Boeing a annoncé la « démission » de son président et CEO Dennis Muilenburg avec effet immédiat, une conséquence attendue de la crise du 737 MAX et qui survient juste avant la suspension de la production du monocouloir remotorisé.
Après Kevin McAllister, président et CEO de la division Avions Commerciaux (BCA) qui avait « sauté » en octobre, Dennis Muilenburg est devenu le 23 décembre 2019 la deuxième tête de Boeing à tomber suite aux deux accidents mortels de 737 MAX en cinq mois, qui ont fait 346 victimes chez Lion Air et Ethiopian Airlines, entrainé l’immobilisation au sol depuis mars de tous les monocouloirs remotorisés entrés en service et arrêté les livraisons – plus à partir de début janvier la suspension de la production. Muilenburg, qui avait déjà perdu son titre de chairman, a démissionné « avec effet immédiat » selon le communiqué de Boeing. Il sera remplacé provisoirement par le directeur financier Greg Smith, puis définitivement le 13 janvier 2020 par David L. Calhoun (le temps que ce dernier mette fin à « tous ses engagements » en dehors de l’avionneur américain). M. Calhoun, nommé chairman en octobre, prendra les postes de Président et CEO de Boeing, et restera présent au Conseil d’administration (dont Lawrence W. Kellner devient chairman). Le constructeur précise dans son communiqué que le Conseil d’administration « a décidé qu’un changement de leadership était nécessaire pour rétablir la confiance dans l’avenir de la société, qui s’efforce de rétablir les relations avec les organismes de réglementation, les clients et tous les autres intervenants ». On notera par ailleurs la nomination au 1er janvier de Niel Golightly au poste de Senior VP Communications, l’ancien pilote de la Navy qui travaille chez FCA (Fiat Chrysler Automobiles) remplaçant d’Anne Toulouse « qui souhaite partir à la retraite ».
Sous la nouvelle direction de la société, Boeing fonctionnera avec un engagement renouvelé de transparence totale, y compris une communication efficace et proactive avec la FAA, d’autres régulateurs mondiaux et ses clients. “Au nom de l’ensemble du conseil d’administration, je suis heureux que Dave ait accepté de diriger Boeing à ce stade critique”, a déclaré M. Kellner. Il a ajouté: “Dave possède une expérience approfondie de l’industrie et un historique avéré de leadership solide, et il reconnaît les défis auxquels nous devons faire face. Le Conseil et moi-même attendons avec impatience de travailler avec lui et le reste des équipes de Boeing, pour s’assurer qu’aujourd’hui marque une nouvelle voie à suivre pour notre entreprise”. M. Calhoun a déclaré: “Je crois fermement en l’avenir de Boeing et du 737 MAX. Je suis honoré de diriger cette grande entreprise et les 150.000 employés dévoués qui travaillent dur pour créer l’avenir de l’aviation.”
Entré chez Boeing en 1985 à 21 ans comme stagiaire, Dennis Muilenburg en avait gravi tous les échelons pour prendre la tête de la division Defense & Space, puis prendre les rênes du groupe en 2016. Pris entre la crise du 737 MAX mais aussi le retard du programme 777X, il paye surtout une mauvaise communication suite aux deux accidents, semblant manquer d’empathie. Mais la gouvernance du constructeur n’est pas pour autant exempte de tout reproche : elle lui avait laissé en octobre dernier les titres de CEO et président, justement quand David Calhoun avait été nommé chairman. Ce dernier avait quand même déclaré début novembre que les divers bonus de M. Muilenburg, qui venait de passer deux jours d’auditions difficiles devant le Congrès, ne seront pas versés « avant que tous les MAX soient rentrés en service et volent de façon sûre ». Ce qui pourrait prendre jusqu’à 2021, ajoutait alors M. Calhoun…
7876 737-9 Sriwijaya Air #737MAX pic.twitter.com/WfohvblUR2
— Woodys Aeroimages (@AeroimagesChris) December 23, 2019
L’action de Boeing a grimpé de 3% lundi après l’annonce du départ de Dennis Muilenburg. On retiendra aussi d’une journée de lundi très chargée l’annonce par Spirit Aerosystems de sa propre suspension de la production des fuselages de 737 à partir du 1er janvier, « à la demande de Boeing ». L’équipementier a précisé dans un communiqué : « étant donné que les revenus provenant de composants d’avion 737 représentent plus de 50% des revenus annuels de Spirit, cette suspension aura un impact négatif sur les activités, la situation financière, les résultats d’exploitation et les flux de trésorerie de Spirit », qui sera détaillé lors de la présentation des résultats annuels. Spirit « évalue toutes les actions potentielles pour aligner sa base de coûts sur des niveaux de production inférieurs attendus en 2020. Les décisions seront guidées par une concentration sur ce qui est le mieux pour les intérêts à long terme des actionnaires de Spirit et d’autres parties prenantes, y compris les employés »…
Airplane fuselages bound for Boeing's 737 Max production facility sit in storage pic.twitter.com/v4i8E0TqIi
— Skies-of-Glory (@violetpilot1) December 19, 2019
GVA1112 a commenté :
24 décembre 2019 - 8 h 32 min
Et voilà une nouvelle interdiction de vol !!
Je viens de lire, que le nouveau président de Boeing vient de Caterpillar (moteur et engins de chantier) !!
Voilà une place en or pour notre Denis M.!!
Le risque de Crash est tout à fait limité, sans victime ?? Et les bulldozers, scrapers et autres moteurs de grandes puissances (locomotives) sont déjà au sol!!
Joyeux Noël à tous mes “partenaires” de ce blog !!
MERMOZ a commenté :
26 décembre 2019 - 11 h 29 min
GVA1112
https://www.aerobuzz.fr/debat/boeing-dans-langle-mort-de-la-crise/
Je redonne le lien d une excellente analyse financière qui graphiques à l appui démontre que depuis plusieurs années la direction de Boeing a privilégie les actionnaires et surtout que leur si “brillant” management a appauvri le groupe marchand d armes contrairement au discours officiel du …L argent versé aux requins manque secteur sécurité CQFD
La nouveau PDG tourné vers la finance et venu de GE va remplacer Muilenburg orienté Wall Street qui avait lui même suivi un autre financier roi de l argent facile…Rien ne changera…L objectif sécurité n est que de la poudre aux yeux car seuls les actionnaires comptent…C est dans l ADN de Boeing
Le plus amusant reste nos clairvoyantes trompettes d AJ qui poussaient de hauts cris quand je parlais d arrogance de Boeing et qui félicitaient La trompette Muilenburg pour sa gestion de crise et sa com si parfaite….MDR tonton Donald et le CO de Boing Boing ne semblent pas du même avis que nos spécialistes auto proclamés…
Bref le couperet est tombé Muilenburg l incompétent parti vont suivre des charrettes d anonymes fusibles ou incompétents eux mêmes mais l esprit Time is money va demeurer car c est inscrit dans l ADN de Boing Boing je le redis !!!….Passagers de Boeing dormez tranquilles votre sécurité est assurée puisque on vous le dit c est notre objectif principal en voiture Sinone tous à bord le MAX sera sûr c est sûr lol!!…
Et si maintenant que la chaîne de production est arrêtée que se passe t il si on se rend enfin compte qu il fallait siffler la fin de partie dès le premier crash revoir sa copie arrêter de mentir depuis 2016 ? ….Qu on aurait dû ne jamais commercialiser l enclume et présenter des excuses pour le crash de Lion Air ?…On aurait évité celui de EA en Mars 2019 et tous ces morts inutiles …Alors à la poubelle l enclume ?….Ouille ça pique …
Qun en pensent nos trompettes toujours si prompts a dédouaner Boing Boing avec leur langue de bois et leurs arguments toujours si objectifs ??..
Si si tout ça se passe dans le monde de la haute technologie si sérieux si compétent si fiable …
Je me marre…Dr Folamour je vous dis on r
rv2lyon a commenté :
24 décembre 2019 - 8 h 44 min
La page se tourne enfin chez Boeing. Du moins il faut l’espérer! Fini les mensonges, les ommissions, les pressions sur les régulateurs, le gouvernement…
Mais non je blague, le comportement de toute une entreprise au niveau managerial ne se change pas juste en virant le PDG. Il y a encore des dizaines pour ne pas dire des centaines d’encadrants qui ont en eux cette culture de la supériorité, du mensonge et de l’omerta. Ensuite, cela sera au nouveau PDG de virer tous ceux qui voudraient continuer à fonctionner comme par le passé pour faire uniquement plaisir aux actionnaires. C’est la seule solution pour que Boeing ressorte un jour la tête de l’eau.
Checklist a commenté :
24 décembre 2019 - 9 h 28 min
@GVA1112
Moi j’ai plutôt entendu dire qu’il venait de chez General Electric (GE)
Il avait été introduit directement au conseil d’administration depuis 2009…
Le MC Nerney dont Muilenberg était le “petit protégé” n’était pas mieux.
Venant de de la sté 3M il avait lui aussi introduit directement le conseil d’administration de Boeing entre 2001 et 2003 dès lors ils avaient fait démissionné l’ancien CEO un certain, Phil Condit qui était le “père” du 777, mais celui-ci était respectable car il fût ingénieur chez Boeing depuis les années 60’s. Le prétexte de la démission était sois disant le fameux contrat “corrompu” avec les futurs tankers. Mais bon au moins ce Phil Condit était ingénieur et le climat délétère ne régnait pas à cette époque là. Pour moi il a été victime des décisions du Boeing Board, et dès qu’ils se sont fait grillés, ils l’ont fait partir pour beaucoup moins que rien qu’ un Muilenberg par exemple.
Son prédécesseur un ancien de MC Donell Douglas à fait très peu de temps aussi, il a eu juste le temps de lancer l’otorisation d’offrir du 7E7 Dreamliner(ATO) en décembre 2003, il avait été viré pour une raison qui me semblait déjà un faux prétexte à l’époque, une liaison amoureuse avec une employée… Pfff.
L’excuse à deux balles
Viens ensuite comme par hasard ce MC Narney où la tout les problèmes commençaient en plein programme 787 que nous avons connus. MC Nerney est resté au moins de 2004 à 2015 avant l’arrivée de Muillenberg qui selon lui était le mieux pour mener Boeing (la bonne blague)
Mon avis c’est le Boeing Board qui a un probleme, et le nouveau CEO, ce Dave Haloun Bah il est de GE, mais du fait que GE est une boîte sérieuse ce-là peut changer ce n’est qu’une supposition…
Tim a commenté :
24 décembre 2019 - 9 h 31 min
le nouveau PDG aura du travail:
– Remettre le Max sur selle
– faire voler le 777X
Bref, remettre en question des années de laisser-aller au sein de l’entreprise, car du temps de l’ancien patron, c’était: “tant que l’on reçoit des méga commandes, tout va bien l’entreprise est prospère yop la boum!
737MAX a commenté :
25 décembre 2019 - 13 h 50 min
@TIM
J’ai failli comprendre mettre le 737 à la selle…?
Il devait s’y attendre, l’annonce de l’arrêt de produire le MAX lui aura été fatale.
Checklist a commenté :
24 décembre 2019 - 9 h 42 min
“Son prédécesseur un ancien de MC Donell Douglas à fait très peu de temps aussi, il a eu juste le temps de lancer l’otorisation d’offrir du 7E7 Dreamliner(ATO) en décembre 2003, il avait été viré pour une raison qui me semblait déjà un faux prétexte à l’époque, une liaison amoureuse avec une employée… Pfff.
L’excuse à deux balles”
Je me suis trompé ce n’est pas prédécesseur mais successeur puisqu’il est venu juste après P. Condit…
Autre coup dur chez Boeing, beaucoup de personne brillantes chez Boeing comme un aerodynamicien de longue date (Walt Gillete) (programme 757, 767,777, et 787) avait pris sa retraite, Un certain Mullaly qui fût PDG de Boeing commercial Airplane et qui a même quitté Boeing parceque Ford lui avait offert la place de CEO en 2008, il est toujours à la tête de Ford si je ne m’abuse, Il avait intégré Boeing depuis les années 80, il avait remarquablement manager le programme 767 et 777 plus tard avec sourire, décontraction et beaucoup de jovialité et quitta Boeing en 2006 sous MC Nerney, comme par hasard… Beaucoup d’ancien de Boeing avaient quittés sous MC Nerney
Je souhaite qu’ils aient pris conscience de sa aujourd’hui avec le nouveau CEO car il serait dangereux pour un fournisseur d’avion civil de faire les choses pas correctement
En plus du MAX du Triple 7X et de l’echeque du Starliner, Vendredi dernier il a été comme la goutte d’eau, d’où la probable démission (forcée ?) de Muillenburg…
Tous ça n’est QUE mon avis
Paolo a commenté :
24 décembre 2019 - 11 h 51 min
Votre historique des PDG de Boeing est ce qu’il est…
Votre avis sur le déroulement des choses est ce qu’il est…
Mais je ne suis pas convaincu par votre approche du profil du nouveau PDG de Boeing.
certes ce nouveau PDG est passé par GE, conglomérat qui fabrique des moteurs d’avion, des centrales nucléaires comme des réfrigérateurs…Mais deux points sont à retenir: il a quitté GE il y a longtemps déjà ( 2009 je crois) et chez GE il s’occupait de la finance et des participations de GE dans le capital d’autres entreprises…Donc de la finance.
D’ailleurs , la finance et uniquement la finance: c’est tout le profil de ce Monsieur Calhoun: études supérieures de comptabilité en université, puis de finance..
Après GE il est parti s’occuper de fonds de pension us, et depuis 2014 il ntravaille chez Blackstone: un fond d’investissements et de participations, chez qui il était en charge de la valorisation des portefeuilles des participations de Blackstone… En un mot: s’assurer que les actions détenues par Blackstone dans d’autres entreprises rapportent toujours plus en dividendes et prennent toujours plus de valeur en cours de bourse…Donc, là encore: de la finance et toujours de la finance!
Le cours de bourse de Boeing a monté de 2,9% à la nomination de Mr. Calhoun..mais c’est après avoir baissé de 20%+ depuis mars dernier… et c’est justement et spécifiquement pour cette raison là que le Conseil d’Administration de Boeing est allé le chercher en septembre dernier, lui en a donné la présidence ( enlevée à Muillenberg à ce moi momment-là)…
Selon tout ce que j’ai pu lire en analyse diverses depuis hier à ce sujet laisse entendre que ce PDSG ne pourrait être que transitoire ( 1 à 2 ans, peut-on lire) le temps que ” entreprise retombe sur ses pieds financièrement”, peut-on lire aussi, et le temps de définir une nouvelle ligne stratégique claire..et réaliste pour l’entreprise.
Alors, tout ce que je viens de dire, ce n’est pas mon avis personnel ( je n’en ai pas), mais la résultante de plusieurs analyses lues ici ou lmc sur des journaux US et autres…
L’avenir dira, mais je crois qu’il n’y a aucune raison de s’emballer avec cette nomination sur le devenir de Boeing : l’arrivée de Mr. Calhoun pourrait être une sorte de grosse tentative de sauver Boeing et rien de plus, le Conseil d’Administration de cette entreprise ayant sûrement des informations et perspectives financières commerciales et techniques que personne d’autre en extérieur n’a avec certitude.
voyageur a commenté :
24 décembre 2019 - 10 h 51 min
Extrait d’un tres bonne article sur Aerobuz et qui resume parfaitement la situation desastreuse Boeing, n’en deplaise aux lobbyistes de Boeing. Le 737MAX a ete concu et vendu dans cette esprit et politique et qui mene au desastre actuel.
https://www.aerobuzz.fr/debat/boeing-dans-langle-mort-de-la-crise/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=Newsletter+Quotidienne
“La politique menée par Boeing ces dernières années était basée sur un carnet de commandes « rempli à ras bord » gage de profits futurs, et sur lequel Boeing a peut-être tiré des traites inconsidérées. Les fournisseurs ont été mis à contribution du « tout pour l’actionnaire » : alors que le chiffre d’affaires entre 2013 et 2018 n’a augmenté que de 17 %, les dettes fournisseurs elles ont augmenté 36% ! Autrement dits, les fournisseurs ont dû se montrer plus patients pour être payés.
Les clients (compagnies aériennes) ont été eux aussi priés de passer à la caisse : les acomptes qu’ils versent à l’avionneur alors que l’avion n’est pas encore livré sont passés de 20 milliards dans le bilan de 2013 à 51 milliards de dollars en 2018 dans les comptes de Boeing, soit une augmentation incroyable de 150%. Sauf que la promesse de chiffre d’affaires n’est pas du chiffre d’affaires, et qu’entre-temps la crise du 737 Max est passée par là, exposant Boeing à une crise de liquidités. Comment investir dans un nouvel avion (entre 10 et 15 milliards de dollars), comment doter un modèle existant d’une aile en composites pour gagner du poids (investissement autour de 2-3 milliards de dollars) quand les caisses seront vides ?
Mais au fait, s’agit-il d’un accident ? Ce point de vue financier sur Boeing montre que l’entreprise a changé délibérément de paradigme. Elle a préféré favoriser le cours de l’action en se délestant de ses liquidités, au détriment de sa capacité à faire face à un aléa, et plus prosaïquement de sa capacité à investir dans un nouvel avion plus sûr. C’est la capacité de rebondir de Boeing après la crise, et de dessiner son avenir qui sont en cause. “
Tim a commenté :
24 décembre 2019 - 14 h 35 min
Chez Airbus c’est encore pire avec le concept du carnet de commandes rempli à ras-bord, d’ou la crainte de possible problèmes graves car avec l’arrêt du 737max logiquement airbus va recevoir plus d’a320 encore. Hors ça fait des années que ça monte de façon vertigineuse, 4400 avions en Juin 2011, plus de 7700 aujourd’hui, et 10000 en Juin 2021? A un moment ça va sauter! Et Airbus pays aussi ses fournisseurs au lance-pierre et fait des dettes?
Checklist a commenté :
24 décembre 2019 - 12 h 54 min
@Voyageur
Oui c’est un article intéressant dont l’auteur a bien pris le mérite de s’y penché !
En le lisant cela confirme ce que je pensais à propos de Muillenburg et son “mentor”, son prédécesseur MC Nerney
“. La politique menée par Boeing ces dernières années était basée sur un carnet de commandes « rempli à ras bord » gage de profits futurs, et sur lequel Boeing a peut-être tiré des traites inconsidérées. Les fournisseurs ont été mis à contribution du « tout pour l’actionnaire » : alors que le chiffre d’affaires entre 2013 et 2018 n’a augmenté que de 17 %… ”
En effet, de mémoire, je me souviens d’un article en français une interview de MC Nerney en 2014 qui se ventait déjà de racheter des actions puis les redistribuer aux actionnaires justement. Ce qui semblait être astucieux autrefois semble être effrayant aujourd’hui…
Je voudrais aussi réagir sur ça
” “La politique menée par Boeing ces dernières années était basée sur un carnet de commandes « rempli à ras bord » gage de profits futurs, et sur lequel Boeing a peut-être tiré des traites inconsidérées…”
Toutes ces bavures n’auraient pas eu le même impacte si Boeing était un vendeur/constructeur de voiture ou de smartphone, en effet une négligence ne pardonne pas lorsqu’il s’agit de transporter des passagers dans des avions, toute proportion gardée, ce n’est pas le même risque. Ils ont voulu essayer quelque chose de nouveau mais ça n’a pas pris. Peut-être que Boeing a pêché mais ce sont je pense des conséquences d’une “gérance sans limite” à un type de transport “inadéquat” vu les critères de sécurité que dout à our un avion civil…
Il est certainement possible que les choses ne doivent pas être confondus
et que même si redistribuer de l’argent aux actionnaires dans le cas d’un constructeur d’avion pourrait être une forme de négligence en vous centrant sur le profit plutôt que sur la sécurité don un avion se doit d’avoir plus que nul autre type de transport
Oui chez Boeing ils ont confondus les choses et aujourd’hui, dans un excès, ils le comprennent par la décision de départ de Muillenberg, héritié de MC Nerney !
“La politique menée par Boeing ces dernières années était basée sur un carnet de commandes « rempli à ras bord » gage de profits futurs, et sur lequel Boeing a peut-être tiré des traites inconsidérées… ”
Nul doute que Boeing aurait pris la grosse tête (que les gens appellent, ” arrogance”) à travers le succès des 777 et 787, et même le 747 dans le passé.
Un avions “plus gros” génère réellement plus de profit et je suis sûr que cette méthodologie constituait la politique première de Boeing. Mais ce-là témoigne aussi à plus forte raison, les réticences coutumieres de Boeing à ne vouloir sauter le pas d’un VRAI remplaçant du 737. Cette fénéantise à vouloir toujours réutiliser la même cellule fait plus de peur et de mal que de trouver des solutions “ingénieuses” pour remotoriser ÉTERNELLEMENT le 737. Déjà à la fin des années 90, le 737 NG s’est vu astucieusement être aplatis au niveau du bas de la nacelle. Aujourd’hui avec le MAX, c’est les moteurs plus gros qui seront placés plus en avant pour solutionner le problème de la garde au sol parcequ’il coûterait plus cher de faire des trains plus grands pour y remédier …
Ironie du sort, Boeing a dépensé jusqu’à 2 milliards par mois le grounding de son 737MAX, due à la hantise de vouloir faire soit un nouvel avion, soit un une refonte d’un train d’atterrissage.
Nous avons vue cette hantise allez jusqu’au NMA si cher à l’avionneur. Toutes ces tergiversations qui naissent juste pour montrer à la face du monde y compris les actionnaires que l’argent n’est pas jetté par les fenêtres et tant pis pour le marché car il vaut mieux un 737MAX qui rapporte qu’un NMA qui rapporte pas vraiment grand chose parceque la méthode de fabrication ne nous permet pas de me fabriquer avec un profit plus que suffisant.
“. Les clients (compagnies aériennes) ont été eux aussi priés de passer à la caisse : les acomptes qu’ils versent à l’avionneur alors que l’avion n’est pas encore livré sont passés de 20 milliards dans le bilan de 2013 à 51 milliards de dollars en 2018 dans les comptes de Boeing ”
Pour moi c’est un faux problème. La demande de” PLUS DE GARANTIS” ne me choque pas car elle ne permet pas aux compagnies de ne pas acheter leurs avions d’une part et d’autre part elle garanti que la compagnie s’engage sérieusement dans la commande
On a vu beaucoup de compagnies annuler aussi bien chez Boeing et même plus chez Airbus…
Je ne serais pas étonné qu’à terme Airbus fasse la même chose dans ce domaine…
Checklist a commenté :
24 décembre 2019 - 13 h 42 min
@Paolo
Pas convaincu non plus qu’il faille un CEO qui soit véritablement un ingénieur
Car aux dernières nouvelles, D. Muilenburg est entré chez Boeing en tant que stagiaire à 21 ans en tant qu’ingenieur
Donc vous faite du doom & gloom
Normal que Boeing doit faire des réformes votre scepticisme n’est pas justifié…
Checklist a commenté :
24 décembre 2019 - 15 h 36 min
@Tim
Bien vu (+1000),
Le secteur des monocouloirs est PLEIN à CRAQUER !!
Vous faites bien de le dire car étrangement des voix se sont élevées jadis pour qu’il n’y aie QUE DEUX constructeurs mondiaux
En réalité en 2020 et pour le futur, ce-là n’est plus tenable
Une vérité d’hier n’est plus, aujourd’hui
Je me souviens d’avoir dit il y a 10 ANS (en 2009) dans un forum francophone,
qu’en 2020, (hé véridique HEIN, VÉRIDIQUE !!)
Qu’en 2020, faudrait un 3eme larron parceque le marché allait CRAQUER. Je pensais déjà à l’époque que nul autre que BOMBARDIER pourrait le faire après le CSeries
Aujourd’hui je ne comprend pas l’attitude de satisfaction que j’ai pus voir dans un célèbre forum anglophone comme quoi il fallait féliciter Airbus d’avoir racheté le programme CSeries pour l’unique but que Airbus, comme Boeing se serait vu débarrassé d’un 3 ème larron !
La chose la plus ridicule que j’ai jamais entendu
Bien au contraire ! Le fiasco du 737MAX et de surcroît, à la caractéristique de monocouloir “SURPRODUIT” prouve en effet qu’ un “BOMBARDIER”, méritait EMPLEMENT sa place dans le marché !
Davantage de concurrence aurait permis à
1. Boeing de lever la barre plus haute qu’un “vulgaire” 737MAX dès le lancement en 2011
2. De soulager les FAL’s chez Airbus tout comme chez Boeing
3. Aurait permis à Boeing (pour le bien de tous) à être moins arrogant.
Ce que je souhaite vivement c’est qu’
-Airbus puisse développer un A220-500X qui viendrait compléter le A320neo vers le bas mais pas sûr que la comunalité soit là, mais au moins sa viendrait soulager les FAL’s du A320neo
-Que Boeing aussi puisse développer quelque chose de nouveau venant compléter le 737MAX pas forcément le remplacer car le A220-500X et le “7X7-X” (peut importe le nom) doit être un levier et complément des A2Xneo’s et 737 Max’s car il ne faut plus prendre de risque pour faire du minimum à une production au Maximum, dont le 737MAX /Boeing en a subit les conséquence, mais aussi l’industrie
Biensûre ce-là à défaut d’avoir eu un 3eme larron, car nous savons pour plusieurs raisons, pour quoi ce-là aujourd’hui
Aéronautiquement
Eric a commenté :
25 décembre 2019 - 2 h 09 min
Et on a encore rien vu.
Lu sur la dépêche du midi:https://www.ladepeche.fr/2019/12/24/aux-etats-unis-boeing-remet-au-congres-des-documents-accablants-sur-la-securite-de-ses-appareils-737-max,8625263.php
Au fait, joyeux Noël à tous.
Le toulousain a commenté :
25 décembre 2019 - 11 h 09 min
Oui j ai vu ca sur le Seattle Times
https://www.seattletimes.com/search/?query=Boeing&sortby=mostrecent&page=1&perpage=20
Entre ceux qui savaient et que la hiérarchie ne voulait pas entendre et ceux qui ont tout fait pour que la FAA ne mette pas le nez dedans
Ca sent les departs plus ou moins volontaires dans le futur
Mais cette facon de faire est tres americaine
On limoge pour soupçon puis des documents sont donnés de la par de l entreprise pour montrer patte blanche et accabler la direction qui vient de partir pour essayer de s auto blanchir et etre blanc comme neige
Et ceux juste avant une fête religieuse
C est tres tres typique de certains cabinets
Checklist a commenté :
25 décembre 2019 - 11 h 36 min
@Le Toulousain
” s’auto blanchir”?
C’est assez grave ce que vous dites..
C’est même carrément diffamatoire non ?
Le toulousain a commenté :
25 décembre 2019 - 18 h 33 min
@checklist
Ce n est pas diffamatoire!
Il ne faut pas tirer des conclusions de mes mots selon votre point de vu
De 1 selon votre point de vu , il faudrait que j ai tort pour que cela soit diffamatoire
De 2 je parle de com, et leur but est bien de se blanchir de ce point de vu
De 3 je parle du groupe vs sa direction ce qui totalement different dans l esprit des anglo saxon
Donc oui le groupe veut s autoblanchir vis a vis de l action de sa direction incompétente,
“Regardez on ne cache rien maintenant donc si avant c etait le cas c etait du a la direction…, ce n est pas la faute du groupe, nous on est des gentils….,”
C est l amende honorable a l anglo-saxonne qui veut que si on avoue on est lavé des péchés , bla bla bla
Enfin c est le pitch des avocats et des communicants au vu des événements qui se deroulent….
Va falloir apprendre comment ca se passe dans les grands groupes
Checklist a commenté :
26 décembre 2019 - 20 h 02 min
@Le toulousain
OK et de
4. Que suggérez vous ?
Qu’auraient t ils puent faire selon vous ??
Ça change en quoi à la façon latine pouvez vous nous éclairé ?
Le toulousain a commenté :
27 décembre 2019 - 7 h 56 min
@ checklist
Moi je ne suis pas un donneur de leçons je n ai pas a conseiller/suggérer quelque chose a un tel groupe!
Les latins n auraient rien fait probablement attendant le procès…
Mais la logique aurait voulu que rien de cela ne se soit passer !
La bonne action dans leur cas aurait été de ne rien nier depuis le debut , de ce retrousser les manches et de ne pas essayer de forcer la main encore une fois de la FAA pour une remise en vol prématurée avec pour but non pas de faire un avion fiable mais juste dans l objectif de ne pas perdre de l argent
C est ce côté mercantile a outrance qui est reprochable ici pas le fait de faite du neuf avec du vieux ( ca peut se comprendre ) mais de vouloir tout faire pour que le cout soit le plus faible possible ( compréhensible aussi ) tout faire pour que landerneiere generation est un comportement similaire au NG avec des ficèles électroniques ( encore compréhensible) mais allant jusqu a tromper et cacher au regulateur pour eviter que les pilotes aient une formation, sur ces nouvelles aides qui font que l avion mime l ancienne génération et sur leur implication ( apres tout je n aurais pas ete contre l idee de la formation a l ipad si elle disait voila la différence entre les 2 et on a fait tout ceci pour que vous retrouviez votre expérience NG mais il nous a fallu pour cela introduire ceci et cela, et de decrire les cas possibles comme un add-on )
Or ils ont eu la trouille que les compagnies pensent que c etait un patch de securite et non une aide cosmétique ( et c est un peu des deux) et que donc les ventes ne s effondrent ou ne soient annulees ( en fait les pre ventes et ce mot a tout l importance car ils ont acheter une idee de cet avion qui ne semble pas etre la meme apres la construction: un avion identique dans sa façon d etre piloté car rien ne change dedans sauf de meilleurs moteurs or non l avion a un comportement tres different mais les logiciels le corrige pour que les pilotes n y voient que du feu ! )
L idee du MAX est foireuse ( dans le sens non optimale) mais aurait peu etre une solution viable qui aurait permis de ne pas trop depenser mais a ne pas couloir trop depenser ils sont tomber du mauvais cote de la force ( et ca c est la version gentille; la version éclairée dirait que c est dans leur ADN de travailler ainsi et j en ai deja fait le demo sur ce forum a propos d autre cas dc10 767 787 777-x )
Ils avaient pour moi des portes de sorties honorables tout du long des différents projets mais par soucis d economie ou avidité ils n ont rien fait ( autruche ou en connaisance de cause )
cyrille de brazzaville a commenté :
25 décembre 2019 - 22 h 32 min
en marketing c’est un cas d’elagage.le pdt ou la ligne de pdt (b737 max) ayant connu trop de prescripteurs.sinon que Boeing aurait du maintenir la cadence des 737 800 et 900.346 deces en cinq mois causes par le seul max c’etait trop!