La compagnie aérienne low cost Ryanair va fermer à la fin de la saison hivernale ses bases à Nuremberg en Allemagne et Stockholm-Skavsta en Suède, avec des pertes d’emploi à la clé, justifiant une nouvelle baisse de la croissance espérée en 2020 par l’absence des Boeing 737 MAX 8-200 attendus.
Après l’Espagne où les bases de Ténériffe-Sud, Lanzarote, Gran Canaria et Gérone seraient fermées le mois prochain, deux autres pays sont dans le collimateur de la spécialiste irlandaise du vol pas cher, qui a abaissé hier ses prévisions de croissance annuelle à 156 millions de passagers à la fin mars 2021, contre 157 auparavant. Un communiqué de Ryanair Holdings le 4 décembre 2019 confirme qu’elle ne s’attend plus à recevoir d’ici l’été prochain que dix 737 MAX sur les 135 commandés ; la low cost espérait fin octobre disposer de vingt appareils pour la haute saison estivale (contre 58 attendus initialement), mais en juillet dernier imaginait déjà une année complète sans monocouloir remotorisé. Ces absences « entraineront la fermeture de deux bases supplémentaires », précise le groupe, à l’aéroport de Nuremberg où elle propose aujourd’hui 25 routes, et à Stockholm-Skavsta (un de ses deux aéroports proches de la capitale suédoise, 37 routes dont Beauvais et Béziers). « Nous nous attendons à diminuer les capacités dans d’autres bases », poursuit le communiqué, des discussions étant en cours pour finaliser ces « réductions mineures ».
Selon le CEO de Ryanair DAC (Irlande) Eddie Wilson, « nous regrettons ces deux fermetures de bases supplémentaires et des réductions de capacité mineures dans d’autres bases, qui sont uniquement dues aux retards de livraison de nos avions Boeing MAX. Nous continuons à travailler avec Boeing, notre personnel, nos syndicats et les aéroports concernés pour minimiser ces coupes dans les capacités et les pertes d’emplois ».
Le CEO de Ryanair Holdings (qui chapeaute Ryanair DAC, Ryanair UK, Lauda en Autriche et Buzz en Pologne) Michael O’Leary a confirmé hier que la low cost planchait sur un « nombre déclinant » de livraisons de 737 MAX pour l’année prochaine ; le mois dernier, le directeur Neal McMahon attribuait les nouveaux retards à un « problème de design » sur la version haute densité du MAX 8, concernant « la deuxième porte de secours au-dessus des ailes », qui reporterait les premières livraisons possibles à avril ou mai 2020.
jimmy a commenté :
5 décembre 2019 - 8 h 56 min
C’est moins grave que de perdre un équipage, un avion et 160 passagers.
Plaie d’argent n’est pas mortelle comme disaient nos ancêtres.
Filoustyle a commenté :
5 décembre 2019 - 9 h 15 min
Il me semble que le 737Max a bon dos ?
J’ai meme l’impression que ça vous arrange bien de ne pas pouvoir recevoir ces enclumes qui de toutes façons serant rédhibitoire pour beaucoup de passagers de voler avec vous, moi le premier !
À force de communiquer sur c’est avion Ryanair creuse sa propre tombe.
Le CEO feraient bien d’avaler sont arrogance et sa fierté et annuler cette commande tant qu’il est encore temps et aller penot chez le concurrent d’en face ou bien prendre du -800 CEO.
Max1 a commenté :
5 décembre 2019 - 11 h 42 min
@ FILOUSTYLE
– aucunes sortes d arrogances au sein de cet opérateur, il gère son quotidien comme toutes entreprises , les résultats de cette low cost sont très stables . Cette compagnie communique et s organise , ne soyez pas trop inquiet !
Filoustyle a commenté :
5 décembre 2019 - 14 h 18 min
Il me semble oui qu’une certaine arrogance avec Airbus avec un certain Mr Leahy en son temps à fait échouer toutes tentatives de négociation commerciale avec Airbus en son temps.
Filoustyle a commenté :
5 décembre 2019 - 14 h 24 min
@MAX1
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20130116trib000742941/ryanair-airbus-n-a-pas-de-besoin-de-nos-commandes-ils-n-ont-pas-assez-faim.html
Voila pour illustrer ma réponse
Qu’il retourne penot chez Airbus voir si ils accepteront son prix à lui ?
greg765 a commenté :
5 décembre 2019 - 18 h 05 min
Alors…
1 – Le “concurrent d’en face” comme vous le nommez ne peut pas produire plus d’avions qu’il ne le fait actuellement. Vous pensez vraiment qu’il suffit d’annuler les commandes de Max et de commander “en face” pour régler le problème ? Si seulement c’était aussi simple ! La contrainte temporelle est bien réelle et rend cette option inenvisageable. Ces avions sont déjà dûs, et c’est leur manque qui pose problèmes. Une commande “en face” ne réglerait pas le problème plus vite !
2 – Prendre du -800 serait un non sens économique et écologique. C’est un avion des années 90, lui-même basé sur un avion des années 60… Par ailleurs Boeing n’utilise pas la dénomination ceo.
greg765 a commenté :
5 décembre 2019 - 18 h 09 min
Par ailleurs Lauda est déjà en train de préparer une commande de 100 A321neo, il est bien plus logique d’avoir des Airbus chez Lauda et des Boeing chez Ryanair. La différence c’est que Lauda est en forte phase de croissance quand Ryanair avait aussi besoin de ces avions pour du renouvellement de flotte (moyenne d’âge 6 ans).
https://simpleflying.com/laudamotion-airbus-order/
Quand aux histoires d’arrogance, chantage et Cie… Vous inquiétez pas, les grandes entreprises cotées en bourse s’en fichent pas mal. Quand il y-a des contrats à signer, tous les coups sont bons, et les évènements du passé peuvent très vite être oubliés…
Fred06 a commenté :
5 décembre 2019 - 9 h 40 min
Le groupe aérien low cost Ryanair Holdings a accueilli le mois dernier 11,0 millions de passagers dont 500.000 chez sa filiale autrichienne Lauda, une croissance globale de 6% par rapport à novembre 2018.
Sur les douze derniers mois en trafic glissant, le trafic de Ryanair Group atteint 151,6 millions de passagers, soit une progression de 9% par rapport à la même période il y a un an. Le coefficient moyen d’occupation des avions du groupe est à 92%.
Pas de commentaire de la part de la low cost qui avait publié le mois dernier des résultats semestriels marqués par un bénéfice net stable à 1,5 milliard d’euros, et par le rappel qu’elle n’espère pas avant l’été 2020 l’arrivée dans sa flotte des 737 MAX.
Jean timmant a commenté :
5 décembre 2019 - 10 h 28 min
+ 1 !
Bien vu!
Le 737 Max est un prétexte pour mettre en place un nouveau modèle économique.
C’est même un atout de rationalisation de flotte et de personnel. Meilleure productivité donc profitabilité immédiatement tirée vers le haut, et réduction des coûts.
La fermeture temporaire / réduction de lignes en est l’illustration. D’autres cies parlent « d’ajustement ».
Le buzz veut que le 737 soit le point noir, ça arrange bcp de monde.
Ryanair est un modèle de développement, l’hypocrisie veut qu’on ne l’admette pas.
Laurent a commenté :
5 décembre 2019 - 11 h 02 min
Ryanair un modèle de développement? Ryanair fait de la cavalerie, sa croissance lui paie sa propre croissance. Ce modèle a une fin évidente, accentué par le problème du 737 MAX qui ne sera pas résolu de ci tôt. Le fait que Ryanair soit obligé de s’installer sur des gros aéroports aux coûts supérieurs lui coûte un bras que son modèle hyper low cost socialement ne lui permettra pas de supporter longtemps.
Easy pendant ce temps se fait livrer des NEO à tour de bras et doit regarder les soucis de Ryanair avec gourmandise.
greg765 a commenté :
5 décembre 2019 - 18 h 14 min
Mais qui a dit que le modèle de Ryanair devait toujours rester le même ? Il évolue avec la société et c’est normal ! Il y a une consolidation du secteur qui est évidente, et une fois le secteur suffisamment consolidé, Ryanair aura la possibilité de devenir moins low cost et plus chère. Dans ce cas, opérer sur des aéroports “chers” ne sera pas un problème.
Jean timmant a commenté :
5 décembre 2019 - 18 h 14 min
Vous avez raison.. vos arguments tournent en boucle depuis20 ans.
Ryanair le méchant, EasyJet le gentil.
Et comme ds toutes les histoires sucrées, le méchant disparaîtra dès l’entracte.
Je parle d’exemple parce que nombre d’entreprises font du low cost, dans ts les domaines.
Bencello a commenté :
5 décembre 2019 - 10 h 13 min
Un élément intéressant serait de savoir si Ryanair a modifié sa politique de sortie de flotte des “anciens” 737, suite à la crise du MAX.
Est-ce le cas ? Dans quelle mesure?
En tant que compagnie européenne (EASA) quasi 100% 737, Ryanair sera probablement la plus impactée. Il n’en reste pas moins que ces fermetures me semblent plus être de l’optimisation financière habituelle qu’une conséquence des retards Boeing…
Mais... a commenté :
5 décembre 2019 - 11 h 44 min
Un rapide tour sur Planespotters permet de voir qu’aucun 737 est ou va bientôt sortir de la flotte de Ryanair
L’excuse du 737 MAX est bidon et me rapelle Aigle Azur qui l’a utilisé aussi pour justifier sa mauvaise santé financière un moment
Ryanair perd de l’argent sur les bases en questions et elle préfère fermer des bases non rentables c’est une explication plus simple
MAIS MAIS a commenté :
5 décembre 2019 - 12 h 43 min
Ryanair à toujours été une compagnie en croissance.
Si plus de livraisons d’avions, il est assez logique de devoir fermer des lignes qui étaient prévues.
Dire que l’excuse est bidon, c’est croire que le programme de Ryanair est identique d’une année sur l’autre.
Filoustyle a commenté :
5 décembre 2019 - 14 h 12 min
Ils ne ferment pas de ligne mais des bases donc forcément des dizaines de lignes evidement non rentable car ce qui est rentable ne se ferme jamais le MAX n’est qu’une excuse bidon
Mais... a commenté :
5 décembre 2019 - 15 h 15 min
Le programme si on regarde le nombre de vols opéré est le même chaque année maintenant c’est les lignes qui changent donc oui l’excuse MAX est bidon n’en déplaise ai pro-Ryanair ou a ceux qui veulent casser du sucre dans le dos de Boeing
greg765 a commenté :
5 décembre 2019 - 18 h 22 min
Euh… Le programme est le même chaque année ? Pardon ? Vous avez vu les chiffres ? L’été dernier, c’étaient 2400 vols par jour. Regardez ce que c’était quelques années en arrière et venez dire à nouveau que le programme est resté le même !
—
Et oui, le Max a forcément un impact. Pourquoi ? Car la compagnie est en croissance depuis des années, de l’ordre de quasiment +10% par an. Donc chaque année, de nouvelles lignes ouvrent. Il faut de nouveaux avions pour les soutenir. Sans nouveaux avions, impossible de garder toutes les lignes. Vous dites que les lignes fermées sont non rentables, je dirais qu’elle peuvent tout aussi bien être MOINS rentables. Si vous devez couper dans un programme de vols, faute d’avions, vous sortez en priorité les lignes qui rapportent le moins, pour placer votre ressource (l’avion) sur une ligne plus rentable. Cela n’indique en aucun cas une non rentabilité de la ligne fermée, juste une performance moindre que d’autres lignes plus rentables. Ce que je veux dire c’est que ce sont des ajustements tout à fait logiques étant donné que le nombre d’avions est limité. Mais ça n’indique pas nécessairement des lignes non rentables. Sans les soucis du Max, la plupart de ces bases auraient probablement été maintenues.
Bencello a commenté :
5 décembre 2019 - 16 h 44 min
Merci our l’info
Plus exactement Ryanair a procédé à un transfert massif d’appareils vers ses nouvelles entités Malta Air et Ryanair Sun (en réponse au Brexit),
Zurdo a commenté :
5 décembre 2019 - 11 h 07 min
Never waste a good crisis
Inukshuk a commenté :
5 décembre 2019 - 15 h 12 min
L’enclume de Boeing a bon dos… il faudra m’expliquer comment Ryanair ferme des bases à cause de son manque d’avions et en même temps annonce des ouvertures de lignes….
Ce ne serait pas plutôt parce que les allemands sont trop syndiqués et les suédois ne veulent plus cracher au bassinet du rackett (pardon, du modèle économique de MOL)?
greg765 a commenté :
5 décembre 2019 - 18 h 29 min
C’est pourtant simple.
1 – Créez un programme de vols basé sur une croissance à environ +10%
2 – Commandez des avions pour soutenir ce programme en croissance
3 – “Petite” crise chez Boeing
4 – Le programme de vols qui tablait sur de nouveaux avions ne tient plus
5 – Vous devez ajuster le programme
6 – Vous garez les lignes qui promettent le plus de recettes, et vous leur dédiez les avions qui sont maintenant en nombre limité
7 – Les lignes qui ouvrent sont jugées particulièrement rentables
8 – Les avions qui leurs sont affectés sont pris sur des lignes jugées moins prioritaires (moins rentables)
9 – La base d’où venait l’avion ferme puisqu’il part ailleurs
Sans la crise du Max ce scénario aurait été différent puisque les avions auraient été assez nombreux pour assurer tout programme de vols prévus. C’est de la canalisation en quelque sorte, à cause de l’accès aux avions fortement réduit.
Mais... a commenté :
6 décembre 2019 - 12 h 19 min
Sauf que les nouveaux viennent remplacer les anciens avions rien de plus
Sa tient pas la route Ryanair à toujours fermé ses bases pas rentable pour ouvrir ailleurs je maintient que c’est uniquement une excuse bidon le MAX sinon on aurait eu le droit à des trucs du genre “la météo”
Même chose pour la fameuse croissance il y en a pas chez FR c’est juste des fermetures/ouvertures
greg765 a commenté :
6 décembre 2019 - 18 h 01 min
Ah tiens ! Alors que la compagnie a une croissance exponentielle, elle ne fait que des remplacements ? Facile de balancer des affirmations sans rien vérifier… Si une partie des Max servira effectivement à remplacer des avions, ce n’est aucunement le cas de tous !!
A titre d’info…
2010 : 66.5 m PAX / 232 appareils
2011 : 72.1 m PAX / 272 appareils
2012 : 75.7 m PAX / 294 appareils
2013 : 79.3 m PAX / 305 appareils
2014 : 81.7 m PAX / 297 appareils
2015 : 90.6 m PAX / 308 appareils
2016 : 106.4 m PAX / 341 appareils
2017 : 120 m PAX / 383 appareils
2018 : 130.3 m PAX / 431 appareils
2019 : 142.1 m PAX / 471 appareils
Entre 2016 et 2017, la flotte a grossi de 12%.
Entre 2018 et 2017, elle a aussi grossi de 12 %.
Je vous laisse faire le calcul pour le reste 😉
En général, avec des hausses comme ça, on parle d’augmentation exponentielle…
Sources :
https://web.archive.org/web/20141110065817/http://corporate.ryanair.com/investors/2012/
https://web.archive.org/web/20141110071353/http://corporate.ryanair.com/investors/2014/
http://investor.ryanair.com/results/fy-15-results
https://investor.ryanair.com/wp-content/uploads/2019/07/Ryanair-2019-Annual-Report.pdf
Shôgun a commenté :
8 décembre 2019 - 2 h 25 min
Vous devriez apprendre la signification de l’adjectif “exponentielle”…
Manifestement, les maths ne sont pas votre truc.
greg765 a commenté :
9 décembre 2019 - 15 h 07 min
“En mathématiques, en économie et en biologie, on parle d’un phénomène à croissance exponentielle (ou géométrique) lorsque la croissance en valeur absolue de la population est proportionnelle à la population existante, c’est-à-dire lorsque le taux de croissance intrinsèque est constant et positif.”
Donc on a une hausse de constante et positive de 12% par rapport au nombre de passagers transportés l’année précédente, ça rentre bien dans la définition. C’est bien ce que je disais. Vous avez quelque chose à ajouter semble il ?
Jp a commenté :
20 décembre 2019 - 14 h 18 min
On dit merci l Europe libérale merci macron ils en sont que au début tout les secteurs vont devenir comme ça
MERMOZ a commenté :
6 décembre 2019 - 7 h 12 min
Quand je lis tous ces commentaires froidement économiques qui font la part belle à Ryanair en mettant en exergue la croissance de cette société dirigée par un requin sans foi ni loi issu d un pays qui est un paradis fiscal qui plus est je me dis qu on va dans le mur et à grand pas en plus….Je suis de Marseille ici O Leary s est comporté comme la pire des enflures ..Si ce n était qu ici …Et a un moment suspendu ses lignes par pure vengeance car la chambre de commerce ici refusait de se plier à ses dictats écoeurée de subventionner un champion du dumping social..Oui vraiment en lisant ces commentaires plus que bienveillants à l égard de la LC Irlandaise j ai la nausée…
DADI a commenté :
6 décembre 2019 - 16 h 35 min
Moi aussi je suis de Marseille et je dis merci Ryanair de nous avoir fait découvrir des dizaines de pays à très bas prix. Si Ryanair peut proposer un aller retour vers la Grèce ou le Maroc à 40e…les autres peuvent aussi le faire
MERMOZ a commenté :
6 décembre 2019 - 16 h 53 min
Au lieu de dire des inepties demandez vous si la France est un paradis fiscal ? Et au lieu de trouver normal des vols à 40 eur vers la Grèce demandez vous combien est payé le personnel de bord et les heures pendant lesquelles il trime pour vous permettre de voyager à de tels tarifs délirants..La dernière fois que je suis allé en Grèce j y ai vu des bateaux entiers de blaireaux braillards sales et malpolis alors merci Ryanair…Je ne dis pas ça pour vous bien évidemment lol..
Max1 a commenté :
6 décembre 2019 - 17 h 45 min
– avec des prix secs , 40/60 euros : la mess est dite ! En effet les conditions de travail des PNC y compris personnels au sol ont fortement régressé ! Salary et conditions de travail.
Shôgun a commenté :
8 décembre 2019 - 2 h 33 min
Boeing devrait quand même s’assurer d’apprendre à parler correctement le français à ses intervenants rémunérés pour communiquer ses éléments de langage sur les forums francophones. Ce mélange de mots anglais et français dans des phrases à la syntaxe approximative est certes rigolo, mais savoir que le même manque de rigueur a présidé à la conception du 737 MAX l’est beaucoup moins.