a confirmé ce qu’il annonçait la semaine dernière, une grève du 3 au 6 janvier à laquelle il convie les autres syndicats : il s’est dit hier « prêt à rentrer dans un conflit dur et long » sans retour positif à ses demandes sur le maintien de la CRPN (Caisse de retraite du personnel navigant, autonome et autofinancée). La bascule de la CRPN dans le régime universel à points aurait comme conséquence principale « une baisse de 40% de nos pensions et un temps de travail allongé » a déjà calculé le SNPNC, qui met aussi en avant parmi ses revendications la pénibilité du métier de PNC « loin des clichés véhiculés sur notre profession par des décideurs qui veulent lisser par le bas l’ensemble des salariés français » : horaires décalés permanents avec perturbation du rythme circadien, variations de pression atmosphérique ou manipulation de charges lourdes qui justifient selon le syndicat le maintien à un départ en retraite possible à partir de 55 ans.

Les autres syndicats de navigants, qui avaient pris part au précédent appel à la grève pour le 3 janvier, dans le cadre du Collectif SOS Retraites, n’ont pas communiqué hier.

Grève : préavis confirmé pour les navigants le 3 janvier en France 1 Air Journal

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