Entre les grèves, la faillite des compagnies aériennes Thomas Cook, Aigle Azur ou encore XL Airways, les voyageurs ont joué de malchance au deuxième semestre 2019. Flightright, qui présente son palmarès 2019 des retards et annulations concernant également les aéroports, estime à 395 millions d’euros le montant des indemnités qui seraient dues à ce titre aux passagers cette année, contre 562 l’année dernière.
Parmi les compagnies les plus ponctuelles de l’année, Lufthansa et HOP tirent leur épingle du jeu en remportant la première place ex aequo, avec respectivement 0,1% de retards seulement au départ de la France. Elles sont suivies d’Air France, KLM et Volotea (0,2% de retards). Le bilan est moins clément pour Tunisair et Aigle Azur qui enregistrent chacun 3,9% et 2,4% de retards : « si la première se fait régulièrement épingler, la compagnie Aigle Azur quant à elle, a connu des heures bien sombres puisqu’elle a dû cesser ses activités en septembre 2019 ». Elles sont suivies de Vueling (0,9%), Ryanair (0,7%) et de la compagnie britannique Flybe (0,6%) qui ferme ce podium.
Parmi les compagnies ayant enregistré le plus d’annulations au départ de la France, sans grandes surprises British Airways tient la première place de ce classement avec 2,3% de vols annulés : la compagnie a en effet subi « une année forte en déboires ». Elle est suivie de la compagnie HOP « qui sombre peu à peu depuis l’annonce de la suppression de la marque par Air France il y a un peu plus d’un an » ; si la compagnie régionale excelle dans la ponctualité (0,1% de vols retardés), elle obtient « un bonnet d’âne » pour les annulations (2,1%). Ce n’est pas le cas de Volotea (0,3%) et Air France (0,4%) qui obtiennent un sans-faute aux côté des compagnies Turkish Airlines (0,3%), Air Corsica (0,4%) et Wizz Air (0,4%).
Côté aéroports, Paris Charles de Gaulle donne l’exemple en étant irréprochable tant sur sa ponctualité (0,3% de vols retardés) que son taux d’annulation (0,6% de vols annulés). Ce n’est pas le cas de Beauvais et Bastia qui, s’ils ont assuré la plupart de leurs vols (0,7% et 0,3%), se retrouvent dans le flop des retards (0,4% et 0,8%).
En ce qui concerne les destinations, Parmi les destinations impactées, Londres comptabilise généralement de nombreux retards et annulations durant la période des fêtes. « Connue pour son ambiance féérique à cette époque de l’année, la “Ville-Monde” représente également pour beaucoup l’occasion de faire les dernières emplettes avant Noël » ; avec un total de six aéroports, Londres est la ville qui détient le plus de terminaux et est la plus fréquentée au monde par nombre de passagers dans ses aéroports (plus de 150 millions de passagers). Depuis 2016, cinq d’entre eux ont d’ailleurs été fortement impactés au départ de la France durant le mois de décembre.
395 millions d’indemnités : un bilan qui s’alourdit depuis la rentrée
Après un bilan lourd en 2017 (553 millions d’euros) et une année particulièrement rude pour les passagers en 2018 (562 millions), rythmée par de nombreuses grèves, le premier semestre de l’année 2019 « avait plutôt bien commencé en présentant un taux d’incidents beaucoup plus faible et un montant d’indemnités potentiellement dues à la hauteur de 183 millions d’euros ». Mais la fin d’année 2019 n’a pas été tendre avec les voyageurs, rappelle Flightright : grève des contrôleurs aériens, de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), faillites de plusieurs compagnies et de l’illustre entreprise britannique Thomas Cook… Le bilan s’est alourdi et les indemnités potentiellement dues aux passagers s’élève en décembre à 395 millions d’euros. Et depuis le début des grèves nationales de décembre, près de 1500 vols (13,55%) ont été annulés ; en comparaison, moins de 78 vols avaient été annulés à la même période en 2018 (0,66%).
Aujourd’hui encore, certaines compagnies sont plus enclines que d’autres à indemniser les passagers aériens. Sur la base de la réactivité des compagnies et des résolutions à l’amiable, Flightright a établi un classement des bons et des mauvais élèves en ce qui concerne les indemnisations. « Bien que le travail quotidien des LegalTech porte ses fruits, certaines compagnies aériennes refusent toujours de jouer le jeu en invoquant des circonstances extraordinaires. Dans certains cas, nous sommes d’ailleurs obligés de saisir les tribunaux afin de pouvoir obtenir une compensation pour les passagers lésés. Parfois, la compagnie aérienne a tellement économisé qu’elle peut assumer les coûts supplémentaires de quelques procédures judiciaires », explique Philipp Kadelbach, fondateur et directeur juridique de Flightright. :
Leader européen en matière de services dédiés aux droits des passagers aériens, Flightright propose une technologie juridique de pointe permettant aux voyageurs victimes de vols retardés, annulés ou surbookés de vérifier leur éligibilité à une indemnisation selon le Règlement européen. Son réseau international d’experts accomplit les démarches nécessaires pour réclamer et obtenir l’indemnisation due, allant de 250 à 600 € par passager. Flightright, cofondée par l’avocat Philipp Kadelbach en 2010, emploie aujourd’hui une équipe internationale de 120 personnes et a obtenu, à date, plus de 200 M€ en indemnisations pour ses clients. Source : Les chiffres et informations présentées proviennent de la base de données Flightright sur une période allant du 01/01/2019 au 10/12/2019. Ils comptabilisent les retards de 180 minutes et plus ainsi que les annulations. Seuls les aéroports ayant enregistré 5000 vols et plus au départ de la France ont été retenus. Toutes les informations sont basées sur les données dont nous disposons. Les données sont fiables, mais ne prétendent pas être absolument complètes. Afin de garantir la comparabilité des résultats, seuls les aéroports ayant des volumes de vols comparables ont été inclus dans les classements respectifs.
Freddoo a commenté :
19 décembre 2019 - 13 h 38 min
Intéressant article! En ce qui concerne les indemnités, l’Europe devrait se pencher sur Ryanair et lui
coller une bonne amende car chez Ce low-cost la méthode du non continue alors que d’autres jouent le jeu.