Le groupe Air France-KLM a confirmé sa commande de 60 Airbus A220-300 pour la compagnie aérienne française, le constructeur européen atteignant la barre symbolique des 1000 commandes brutes en 2019. Une version allongée de l’A220 n’est toujours pas d’actualité mais devient une option « probable ».

Annoncée en juillet dernier, la commande ferme par le groupe franco-néerlandaise de 60 ex-CS300 pour Air France a été confirmée le 18 décembre 2019 (elle était assortie de assortie de 30 options et 30 droits d’achat) ; un contrat d’une valeur de 7,2 milliards de dollars au prix catalogue si toutes les options sont confirmées. Les A220-300 seront configurés pour accueillir 149 passagers, les livraisons des premiers monocouloirs fabriqués au Canada étant prévues à partir de septembre 2021 ; ils remplaceront progressivement la flotte A318 et A319 d’Air France (respectivement 18 et 33 exemplaires en service, 131 à 143 sièges avec des moyennes d’âge de 14,6 et 18,6 ans).

« Nous nous réjouissons de voir Air France s’engager pour l’A220 qui permet aux opérateurs dotés d’un vaste réseau d’optimiser leurs flottes. Il s’agit de la plus grosse commande d’Airbus A220 émanant d’un opérateur européen à ce jour, ce qui en dit long sur l’ambition d’Air France en matière de développement durable. Moderne et économe en carburant, l’Airbus A220 contribuera à réduire significativement la consommation de carburant et les émissions de CO2 par rapport aux appareils de la génération précédente », a déclaré dans un communiqué Christian Scherer, directeur commercial d’Airbus. Le groupe franco-néerlandais exploite actuellement une flotte de 159 Airbus, rappelle l’avionneur ; avec un carnet de commandes de 530 appareils à fin novembre 2019, la famille A220 « a toutes les qualités requises pour remporter la plus grande partie du marché des avions de 100 à 150 sièges, qui est estimé représenter 7000 appareils dans les 20 prochaines année »

Le CCO d’Airbus était présent hier à la conférence de l’AJPAE (Association des Journalistes Professionnels de l’Aéronautique et de l’Espace), et en a profité pour annoncer son espoir de franchir en 2019 la barre symbolique des 1000 commandes brutes (hors annulations) : « Nous avons franchi la barre symbolique des 20.000 Airbus vendus en 2019, il n’est pas interdit de penser que nous franchirons une autre barre cette année ». Une barre franchie le mois dernier, comme ce fut déjà le cas en 2011, 2013, 2014, 2015 et 2017. Fin novembre, Airbus affichait 940 commandes brutes, et 718 commandes nettes après 222 annulations (dont 70 A380 et une cinquantaine chacune pour les familles A220, A320neo et A350).

Interrogé sur un futur A220-500, version allongée du monocouloir actuel décliné en A220-100 et A220-300, Christian Scherer a déclaré que c’était une « option très probable » tout en précisant qu’elle n’était « pas encore d’actualité » : « la question n’est pas de savoir si nous le ferons un jour, mais quand », a-t-il ajouté. L’A220-500 était apparu dans une présentation d’Air France le mois dernier, une « slide » présentant un plan de flotte « simplifiée et optimisée » avec un point d’interrogation derrière l’hypothétique avion. Un porte-parole de la compagnie aérienne expliquait alors dans La Presse que si Airbus lançait un A220-500, « nous examinerions cette option pour le développement futur de la flotte moyen-courrier (post-2025) ». Air France n’est pas seule à s’y intéresser : le CEO d’airBaltic (compagnie de lancement de l’A220-300 en novembre 2016) Martin Gauss a déclaré à Simple Flying être « très intéressé » par la version allongée qui avec plus de sièges serait « plus efficiente ». Et il résumé le dilemme auquel Airbus fait face : « l’A220-300 que nous utilisons est un remplacement de l’A319neo, une version allongée serait donc un remplacement de l’A320neo. Ce qui signifierait que la version d’entrée (de la famille A320 NDLR) serait l’A321. Si vous regardez à l’horizon de huit à dix ans, ce serait une chose sensible à faire ». AirBaltic opère actuellement 21 A220-300 sur les 50 attendus, ainsi que six Boeing 737-700 qui partiront en retraite d’ici fin 2020 et douze De Havilland Q400 qui sortiront de la flotte d’ici 2022.

Air France confirme ses A220, Airbus atteint 1000 commandes en 2019 1 Air Journal

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